Apocalypse, la Première Guerre mondiale

Apocalypse, la 1re Guerre mondiale est une série composée de cinq films documentaires retraçant chronologiquement l'histoire de la Première Guerre mondiale, de ses origines à la fin de la guerre. Elle a été réalisée après Apocalypse la Deuxième Guerre mondiale et Apocalypse Hitler, et avant Apocalypse Staline, également de Isabelle Clarke et Daniel Costelle, et narrée par Mathieu Kassovitz. Elle regroupe des documents d'époque connus ou inédits et relate les grands événements de la guerre, à partir d'images d'archives restaurées et colorisées. Elle fait partie de la série Apocalypse.

Pour les articles homonymes, voir Apocalypse (homonymie).

Ne doit pas être confondu avec Apocalypse, la Deuxième Guerre mondiale.

Apocalypse, la 1re Guerre mondiale
Genre Film documentaire historique
Création Daniel Costelle, Isabelle Clarke
Production Une coproduction officielle France - Canada
Pays d'origine France, Canada
Chaîne d'origine France Télévisions, TV5 Québec Canada, National Geographic Channels, American Heroes Channel, TVO, Knowledge Network, RTBF, Planète +
Nb. d'épisodes 5
Durée 5 x 52 minutes

Diffusée sur la Une (RTBF) du au , elle est diffusée sur France 2 du au , et au Canada sur TV5 Québec Canada en .

Épisodes

Cinq épisodes constituent cette série documentaire :

  1. Furie (avant guerre-)[1] : Comment en est-on arrivé là ?
  2. Peur (-)[2]
  3. Enfer (-)[3]
  4. Rage (-)[4]
  5. Délivrance (-)[5]

L'équipe artistique et technique

  • Auteurs : Daniel Costelle, Isabelle Clarke
  • Réalisatrice : Isabelle Clarke
  • Commentaire français : Mathieu Kassovitz
  • Commentaire anglais : François Arnaud
  • Musique originale : Christian Clermont
  • Production : Clarke Costelle et Cie, Idéacom international, ECPAD
  • Producteurs délégués : Louis Vaudeville (France) et Josette D. Normandeau (Canada)
  • Producteur France : Pascale Ysebaert
  • Producteur Canada : Josée Roberge
  • Conseillers historiques : André Loez, Frédéric Guelton, Paul Malmassari
  • Chef-monteuses :
    • Épisode 1 : Karine Bach
    • Épisode 2, 4 et 5 : Sonia Romero
    • Épisode 3 : Juliette Marin
  • Mise en couleur : François Montpellier (Tigre Productions et Imagin Color)
  • Étalonnage : Lionel Kopp (Film Factory)
  • Spécialiste sonorisation collection Apocalyspe : Gilbert Courtois (Airbil)
  • Montage son : Christian Rivest (Technicolor Montréal)
  • Monteur online : Éric Marapin (Canada)
  • Mixage : Louis Gignac (Canada)
  • Restauration :
    • Épisode 1 : Mathieu Quémy, Patrice Ferdinand, Émilie Cadot (Transatlantic Vidéo)
    • Épisodes 2 à 5 : Jean-Edouard Menotti, Jean-Marc Pourchel (Film Factory)
  • Assistant-réalisateur : Thomas Marlier
  • Assistante-réalisatrice pour la mise en couleur : Camille Levavasseur-Blasi[6]
  • Équipe production France : Florence Sarrazin-Mounier, Anne-Séverine Loiseleur des Longchamps, Camille Gicquiaud, Claire Bellard
  • Équipe production Canada : Justine Brousseau, Irina Gaber, Amy Webb
  • Conseillère artistique à la postproduction France : Nicole Doucy
  • Équipe postproduction Canada : Nicole Harvey, Gary Evans
  • Direction des recherches : Valérie Combard, assistée de Marie-Cécile Bouguet
  • Chef de la recherche Canada : Elizabeth Klinck

Les partenaires

Une coproduction CC&C Clarke Costelle et Cie, Idéacom international et ECPAD.

Avec la participation de :

Avec le soutien du :

  • Programme MEDIA de l’Union Européenne
  • CNC
  • Québec Crédit d’impôt cinéma et télévision du Québec
  • Canada Crédit d’impôt pour la production cinématographique ou magnétoscopique canadienne
  • Société de développement des entreprises culturelles - Québec
  • Fonds des Médias du Canada
  • Fonds Bell
  • Fonds Québécor

Ce film a obtenu le label de la Mission du Centenaire.

Édition Vidéo France : France Télévisions Distribution

Édition Vidéo Canada : Entertainment One

Distribution internationale : France Télévisions Distribution

Copyright :

  • Épisodes 1 et 2 : © CC&C Clarke Costelle & Cie – Idéacom international – ECPAD 2013
  • Épisodes 3 à 5 : © CC&C Clarke Costelle & Cie – Idéacom international – ECPAD 2014

Les archives

L'équipe de recherches, dirigée par Valérie Combard et composée de douze recherchistes internationaux (Français, Allemands, Anglo-saxons, Russes, Italiens, Tchèques), a travaillé sur une période d'un an et demi (2011 à 2013).

Elizabeth Klinck, recherchiste émérite, a pris en charge les recherches canadiennes et australiennes.

La recherche a été lancée dans le monde entier, auprès de plus de 80 sources d’archives, cinémathèques et fonds privés (archives filmées, photos et journaux), dont ont été retenus les documents de trente sources d'archives filmées et fonds privés et vingt sources de photos et journaux.

Quelque 500 heures d'images d’archives ont été collectées.

Par ordre d’importance, les archives montées proviennent des pays suivants : France, États-Unis, Allemagne, Royaume-Uni, Canada, Australie, Autriche, Russie, République de Serbie, Belgique, Pays-Bas, Italie, Hongrie, Slovaquie et Arménie.

Durée de fabrication et autre chiffres clés

  • Sur l’ensemble de la série (du premier scénario à la livraison de la série) : 2 ans et demi
  • Restauration des images : 38 jours de restauration (moyenne de 7,5 jours par épisode)
  • Mise en couleur : 47 semaines (en moyenne 9,5 semaines par épisode)
  • Mixage VF : 49 jours (37 jours de mixage 5.1 et 12 jours de stéréo)
  • Nombre de personnes mobilisées sur la série : 64 (dont 46 en France et 18 au Canada)

Détails :

France

Canada

Développement - Production

11

Recherches – archives

9

Montage - Réalisation

13

Postprod. – image & son

13

11 

Nombre de plans par épisode : moyenne de 524 plans par épisode

Pitch de la série

Le sacrifice d’une génération entière aurait-il pu être évité ? Comment un conflit aussi cruel et total a-t-il été possible ? Comment les hommes et les femmes ont-ils pu supporter cette horreur pendant quatre longues années ?

La série Apocalypse la 1re Guerre mondiale répond à ces questions fondamentales par une approche stratégique et globale, mais aussi et surtout par un regard intime et sensible, à hauteur d’homme.

Réalisée à partir de 500 heures d'archives cinématographiques, souvent inédites et mises en couleur, elle nous emmène sur les champs de batailles, dans la tête des gouvernants et des soldats, mais aussi dans le quotidien des civils à l’arrière. Nous allons des tranchées du Nord de la France aux fronts moins connus d'Italie, de Russie, de Serbie, de Turquie, de Palestine. Des millions de soldats, venus des cinq continents vont mourir ou être blessés dans leur chair et leur esprit.

La narration écrite par Isabelle Clarke et Daniel Costelle et dite par Mathieu Kassovitz porte les voix, les souvenirs et les expériences de ces hommes et femmes afin de mieux comprendre et ressentir ce qui a conduit « le monde d'hier » à l'apocalypse.

Les protagonistes

Allemands

Austro-Hongrois

Turcs et sujets de l'empire ottoman

Français

Britanniques

Russes

Américains

Canadiens

Belges

Italiens

Diffusion

En Belgique

La série a été diffusée sur La Une du 2 au .

Épisode Titre Chaîne Date de diffusion originale Audiences Part de marché
1FurieLa UneDimanche (20:45-21:40)419 300[7]22,0 %
2PeurDimanche (21:40-22:35)396 500[7]23,1 %
3EnferDimanche (20:45-21:40)427 300[8]21,6 %
4RageDimanche (21:40-22:35)383 800[8]23,3 %
5DélivranceDimanche (20:45-21:40)352 700[9]20,4 %
-Making ofDimanche (21:40-22:35)180 900[9]11,8 %

Au Canada

Sur TV5 Québec Canada
  • Lundi  : épisodes 1 et 2
  • Lundi  : épisode 3
  • Lundi  : épisode 4
  • Lundi  : épisode 5 et making-of Pour comprendre Apocalypse

En France

La série a été diffusée sur France 2 du au .

Épisode Titre Chaîne Date de diffusion originale Audiences Part de marché
1FurieFrance 2Mardi (20:50-21:45)5 880 00022,5 %
2PeurMardi (21:45-22:40)5 880 00022,5 %
3EnferMardi (20:50-21:45)5 669 00020,9 %
4RageMardi (21:45-22:40)5 669 00020,9 %
5DélivranceMardi (20:50-21:45)5 514 00020,4 %

Réception critique

L'Humanité, remarquant que « le téléspectateur est mis sous tension, saisi aux tripes par les plans de montées au feu et de survie dans les tranchées boueuses. Tout semble avoir été fait pour que l’horreur crève l’écran. Jusqu’à nous rendre aveugles à la dynamique des événements  ? » souligne toutefois que « les cinq épisodes de 52 minutes chacun font une place aux explications, cartes à l’appui. Les facteurs structurels qui ont conduit à la guerre sont exposés, de la montée des nationalismes, dont Jaurès, le fondateur de L'Humanité, sera lui-même victime le 31  juillet 1914, au jeu macabre de certains grands industriels comptant sur le carnage des peuples pour étouffer les revendications ouvrières. Mais du coup, on voit mal ce que la convocation insistante de la sensibilité du téléspectateur apporte à la pédagogie, réelle, de ce film bien ficelé. Ne désamorce-t-on pas plus efficacement le bellicisme en s’adressant à la raison des hommes plutôt qu’à leurs affects ? Vaste question… »[10].

Dans Le Figaro, l'essayiste Jean Sévillia reconnaît qu'il s'agit de « documents visuels extrêmement intéressants, sans doute inédits […] et le découpage du documentaire [est] satisfaisant ». Il se fait toutefois plus critique sur les commentaires d'Isabelle Clarke et de Daniel Costelle : « je trouve décevant que certaines phrases ressortent des vieux mythes de gauche, des lieux communs risibles sur le plan historique. Globalement, on a l'impression que c'est la caste dirigeante : les rois, les généraux et les patrons qui ont déclenché la guerre, et que les peuples sont victimes de ce système. Ceci est la vision marxiste classique, quasiment léniniste et même jaurésienne. […] Il est absurde de dire que les patrons français voulaient la guerre pour faire taire les ouvriers. C'est de la propagande CGT de 1920 ! La guerre résulte d'une multitude de facteurs, dont le jeu des alliances. Ce sont les nations qui ont préparé cela. Les peuples n'ont pas seulement subi, ils ont aussi été acteurs de ce jeu-là. Le patriotisme a été fortement intériorisé aussi bien en France qu'en Allemagne. Tout le courant pacifiste à gauche s'efface avec l'Union sacrée quand la guerre se déclenche. Daniel Costelle et Isabelle Clarke évoquent cela mais de façon un peu trop elliptique »[11].

Dans Télérama, l'historien Laurent Véray, historien du cinéma, spécialiste des films sur la « Grande guerre », porte un regard critique sur le choix des images d'archives. Selon lui, « nombreuses d'entre elles ne correspondent pas aux événements cités, et [...] d’autres sont des reconstitutions faites à l'époque, ou de la fiction réalisée des années plus tard ». Il remet en cause le parti pris de la colorisation des images, procédé qui parfois, friserait le ridicule : « Il est totalement faux de parler de « restauration » des films utilisés. L’objectif d’une « vraie » restauration est de tendre vers la reconstitution la plus proche possible de l’œuvre originale à partir des meilleurs éléments encore disponibles dans les cinémathèques. Dans le cas présent il s’agit au contraire de manipulations portant atteinte à l’intégrité des images ». Selon lui, « L’idée que les nouvelles générations ne supporteraient plus le noir et blanc et qu’il faudrait nécessairement maquiller les images anciennes pour les leur montrer ne tient pas. Tous les enseignants du secondaire et du supérieur, qui cherchent à développer chez les jeunes un jugement critique, une attitude active de compréhension face aux images, peuvent en témoigner ». Véray fustige « une modernisation de l'histoire qui tourne à la manipulation », argument qui se résume en cette phrase : « On extrait de chaque document d’époque, sans distinction, ce qui arrange, on recadre, on colorise chaque image pour coller à la façon de voir d’aujourd’hui »[12].

Notes et références

  1. Bibliothèque sur l'épisode Furie, france2.fr
  2. Bibliothèque sur l'épisode Peur, france2.fr
  3. Bibliothèque sur l'épisode Enfer, france2.fr
  4. Bibliothèque sur l'épisode Rage, france2.fr
  5. Bibliothèque sur l'épisode Délivrance, france2.fr
  6. Elle a retrouvé la couleur... de l'air sur leparisien.fr
  7. « #Audiences // Week-end du 28 février au 02 mars 2014 », sur tuner.be,
  8. « #Audiences // Week-end du 07 au 09 mars 2014 », sur tuner.be,
  9. « #Audiences // Week-end du 14 au 16 mars 2014 », sur tuner.be,
  10. « Apocalypse ce soir : quand la Grande Guerre crève le petit écran », L'Humanité, 18 mars 2014.
  11. Jean Sévillia, interviewé par Blaise de Chabalier, « Jean Sévillia : "Des lieux communs sur le plan historique" », Le Figaro, encart « Culture », mardi 18 mars 2014, page 32.
  12. Laurent Véray, « “Apocalypse”, une modernisation de l'histoire qui tourne à la manipulation, selon l'historien Laurent Véray », sur television.telerama.fr, (consulté le )

Annexes

Articles connexes

Liens externes

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