Antonio Giovanni Lanzirotti

Antonio Giovanni Lanzirotti né à Palerme le , et mort le , est un sculpteur italien qui a travaillé en France et en Italie. Il a combattu pour l'indépendance de la Sicile, puis de l'Italie. Et a été auprès d'Auguste Clésinger le directeur des ateliers de la photosculpture de la Société générale de photosculpture de France[1],[2].

Biographie

Antonio Giovanni Lanzirotti Esclave grecque 1858[3].

Antonio Giovanni Lanzirotti est né à Palerme, où il termine ses études. Il va ensuite à Paris, où il est l'élève de Joseph Michel Ange Pollet. Partisan farouche de l'indépendance de la Sicile, il va se mettre sous les ordres du général Ignace Ribotti dans les premiers grenadiers du Piémont.

Sa première œuvre sculptée est l'Éducation de Bacchus, exposée à l'exposition universelle de 1855 à Paris.

En 1858-1859, il présente au préfet de la Seine l'esquisse d'un projet de « Groupe allégorique en l'honneur de S. M. l'Empereur Napoléon III, et qui pourrait être placé entre les jardins de la cour du nouveau Louvre (place Napoléon [4]) ».

En 1863, il est appelé à Turin, où le roi Victor-Emmanuel II lui commande les statues du comte Verde et du duc Victor-Amédée Ier. Il envoie à Paris les statues de La Pensierosa (La Penseuse[5]) et La Schiava greca (L'Esclave grecque). La première décore aujourd'hui une niche du rez-de-chaussée de l'aile nord de la Cour carrée du musée du Louvre. Et la seconde fait partie des collections du musée des beaux-arts Jules-Chéret, à Nice.

En 1860, Lanzirotti rejoint le mouvement de Giuseppe Garibaldi, et est fait prisonnier au Cap Corse. Il est emprisonné pendant deux mois à Gaete, puis revient à Paris. Là, il sculpte : Amore punito (Amour puni) ; La Danza (La Danse) ; le mausolée du comte Tyzhieviez, et un baigneur qu'il expose au Salon. Il sculpte aussi Il Piacere (Le Plaisir) et La Follia (La Folie).

Il crée également de nombreux bustes et portraits, dont ceux de Cassagnac, d'Émile de Girardin, du docteur Armand Trousseau, de Beaumarchais, du roi Umberto Ie d'Italie.

Il est en 1867 le directeur des ateliers de photosculpture de la Société générale de photosculpture de France, auprès d'Auguste Clésinger[1],[2].

En , une polémique l'oppose à Alexandre Dumas fils qui avait dénigré la photosculpture.

En 1880, le jeune sculpteur Domenico Trentacoste le rejoint à Paris[6].

Lanzirotti meurt le .

Récompenses

Notes et références

  1. Voir la lettre de Lanzirotti publiée par Le Figaro, où il précise sa qualité de directeur des ateliers de la photosculpture :
    Antonio Giovanni Lanzirotti Correspondance, Le Figaro, 1er août 1867, page 2, 5e colonne.
    Voir cette lettre reproduite sur la base Commons.
  2. Clésinger annonce qu'il est devenu le directeur artistique de la photosculpture dans une lettre à Paul de Saint-Victor publiée dans La Presse, le 22 février 1867, page 3, 2e colonne. E. Bauer, dans un commentaire de cette lettre, parle de la présence de Lanzirotti auprès de Clésinger. Voir cette lettre avec son commentaire par E. Bauer reproduits sur la base Commons.
  3. Bronze exposé au musée des beaux-arts Jules-Chéret, à Nice.
  4. L'Art du XIXe siècle : revue mensuelle. Beaux-arts appliqués à l'industrie, romans, chroniques, 1858-1859, p. 138-139.
  5. Voir une photo de La Pensierosa.
  6. (it) Angelo de Gubernatis, Dizionario degli Artisti Italiani Viventi: pittori, scultori, e Architetti, Le Monnier, 1889, pp. 526-527.

Annexes

Bibliographie

  • (it) Angelo De Gubernatis, Dizionario degli artisti italiani viventi : pittori, scultori e architetti, Florence, coi tipi dei successori Le Monnier, , 640 p. (lire en ligne), p. 255-256

Liens externes

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