Annalena Baerbock

Elle étudie les sciences politiques à l'université de Hambourg (2000-2004), puis obtient un master en droit international public à la London School of Economics (2005). De 2009 à 2013, elle prépare un doctorat en droit international à l'université libre de Berlin, qu'elle n'achèvera pas[1].

À la tête de l'Alliance 90 / Les Verts du land de Brandebourg de 2009 à 2013, elle est élue au Bundestag au scrutin proportionnel en 2013[3] et réélue en 2017. Elle est la porte-parole de son parti pour les questions liées au climat[1].

Représentant l'aile « réaliste » des Verts, elle est élue le 28 janvier 2018 à la tête de son parti, avec un score record de 97,1%[4], aux côtés de Robert Habeck[2].

Les deux forment un duo qualifié de « charismatique »[5] et populaire[6], hissant les Verts dans le top 3 des partis politiques allemands, grâce à une approche pragmatique et n'attisant pas la polémique[7].

Leur succès électoral, régulièrement présenté comme un « triomphe »[8], les positionne comme successeurs crédibles de la chancelière Angela Merkel[9] et participe à la progression des mouvements écologistes à travers l'Europe[10].

Le 19 avril 2021, elle est choisie par les Verts pour concourir à la prochaine élection du chancelier fédéral d'Allemagne, alors que les sondages placent le parti en première position des intentions de vote, le Parti chrétien-démocrate sortant étant l'objet de divisions internes[11].

Néanmoins, après deux mois de campagne, les Verts accusent finalement un retard de huit points face à la CDU, en raison de plusieurs polémiques. Est ainsi révélé qu'Annalena Baerbock a oublié de déclarer des revenus parlementaires et a embelli une partie de son CV. Sa proposition d'une hausse du prix de l'essence est par ailleurs mal accueillie, dans un pays où l'automobile occupe une place centrale[12].

En juin 2021, une semaine après la parution de son livre intitulé Jetzt (« Maintenant »), Annalena Baerbock — déjà en recul dans les sondages — est accusée d’avoir plagié certains passages sans mentionner ses sources. Un blog spécialisé dans la « traque au plagiat » a identifié une demi-douzaine d’extraits s’apparentant à des copier-coller d’articles parus notamment dans différentes revues et sur des sites institutionnels[13].

Elle est mariée au consultant politique Daniel Holefleisch, avec qui elle a deux filles, nées en 2011 et 2015[14]. Sa famille vit à Potsdam, dans le Brandebourg[15]. Elle a deux sœurs[16]. Sa mère est travailleuse sociale et son père ingénieur mécanicien[17].