Anglure

Anglure (prononcé [ɑ̃ɡlyʁə]) est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.

Ne doit pas être confondu avec Anglure, commune de L'Hôpital-le-Mercier en Saône-et-Loire

Anglure

Héraldique
Administration
Pays France
Région Grand Est
Département Marne
Arrondissement Épernay
Intercommunalité Communauté de communes de Sézanne-Sud Ouest Marnais
(siège)
Maire
Mandat
Frédéric Espinasse
2020-2026
Code postal 51260
Code commune 51009
Démographie
Gentilé les Angluriots et les Angluriotes.
Population
municipale
857 hab. (2018 )
Densité 106 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 35′ 09″ nord, 3° 48′ 54″ est
Altitude Min. 71 m
Max. 82 m
Superficie 8,05 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Romilly-sur-Seine
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Vertus-Plaine Champenoise
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Anglure
Géolocalisation sur la carte : Marne
Anglure
Géolocalisation sur la carte : France
Anglure
Géolocalisation sur la carte : France
Anglure
Liens
Site web anglure.fr

    Anglure est une commune rurale. Ses habitants sont appelés les Angluriots et les Angluriotes.

    Géographie

    Commune située à l'extrémité sud-ouest du département, dans la vallée de l'Aube, peu avant sa confluence avec la Seine.

    Hydrographie

    La commune est riveraine de l'Aube.

    Urbanisme

    Typologie

    Anglure est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Romilly-sur-Seine, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 26 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (73 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (61,3 %), forêts (17,9 %), zones urbanisées (9,9 %), prairies (5,7 %), zones agricoles hétérogènes (5,2 %)[6].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].

    Toponymie

    C'est sous le nom d'Angleuria, en 965, qu'un document fait mention d'Anglure pour la première fois. L'origine de ce nom d'Anglure s'explique par la présence des Angles, peuple germanique passant et s'installant dans la région vers le VIe siècle.

    Histoire

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    Anségise, 43e évêque de Troyes (ca 950) est le premier seigneur de la ville. De 963 à 1642, les barons de la Crosse furent les premiers à tenir la ville en rendant hommage à l'évêque.

    Deux foires se tiennent à Anglure, à la saint Pierre-et-Paul le , pour les bestiaux et chevaux et l'autre à la saint-Martin, le . Un marché hebdomadaire est recensé par l'aveu d'Ogier d'Anglure au roi le .

    Après la bataille d'Azincourt, les habitants creusent des fossés et lèvent des murailles pour défendre la ville des Anglais. La ville est leur livrée par Étienne d'Anglure, reprise par les troupes de Charles, roi de France en , les seigneurs d'Auglure ayant mis le feu au château et les vainqueurs rasé les murailles.

    En 1580, les habitants relèvent les murailles avec l'accord du roi, les travaux se faisant sous le commandement de Seranin Marcilly, capitaine élu d'Anglure. La ville est assaillie par Chrétien de Savigny, capitaine de François, frère du roi. Les portes de la ville sont ouvertes et elle est pillée, une partie de la population ayant trouvé refuge au château fortifié, Laurent de Cardone étant seigneur d'Anglure.

    Le , un grand incendie détruit presque toute la ville, un autre en 1609 la ravage de nouveau.

    Fin 1789, la commune se dote d'une garde municipale de 71 personnes du village avec Moreau comme commandant. Le , un appel aux volontaires est lancé pour faire trois années de service dans les troupes auxiliaires, Mimi Darras de 28 ans, Louis Jamard de 27 ans et Sulpice Vaillant se proposent. En 1793, pour la Levée en masse, Anglure envoie quatre hommes : Louis Feugé, Isidore Gallois, Louis Billot (remplacé par François Leleure de Sézanne) et Césaire Lemesle (remplacé par Pierre Caille), ces remplacements se monnayant 400 livres.

    L'écluse dans La Champagne pittoresque.

    En 1844, le conseil municipal décide le financement de la voie de chemin de fer d'Anglure à Romilly.

    En janvier 1910, une grande inondation atteint Anglure et le canton. Le sénateur de la Marne Léon Bourgeois visite les sinistrés de la ville le .

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    1790 1791 René Ozanne    
    1791 1792 Nicolas Marcilly    
    1792 1793 Sulpice Darras    
    1793 1800 Honoré-Hilaire Marcilly    
    1800 1807 Œillet Preud'Homme    
    1807 1816 Honoré-Hilaire Marcilly   Président de l'assemblée du canton en 1808
    1816 1822 Victor-Marie Guyon    
    1822 1837 Jean Moreau    
    1837 1840 Pierre Allais    
    1840 1846 Paul Tissandier    
    1846 1852 Gabriel Cochois   Conseiller d'arrondissement
    1852 1858 Victor Modeste Ployé    
    1858 1893 Gabriel Cochois    
    1893 1898 Albert Czerwinski    
    1898 1919 Célestin Gustave Forgeot Rad. Conseiller général
    1919 1925 Félix Dumay    
    1925 1927 Célestin Gustave Forgeot Rad. Conseiller général
    1927 1945 Pierre Forgeot PRS Député (1914-1924 et 1928-1936)
    ministre des Travaux Publics (1928-1929)
    Les données manquantes sont à compléter.
    avant 1988 1995 René Vigneron DVD  
    1995 2014 Jean-Marc Albaut    
    2014[8] En cours
    (au 15 juillet 2020)
    Frédéric Espinasse   Vice-président de la CC de Sézanne-Sud Ouest Marnais (2017 → )
    Réélu pour le mandat 2020-2026[9]

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[11].

    En 2018, la commune comptait 857 habitants[Note 3], en augmentation de 2,27 % par rapport à 2013 (Marne : −0,45 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    605547707719722749724835903
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    866878860856805807789772792
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    742757756709740763763623626
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    643700785834855862873848861
    2018 - - - - - - - -
    857--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[12] puis Insee à partir de 2006[13].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Héraldique

    Les armes de la commune se blasonnent ainsi :

    D'or, semé de grelots cousus d'argent soutenus chacun d'un croissant de gueules

    Lieux et monuments

    • Église Saint-Antoine, de style flamboyant. Dans le chœur, belles boiseries classées du XVIIIe siècle provenant du prieuré de Macheret. Elle est inscrite au titre des monuments historiques depuis 1946[14].
    • Monuments aux morts de la guerre 1914-1918[15].
    • Friche industrielle de la clouterie Amelin Dufay[16], impasse de l'Écluse.
    • Château d'Anglure : date de 1840, avec le ré-emploi du donjon de l'ancien château.
    • Écluse, œuvre de l'architecte Louis-Ambroise Dubut.
    L'église au milieu du village au XIXe siècle.

    Personnalités liées à la commune

    • Ogier IX d'Anglure, seigneur d'Anglure (v.1360-v.1412), qui effectua un pèlerinage à Jérusalem à la fin du XIVe siècle, dont la précieuse relation a été conservée ( Le Saint voyage de Jherusalem du seigneur d'Anglure, publié par François Bonnardot et Auguste Longnon, Paris, Firmin Didot, 1878.) Son blason a été donné à la ville.
    • Pierre Forgeot (1888-1956), ministre des Travaux publics du au .
    • Julienne Aisner[17] née Simart à Anglure (1899-1947), agent SOE pendant la Seconde Guerre mondiale, enterrée au cimetière d'Anglure, Croix de guerre étoile d'argent, Médaille de la Résistance)[18].
    • Lucien Bonnot[19] (1913-1944), boucher à Anglure, résistant, fusillé le à l'Épine, terrain de la Folie[20], enterré au cimetière d'Anglure, Médaille de la Résistance.

    Voir aussi

    Articles connexes

    Liens externes

    Bibliographie

    • Pour la liste des maires : Anglure à travers les Siècles, A. Travert, instituteur à Anglure, 1919.
    • L'abbé L. Jolivet, Notice historique sur Anglure (Marne),... Chalons-sur-Marne : impr. de A. Robat, 1910.

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    2. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    3. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    4. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    5. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    6. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    7. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    8. Liste des maires au 1er août 2014, site de la préfecture de la Marne, consulté le 10 octobre 2014
    9. « Sud-Marne: Espinasse et Caccia réélus, du changement ailleurs », L'Union, (lire en ligne, consulté le ).
    10. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    11. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    12. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    13. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    14. Notice no PA00078568, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    15. Notice no IA51000555, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    16. Notice no IA51000132, base Mérimée, ministère français de la Culture.
    17. Site du CRDP de Reims, consulté le 10 octobre 2014
    18. MemorialGenWeb.org - Charmont-sous-Barbuise : stèle commémorative
    19. MemorialGenWeb.org - Lucien Bonnot
    20. site du CRDP de Reims, consulté le 26 avril 2012
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