Angélique Arvanitaki

Angélique Arvanitaki est une neurophysiologiste d'origine grecque, née au Caire le [1] et morte à Marseille le , notable pour ses travaux pionniers en neurologie.

Biographie

Angélique Arvanitaki appartient à une famille grecque installée en Égypte[1]. Émigrée en France pour y faire des études, elle obtient une licence de sciences exactes à la faculté de Lyon et s'oriente ensuite vers la physiologie, sous la direction de Henry Cardot[2], alors titulaire de la chaire de Physiologie générale et comparée de l'Université de Lyon et, de ce fait, directeur de l'Institut de Biologie Maritime de Tamaris.

À Lyon et à Tamaris, Arvanitaki travaille d'abord à la fabrication d'appareils de précision pour la mesure directe de l'activité électrique des nerfs[2], ce qui lui permet de réaliser de nombreuses expériences pour étudier l'excitabilité des nerfs de céphalopodes puis de l'aplysie[3], en collaboration avec Alfred Fessard[4].

En 1938, elle soutient sa thèse de doctorat[5].

À la fin des années 1930, Arvanitaki fait la rencontre de Nick Chalazonitis, un étudiant grec de 17 ans son cadet, venu d'Athènes pour étudier la médecine vétérinaire à Lyon [1]. Ils se marient en 1942. De leur union naît en 1943 une fille, Alcmène Chalazonitis, qui deviendra à son tour neurophysiologiste[1],[6]. Chalazonitis complète ses études vétérinaires puis entame après la guerre des études de chimie et s'associe progressivement aux recherche d'Arvanitaki avec qui il commença à publier en 1947[1].

Au début des années 1950, Arvanitaki et Chalazonitis décident de venir travailler à l'Institut océanographique[1].

Recherche

Angélique Arvanitaki est reconnue pour ses travaux en électrophysiologie. Elle a été une pionnière dans l'étude de l'activité électrique nerveuse par ses études sur les neurones de mollusques terrestres et marins tels que les aplysies et a notamment découvert et nommé le principe de la transmission éphaptique.

Publications


  • Angélique Arvanitaki, Les variations graduées de la polarisation des systèmes excitables : relation avec la négativité propagée et signification fonctionnelle dans l'activité rhythmique (Thèse de doctorat), Université de Lyon (1896-1970). Organisme de soutenance, (1re éd. 1938) (SUDOC 023027355).
  • Angélique Arvanitaki, « Effects evoked in an Axon by the activity of a contiguous one », Journal of Neurophysiology, (DOI 10.1152/jn.1942.5.2.89)

Bibliographie

 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Christian Bange (dir.), Cardot et Arvanitaki à Tamaris, et les débuts des recherches électrophysiologiques sur les neurones géants d’invertébrés marins, vol. L'essor des neurosciences. France, 1945-1975, Paris, Hermann, , 35-44 p. (ISBN 978-2-7056-6743-6, notice BnF no FRBNF41280061, présentation en ligne)
  • Jean-Pierre Ternaux et Francois Clarac, Le Bestiaire cérébral : Des Animaux pour comprendre le Cerveau humain, Paris, CNRS éditions, (présentation en ligne)
  • « Biology Is Destiny », dans Gabriele Kass-Simon, Patricia Farnes, Deborah Nash, Women of Science: Righting the Record, Indian University Press, (présentation en ligne)

Articles connexes

Références

  1. Perspective from a 2nd generation, woman neuroscientist, Center for Social Medicine and Humanities, David Geffen School of Medicine at UCLA. (présentation en ligne, lire en ligne [PDF])
  2. Christian Bange et Renée Bange, Les sciences biologiques et médicales en France 1920-1950 (Actes du colloque de Dijon, 25-27 juin 1992), Paris, coll. « Cahiers pour l'histoire de la recherche », (lire en ligne [PDF]), « Les recherches physiologiques à la Station maritime de Biologie de Tamaris (Var) de 1920 à 1950 »
  3. https://www.webofstories.com/play/eric.kandel/24
  4. https://www.biusante.parisdescartes.fr/chn/en/histneur.php#fig06
  5. (SUDOC 023027355)
  6. « Alcmène CHALAZONITIS », sur ResearchGate (consulté le ).

Liens externes

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