Andromédides

La pluie météoritique des Andromédides est associée à la comète de Biela, dont les pluies se produisent lorsque la Terre passe au travers des anciens débris laissés par la queue de cette comète. On a observé que la comète s'était désagrégée en 1846 ; une nouvelle dérive de ses débris en 1852 suggéra que le moment de rupture était en 1842 ou début 1843, quand la comète était proche de Jupiter. L'éclatement fut à l'origine de pluies météoritiques particulièrement spectaculaires dans les cycles suivants (notamment en 1872 et 1885).

Andromédides

Andromédides du 27 novembre 1872, produites par l'éclatement de la comète de Biela quelques décennies plus tôt.
Caractéristiques
Parent 3D/Biela
Mois Hémisphère boréal : 25 septembre / 6 décembre
Hémisphère austral :
Date du maximum Hémisphère boréal : 9 novembre
Hémisphère austral :
Vitesse 19 km/s
Taux horaire zénithal 3
Radiant
Constellation Andromède
Coordonnées équatoriales α : 01h 36m 00s
δ : 37° 0 0

Localisation dans la constellation : Andromède

Au début du XIXe siècle, avant l'éclatement de la comète 3D/Biela, le radiant était à Cassiopée. Au siècle dernier, le rayonnement moderne plus faible de sa pluie météoritique est en général dans la constellation d'Andromède comme le nom de cette « pluie » le suggère. Cependant, par son âge et sa dispersion, ses météores semblent parfois provenir des constellations voisines, telles que les Poissons, le Triangle et Cassiopée.

Éphémérides

La première observation connue des Andromédides fût le , au-dessus de Saint-Pétersbourg, en Russie. D'autres pluies importantes ont été observées en 1798, 1825, 1830, 1838 et 1847. Les Andromédides ont produit des observations spectaculaires avec plusieurs milliers de météores par heure en 1872 et 1885, par suite de la traversée du flux de ses débris par la Terre. Schmidt observa depuis Athènes, déclarant que la pluie de 1872 se composait surtout de météores de magnitude faible 5 à 6 avec des trainées « larges et fulminantes » de coloration prédominante orange ou rougeâtre[1]. En Angleterre, Lowe estima que la même pluie produisait pas moins que 58 600 météores visibles entre 17 h 50 et 22 h 30 et observa que les météores étaient beaucoup plus lents que les Léonides, en notant des bruits « comme des coups de feu très éloignés » plusieurs fois au nord-ouest[2]. En Birmanie, la pluie de 1885 fut reçue tel un présage fatidique, qui en effet aboutit à l'effondrement de la dynastie Konbaung et à la conquête britannique.

La pluie du fût l'occasion de la première photo connue d'un météore, prise par l'astronome austro-hongrois Ladislaus Weinek, qui a capturé une queue de sept millimètres de long sur une plaque, à sa station d'observation de Prague[3].

Activité récente

Depuis le XIXe siècle, les andromédides se sont considérablement atténuées au point qu'elles ne sont généralement plus visibles à l'œil nu, bien qu'une certaine activité soit encore observable chaque année à la mi-novembre avec un équipement de détection approprié. Ces dernières années, l'activité maximale avait été inférieure à trois météores par heure, autour de la période allant du au . L'activité andromédide de novembre provient des rejets les plus récents, tandis que celle de début décembre provient des plus anciens.

Le , six stations radar canadiennes ont détecté cinquante météores en une heure. L'activité provenait probablement du rejet de 1649. Le , le spécialiste des météores Peter Brown a signalé que le radar Canadian Meteor Orbit avait enregistré une explosion de météores des Andromédides au cours des dernières 24 heures. Les scientifiques postulent un retour un peu plus faible en 2018, mais un rendement allant jusqu'à deux cents météores par heure en 2023. Les données du radar canadien sur l'orbite des météores (CMOR) ont également détecté un pic de trente météores par heure le .

Au cours de la pluie de 2012, un maximum non apparent se produisit le .

Notes et références

  1. (en) American Journal of Science, vol. V, New Haven, Kline Geology Laboratory, Yale University, , 508 p. (lire en ligne)
  2. (en) Stephan Hughes, American Journal of Science, vol. V,
  3. Stefan Hughes, Catchers of the Light: The Astrophotographers' Family History, , 457 p. (ISBN 978-1620509616, lire en ligne)
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