Andrée P. Boucher

Andrée Boucher, née Andrée Plamondon le [1] et morte le à Québec, est une femme politique québécoise. Elle est mairesse de Sainte-Foy de 1985 à 2001 puis mairesse de Québec du jusqu'à son décès le . Elle est la première femme à avoir exercé cette fonction.

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Andrée P. Boucher
Fonctions
Mairesse de Québec
Prédécesseur Jean-Paul L'Allier
Successeur Régis Labeaume
Mairesse de Sainte-Foy
Prédécesseur Louis-Marie Lavoie
Successeur Abolition du poste
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Québec
Date de décès
Lieu de décès Québec
Diplômé de Université Laval
Profession Enseignante, femme politique

Liste des maires de la Ville de Québec

Biographie

Enseignement

Née à Québec, fille d'Alice Montminy et de Louis Plamondon, Andrée Plamondon a démontré dès l'adolescence un goût marqué pour la parole publique. Selon un profil publié quelques mois avant son décès dans le magazine L'actualité, elle possédait déjà un esprit vif et un sens de la repartie et contredisait parfois les religieuses qui enseignaient au collège Jésus-Marie de Sillery, où elle a fait ses études secondaires[2]. Elle termine un baccalauréat en pédagogie et un brevet d'enseignement de l'Université Laval, puis devient enseignante à la Commission scolaire de Sainte-Foy[3]. Elle épouse le dentiste Marc Boucher et aura trois enfants, France, Bernard et Denis.

Elle se lance en politique municipale, en 1968, à la suite d'un projet de modification de zonage dans son quartier[2].

Sainte-Foy

L'ancien hôtel de ville de Sainte-Foy est nommé en son honneur depuis 2008[4].

Andrée P. Boucher est élue pour la première fois conseillère municipale du quartier de Saint-Mathieu de la ville de Sainte-Foy, ancienne banlieue de la ville de Québec, lors d'une élection partielle en 1984[5]. Elle a été par la suite à la tête de la ville de Sainte-Foy, pendant 17 ans. Elle y est élue mairesse le [3] en pleine crise au service de police de Sainte-Foy. Elle s'est employée à redresser ce service qui était la cible de plusieurs critiques.

Les finances de la ville ont été sa priorité. Elle a entrepris l'assainissement des finances de la fonction publique. La ville de Sainte-Foy est longtemps demeurée une des villes les moins taxées au Québec, en partie grâce à l'importante quantité de commerces et de bureaux située sur son territoire.

À partir de 1995 et jusqu'en 1999, elle est première vice-présidente de l’Union des municipalités du Québec[3].

Après un premier échec référendaire sur la question, Andrée P. Boucher a réussi à faire accepter son projet de nouvel hôtel de ville, au coût de 41 millions $CAN[6], qui sert maintenant de siège à la Communauté métropolitaine de Québec et de bureau de l'arrondissement Sainte-Foy−Sillery−Cap-Rouge.

Elle s'est par ailleurs battue pour le départ des Nordiques de Québec, contre la construction d'un nouveau Colisée et la tenue des Jeux olympiques d'hiver à Québec en 2002[7].

Québec

Andrée P. Boucher inspectant en 2006, une compagnie du Royal 22e Régiment.

En 2000, Andrée P. Boucher entreprend ce qu'elle qualifie de « combat de sa vie » : la lutte contre les fusions municipales. Elle perd cette lutte, mais se porte candidate à la mairie de Québec à la tête de l'Action civique de Québec lors des élections municipales de 2001[6]. Elle s'incline finalement devant Jean-Paul L'Allier.

Elle reprend son rôle de leader défusionniste en 2004, mais essuie un nouvel échec. Le , l'option de Mme Boucher l'emporte par 16 233 voix contre 14 869. Cependant, en raison des règles particulières de ce référendum, la ville de Sainte-Foy reste fusionnée à celle de Québec, parce que le vote en faveur de la reconstitution de l'ancienne ville n'atteint pas le niveau requis de 35 % des « personnes habiles à voter »[8].

Andrée P. Boucher se retrouve ensuite derrière le micro de la station radio 93.3 sur la bande FM CJMF-FM où elle coanime l'émission de midi avec Stéphane Gasse jusqu'en 2005.

Elle s'est lancée de nouveau en campagne pour la mairie de Québec en . Le , elle est élue avec 46,29 % des votes devant son principal adversaire du Renouveau municipal de Québec (RMQ) Claude Larose. Durant sa campagne électorale, Mme Boucher n'a posé aucune affiche électorale et n'a pas présenté de programme électoral, ce qui ne l'a pas empêchée de remporter le vote. Elle est entrée en fonction le .

Elle est décédée vers midi le [9] à son domicile de Québec, à l'âge de 70 ans[10]. Après les funérailles civiques célébrées le en la Basilique-cathédrale Notre-Dame de Québec, et une homélie prononcée par le cardinal Marc Ouellet, elle a été inhumée au cimetière Notre-Dame-de-Foy.

Distinction et honneur

Notes et références

  1. Selon son acte de baptême son nom de naissance est Marie Andrée Florence Liliane Plamondon, elle a été baptisée le 1er février 1937 et elle est née le 30 janvier. Sur le site web de généalogie Ancestry.
  2. Stanton, Danielle. La Sainte Trinité de Québec, dans L'actualité, Vol 32, n° 8, le 15 mai 2007, p. 34.
  3. Biographie d'Andrée Boucher Canoe Info
  4. Hommage à la mémoire de Mme Boucher
  5. Décès de la mairesse de Québec, Madame Andrée P. Boucher - Le monde municipal perd une femme d'exception. Communiqué de l'Union des Municipalités du Québec
  6. La mairesse Boucher décédée, Radio-Canada, 24 août 2007 [lire en ligne]
  7. Andrée Boucher: candidate indépendante, Lecture en ligne sur Radio-Canada
  8. Directeur général des élections du Québec (2004) Référendums du 20 juin 2004.
  9. Mme Boucher est décédée d'un trouble du rythme cardiaque attribuable à une ischémie au niveau du cœur, secondaire à un rétrécissement des artères coronaires (Une ischémie a emporté la mairesse Boucher, La Presse, 21 septembre 2007).
  10. Les obsèques célébrées samedi, 24 août 2007 sur Radio-Canada
  11. Radio-Canada.ca, consulté le 20 septembre 2008

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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