André Galland

André Galland (né le 29 juillet 1886 à Sedan, Ardennes, et décédé le 12 septembre 1965, à Paris, 9e arrondissement)[1], fils d’un fabricant de draps, est un dessinateur et illustrateur français, fait chevalier de la Légion d'honneur en 1933, reconnaissance d'une œuvre ayant influé sur son époque.

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Artiste éclectique, il a aussi créé des faïences, des affiches et des lithographies qui sont aujourd'hui des pièces recherchées par les collectionneurs.

Formation

Après des études au collège Rollin, aux Arts décoratifs et aux Beaux-Arts de Paris, il abandonne la préparation au Prix de Rome, ayant de graves soucis familiaux[réf. nécessaire]. Il doit donc commencer à gagner sa vie très tôt. Il se tourne vers la presse et doit de faire ses premières armes de croquiste à Paul Renouard. Quelques années plus tard, il en deviendra l’élève aux Arts décoratifs. Il saura exploiter au mieux une méthode originale de dessin, dite "des points d'os", qui a fourni de véritables reporters du crayon, habiles à photographier en un clin d'œil une scène animée. Galland se définissait d'ailleurs comme « croquiste reporter ».

Avant la grande guerre

Dès 1904, il illustre des livres pour la jeunesse, notamment pour les éditions Offenstadt. Avant 1914, il réalise des fascicules de romans populaires et des illustrations, grâce à Charles Clérice qui ayant besoin d’un aide le prend à ses côtés. Il succède à René Giffey pour la bande dessinée L’espiègle Lili dans la revue Fillette, en 1916. Il alternera avec André Vallet sur ce titre, mais les planches n'étant pas signées il est encore difficile d'attribuer certaines à l'un ou l'autre des deux illustrateurs. Il participera ainsi à la création des personnages Ninette et Clolo, avec Joseph Valle. Il contribue également à deux autres revues pour enfants, L'Épatant et L'Intrépide.

Lorsque les progrès de la photographie retirèrent aux dessinateurs-reporters leur gagne-pain, il resta l'un des derniers à concurrencer victorieusement l'appareil, notamment dans les colonnes de L'Illustration. Après la guerre il conserva, par goût plus que par nécessité, le reportage judiciaire. Il se passionnait pour les grands procès et crayonna des centaines de croquis d'audience. Certains de ces "clichés" passaient à la une du Parisien.

Il travailla aussi pour d'autres journaux, comme illustrateur ou dessinateur, tels que Le Dimanche illustré, Les Belles Images, Le Petit Journal, Le Journal, Le Matin ou encore Le Charivari.

L'entre-deux-guerres

Dessinateur, humoriste, politique et parlementaire ou publicitaire, Galland touche à tout. Il réalise des affiches politiques pour le Centre de propagande des républicains nationaux en 1927-1928, pour la Loterie nationale en 1933, et trois pour la Légion étrangère en 1942, la SNCF et le chocolat Vinet.

En 1933, il est fait chevalier de la Légion d'honneur.

Le gouvernement de Vichy

Durant la Seconde Guerre mondiale, il conçoit des affiches pour le gouvernement de Vichy et fait des croquis pour l'Espoir français.

Après la Libération

Après la Libération, il participe à de nombreux journaux, comme La Résistance, La Voix de Paris, Le Carrefour et Le Détective. Pour Le Parisien libéré, il couvre les grands procès de l'après-guerre (le procès de Nuremberg par exemple) et fournit des croquis d'audience pour la télévision. Après la guerre, il retourne à la bande dessinée et réalise quelque 200 histoires, dont Vidocq et Rocambole.

Cofondateur de l’Union des Artistes Dessinateurs Français en 1947, il en restera directeur jusqu'à sa mort, près de vingt ans plus tard. Cette même année 1947, il illustre le roman d'Henri Suquet, On a volé le 2 de la rue, pour les éditions de Marly.

Il illustre de nombreux autres romans, dès les années 1950, pour l'agence Paris Graphics, notamment ceux de Jules Verne, Erckmann-Chatrian, Marcel Souzy, Pierre Lorme, René Bazin, Georges Simenon, Fenimore Cooper, Henry Bordeaux, Paluel-Marmont, François Laraz, Claire Mars, Paul d’Ivoi, Courteline, Roger Régis, ou encore les Contes des mille et une nuits, ainsi que des ouvrages scolaires.

Il crée de nombreuses bandes dessinées telles que Pic et Nic (Sélections le Corsaire, éditions SAETL), Panique au Ranch (collection Bison de Lucien Dejoie) ou Zar'O (chez Claire-Jeunesse). Il participe aussi à la revue Le Journal de Tintin avec Le Fils du maître de poste et Arnould le croisé, et à la revue Ima. En 1950, il prend à nouveau la succession d'une bande dessinée de Giffey, Marco, gars du voyage dans L'Intrépide, 2e série. Enfin, il anime l'Aigle blanc dans Aventure Films (1954 à 1957).

Il meurt en 1965, au terme d'une vie consacrée au dessin et à l'illustration.

Notes et références

Annexes

Bibliographie

Liens externes

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