André Azoulay

André Azoulay, né le à Mogador (actuelle Essaouira, Maroc), est un journaliste, économiste et homme politique marocain.

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Biographie

Origines et études

Né dans une famille juive marocaine[1],[2], il est diplômé du Centre de formation des journalistes de Paris. Il est depuis 1966 l'époux de la femme de lettres Katia Brami, avec qui il a trois filles[3], dont Sabrina, productrice[4], et Audrey, ministre française de la Culture en 2016-2017[5] et directrice générale de l'UNESCO depuis le .

Carrière dans la finance

C'est en tant que vice-président exécutif de la Banque de Paris et des Pays-Bas qu'il a notamment couvert la zone Moyen-Orient-Afrique du Nord et assuré la direction du département de la communication et des relations publiques.

En 1980, le groupe ONA, créé lors de la colonisation et alors détenu par la Banque de Paris et des Pays-Bas, est revendu à la famille royale du Maroc, à la suite de négociations menées par André Azoulay.

Conseiller royal

En 1991, il quitte la Banque de Paris et des Pays-Bas (devenue Paribas) et devient conseiller du roi Hassan II puis Mohammed VI[1]. Chargé de s'occuper de la libéralisation économique du Maroc, il forme le groupe de réflexion du G14. Il est très proche des financiers Adil Douiri, Amyn Alami qui lancent la banque d'affaires CFG.

André Azoulay s'occupe par la suite d'améliorer la communication politique du Palais. Il est notamment derrière la phrase "roi des pauvres" reprise systématiquement dans les médias au début du règne de Mohammed VI.

Un homme de réseaux

André Azoulay est un homme de réseaux, membre de nombreuses associations et fondations.

En 1974, il crée à Paris le groupe « Identité et Dialogue », une organisation d'intellectuels juifs appelant dès le début des années 1970 « à la création d'un État palestinien vivant en paix aux côtés d'Israël »[1].

Il préside l'Association Essaouira-Mogador et le Printemps musical des alizés.

Il est président élu de la Fondation euro-méditerranéenne Anna Lindh pour le dialogue entre les cultures, basée à Alexandrie (Égypte). Il est membre du comité des sages pour l’Alliance des civilisations à l'ONU, président délégué de la Fondation des trois cultures et des trois religions, basée à Séville (Espagne), et administrateur du Forum méditerranéen et du centre Shimon Peres pour la paix[6]. Il est membre du Groupe de Haut Niveau des Nations unies pour l’Alliance des Civilisations et a été élu président de la Fondation Euro-méditerranéenne Anna Lindh le et réélu le .

La responsabilité des sociétés civiles et la centralité du dialogue des cultures dans la construction de l’Union pour la Méditerranée sont au cœur de son action tant à la Fondation Anna Lindh qu’à la Fondation des Trois cultures et des trois religions qui a son siège à Séville (Espagne) et dont il est le président exécutif[1] depuis 2008. André Azoulay est également l’un des fondateurs du projet Aladin[7] créé en 2009 et qui depuis Paris travaille à la restauration de la confiance entre le monde arabo-musulman et l’espace occidental.

Il est membre du conseil d’administration de l’Université Al Akhawayn (Ifrane), de l’université de la Méditerranée (Fès), du Haut Conseil de l’Alliance israélite universelle (AIU) et du Comité d’orientation politique de l’Institut de prospective de monde méditerranéen (IPEMED). Il siège également aux conseils de Yala (Young Arab Leaders for Peace in the Middle East) et de l’Institut Pierre Mendès France. Il préside cette dernière association depuis 2015.

Le , la ville de Marseille, en tant que capitale européenne de la culture, a attribué sa médaille de la paix au président de la Fondation euro-méditerranéenne Anna Lindh pour le dialogue entre les cultures, André Azoulay, « ambassadeur du citoyen de la Méditerranée ».

En 2017, il reçoit le Pomegranate Lifetime Achievement Award par l'American Sephardi Federation à New York, lors d'une cérémonie où se produisent Enrico Macias et le baryton David Serero[8],[9].

Il préside la Fondation Mohammed VI pour la protection et la sauvegarde de l’arganier[10].

Distinctions et prix

  • Docteur honoris causa de l'université Ben Gourion du Néguev[1]
  • Commandeur de l'ordre du Trône (Maroc)[1]
  • Commandeur de la Légion d'honneur (France)[1]
  • Le Prix du Leader séfarade mondialement reconnu (New York)
  • Le Prix Pomegranate Award for Lifetime Achievement
  • Le Prix du leadership méditerranéen 2016 (Washington)
  • Le prix Nord-Sud 2014 du Conseil de l'Europe (Lisbonne)
  • Le Prix Méditerranée de la Paix 2010 (Naples)
  • Le Prix Saint-Augustin pour le Dialogue inter-religieux en Méditerranée (Milan)

Bibliographie

  • René Mayer, Dictionnaire des Français d'Afrique du Nord, s.e., 2006, p. 190, ouvrage en ligne

Notes et références

  1. « Curriculum Vitae de Monsieur André Azoulay », sur Partenariat Euromed, .
  2. Le nom Azoulay semble être soit d'origine arabe, soit d'origine berbère. Voir Origine du nom AZOULAY, sur Généanet
  3. Walter de Gruyter, Who's Who in the Arab World 2007-2008, Publitec Publications, (lire en ligne).
  4. Annick PEIGNE-GIULY, « Sabrina Azoulay, directrice générale de Paris Première. «Chez nous, on ne passe pas les plats». Précision. », Libération, (lire en ligne, consulté le ).
  5. , Le Figaro.
  6. « André Azoulay, sage parmi les sages » sur Maroc Hebdo International par Majdouline El Atouabi.
  7. « Vivre ensemble : Azoulay prône le dialogue interreligieux », sur Projet Aladin, .
  8. Fouad Arif, « Salle comble à New York pour fêter l’exceptionnelle proximité entre l’Islam et le Judaïsme au Maroc », MAP Express, (lire en ligne, consulté le )
  9. (en-US) Morocco World News, « Andre Azoulay to Receive American Sephardi Federation’s Lifetime Achievement Award », Morocco World News, (lire en ligne, consulté le )
  10. Katim Alaoui, « Recherche et sauvegarde de l’arganier : rôle de la Fondation Mohammed VI pour la Recherche et la Sauvegarde de l’Arganier », sur INRA Maroc, .

Liens externes

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