Ana María Martínez Sagi

Ana María Martínez Sagi ( - 2 janvier 2000) est une poétesse, syndicaliste, journaliste, féministe et athlète républicaine espagnole. Elle est une pionnière du sport féminin espagnol.

Biographie

Sagi naît au sein d'une famille de la grande bourgeoisie barcelonaise. Son grand amour est l'écrivaine Elisabeth Mulder, mais sa famille réussit à les séparer.[1]

Elle est l'une des journalistes républicaines les plus importantes, avec Josefina Carabias[2]. Elle réalise des entretiens avec tous types de personnes, mendiants, prostituées, politiques catalans. Elle réalise notamment des reportages sur le suffrage féminin, à l'époque très controversé, puisque que même des progressistes, y compris des féministes, craignent que les femmes votent ce que leur indiquent leurs maris ou le curé[3]. Elle réalise également un important travail de reporter dans la Colonne Durruti.

Outre ses travaux journalistiques, elle publié des recueils de poésies qui ont alors un grand succès. Son style se rapproche de celui des poétesses latino-américaines comme Juana de Ibarbourou, Alfonsina Storni ou Gabriela Mistral[4]. Elle est aussi évoquée comme héritière de Rosalía de Castro.

En tant que militante féministe, Martínez Sagi fait siennes les idées en provenance de France. Elle  fonde le premier club de femmes travailleuses de Barcelone, où elle participe à l'alphabétisation de la population féminine.

En tant que sportive, Martínez Sagi pratique le lancer de javelot, le tennis et le ski. Elle devient dirigeante du FC Barcelone en 1934, et donc la première femme à obtenir une position d'importance dans le foot espagnol. Elle cherche alors à créer une section féminine mais l'insuccès de ce projet la mène à démissionner. Martínez Sagi considère le sport comme nécessaire pour les femmes modernes, conciliant corps et esprit.

Au sortir de la Guerre Civile, elle s'exile en France, où elle participe à la Résistance. Dans les années 1950, elle rejoint les États-Unis où elle vit en donnant des cours de français à l'université. Elle revient en Espagne en 1975, après la mort de Franco.

Œuvre

  • Caminos (Barcelona, 1929).
  • Inquietud (Barcelona, 1931).
  • Canciones de la isla (1932-1936).
  • País de la ausencia (1938-1940).
  • Amor perdido (1933-1968).
  • Jalones entre la niebla (1940-1967).
  • Los motivos del mar (1945-1955).
  • Visiones y sortilegios (1945-1960).
  • Laberinto de presencias (Barcelona, 1969).

Bibliographie

  • Juan Manuel de Prada, Les Lointains de l'air, traduit de l'espagnol par Gabriel Iaculli, Le Seuil, 426 pages.

Références

  1. (es) Ediciones El País, « De Prada novela la vida de la escritora y deportista catalana Ana M. Martínez Sagi », El País, (ISSN 1134-6582, lire en ligne, consulté le )
  2. (es) Angel Vivas, « Juan Manuel de Prada se adentra en una vida novelesca », El Mundo,
  3. « Martínez, Ana Mª » (version du 15 juin 2008 sur l'Internet Archive),
  4. « Juan Manuel de Prada · la recherche d'une poétesse oubliée », L'Humanité, (lire en ligne, consulté le )

Liens externes

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