Ambroise Guellec

Ambroise Guellec est un homme politique français, né le à Peumerit (Finistère). Député du Finistère de 1988 à 1997, député européen de 2004 à 2009, il est secrétaire d'Etat à la mer de 1986 à 1988.

Ambroise Guellec
Fonctions
Député français
Circonscription Septième circonscription du Finistère
Gouvernement Ve République
Groupe politique UDC (1988-1993)
UDFC (1993-1997)
Prédécesseur Jean Peuziat
Successeur Jacqueline Lazard
Secrétaire d'Etat à la mer
Président François Mitterrand
Premier ministre Jacques Chirac
Gouvernement Gouvernement Jacques Chirac (2)
Prédécesseur Guy Lengagne
Successeur Louis Le Pensec
Député européen
Circonscription Circonscription Ouest
Législature 6e
Groupe politique Parti populaire européen
Biographie
Date de naissance
Diplômé de Institut national agronomique Paris-Grignon
Profession Haut-fonctionnaire
Résidence Septième circonscription du Finistère

Biographie

Situation personnelle

Ambroise Guellec naît le 26 mars 1941 à Peumerit. Ingénieur du génie rural, des eaux et des forêts, il est diplômé de l'Institut national agronomique Paris-Grignon. Haut-fonctionnaire, il est notamment sous-directeur de la modernisation et de l'équipement des exploitations au Ministère de l'Agriculture de 1979 à 1982. Il est par la suite chargé de mission à la mission régionale des Pays de la Loire.

Il est père de deux enfants et grand-père de sept petits-enfants.

Implantation politique dans le Finistère

Ambroise Guellec est élu maire de Pouldreuzic en 1979, puis conseiller général du canton de Plogastel-Saint-Germain en 1982. Il le restera jusque 1992 et son élection au Conseil régional de Bretagne. Membre de l'UDF, il figure en quatrième position sur la liste UDF-RPR lors des élections législatives de 1986, mais n'est pas élu[1].

Il fonde en 1986 l'association de promotion du pays Bigouden, qu'il présidera jusque 2003, afin de développer l'aménagement touristique de la région[2]. Il est président de la communauté de communes du Haut Pays Bigouden jusque 2003[3].

Secrétaire d'Etat à la Mer

Spécialiste des questions de pêche (plus de la moitié de la capacité de pêche du Finistère est alors concentrée à faible distance de Pouldreuzic), proche de Pierre Méhaignerie, il est nommé secrétaire d'État à la Mer du gouvernement Jacques Chirac en 1986. Il est néanmoins dépouillé d'une partie de ses attributions puisque la construction navale est alors rattachée au Ministère de l'Industrie[4].

Il doit notamment gérer les dossiers du déficit de l'Établissement national des invalides de la marine[5], de la privatisation de la Compagnie générale maritime et de la compétitivité de la flotte de commerce[6]. Il lance une série de mesures fiscales et juridiques pour faveur de la marine marchande[7]. En mai 1986, il prend la décision d'arrêter la construction du phare géant d'Ouessant[8].

Il est remplacé à ce poste par Louis Le Pensec, son rival politique finistérien, en 1988[9].

Député du Finistère puis député européen

A sa sortie du gouvernement, Ambroise Guellec est élu député du Finistère en juin 1988. Membre du groupe "Union du centre" de Pierre Méhaignerie, il est secrétaire de la commission de la production et des échanges de l'Assemblée nationale. Il préside la fédération finistérienne du Centre des démocrates sociaux. Tête de liste dans le Finistère lors des élections régionales de 1992, il est élu conseiller régional de Bretagne et devient vice-président du Conseil régional et préside l'Agence de l'eau Loire-Bretagne jusque 2004.

Il est réélu dès le premier tour à la députation en 1993. En novembre 1995, il est rapporteur d'une mission d'information parlementaire sur l'eau, qui annonce le doublement du prix de l'eau en France, de par le coût élevé des investissements imposés par les normes européennes pour préserver l'environnement. Il met en avant le coût de ces mesures pour les collectivités territoriales[10].

Il est battu aux élections législatives de 1997, puis aux élections sénatoriales de 1998, la gauche profitant des divisions de la droite finistérienne[11]. Après avoir rejoint l'UMP en 2002, il est élu député européen en 2004. Il est notamment rapporteur sur le quatrième rapport sur la cohésion économique et sociale de la Commission[12].

Son ancien assistant parlementaire affirme avoir bénéficié d'un emploi fictif pour être frauduleusement rémunéré par le Parlement européen tout en travaillant en réalité pour le siège de l'UDF [13].

Il est nommé officier dans l'Ordre national de la Légion d'honneur en avril 2010.

Mandats

Parlement européen
  • 2004-2009 : député européen du Grand Ouest (groupe PPE)
Assemblée nationale
Conseil régional de Bretagne
  • de 1982 à 1986 : Conseiller régional
  • de 1992 à 2004 : vice-président
  • de 2004 à 2010 : Conseiller régional
Commune de Peumerit
  • 1971-1977 : Conseiller municipal
Commune de Pouldreuzic
  • 1977-1979 : conseiller municipal
  • 1979-2008 : maire

Fonction gouvernementale

Autres fonctions

Notes et références

  1. « Un ami de M. Méhaignerie », Le Monde, (lire en ligne)
  2. « AOCP : Ambroise Guellec passe le relais », Le Télégramme,
  3. Noëlle Cousinié, « Ambroise Guellec privilégie l'Europe », Ouest-France, , p. 15
  4. « MER : M. Le Pensec Le Finistère succède au Finistère », Le Monde, (lire en ligne)
  5. « Appareillage en douceur », Le Monde, (lire en ligne)
  6. François Grosrichard, « Les armateurs demandent un plan d'urgence Les cargos de l'exil », Le Monde, (lire en ligne)
  7. François Grosrichard, « Le premier ministre et M. Guellec présentent un plan pour la marine marchande », Le Monde, (lire en ligne)
  8. François Grosrichard, « Le gouvernement arrête la construction du phare géant d'Ouessant », Le Monde, (lire en ligne)
  9. « Un (vrai) ministre à la mer », Le Monde, (lire en ligne)
  10. Hélène Risser, « Un rapport parlementaire annonce le doublement du prix de l'eau en France », Le Monde, (lire en ligne)
  11. Vincent Durupt, « La droite offre un large succès au PS dans le Finistère », Le Monde, (lire en ligne)
  12. « Ambroise Guellec réaffirme le rôle des régions dans la mise en œuvre de la politique de cohésion », La gazette des communes, (lire en ligne)
  13. « BayrouGate : Nicolas Grégoire, l'employé fictif pour le parti de François Bayrou », Sud Radio, (lire en ligne)

Voir aussi

Liens externes

  • Portail de la politique française
  • Portail du gaullisme
  • Portail du Finistère
  • Portail de l’Union européenne
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.