Ambialet

Ambialet (en occitan : Ambialet), est une commune française située dans le département du Tarn, en région Occitanie.

Ambialet

Vue générale.

Blason
Administration
Pays France
Région Occitanie
Département Tarn
Arrondissement Albi
Intercommunalité Communauté de communes des Monts d'Alban et du Villefranchois
Maire
Mandat
Florence Durand
2020-2026
Code postal 81430
Code commune 81010
Démographie
Gentilé Ambialetois
Population
municipale
463 hab. (2018 )
Densité 15 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 56′ 51″ nord, 2° 22′ 48″ est
Altitude 190 m
Min. 180 m
Max. 502 m
Superficie 30,04 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Albi
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton du Haut Dadou
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : région Occitanie
Ambialet
Géolocalisation sur la carte : Tarn
Ambialet
Géolocalisation sur la carte : France
Ambialet
Géolocalisation sur la carte : France
Ambialet
Liens
Site web Site officiel

    Ses habitants sont appelés les Ambialetois (en occitan, ambialetòls).

    Géographie

    Localisation

    Commune située à l'est d'Albi.

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique

    Communes limitrophes

    Hameaux et lieux-dits

    Le village est divisé en deux parties :

    • Ambialet le Bas : avant la Révolution, c'était le siège de la vicomté ; deux bacs assuraient les communications en direction de Valence et Courris jusqu'à la construction des ponts après 1900. La porte de l'holmière protège le village des crues du Tarn. Un sentier à travers les maisons conduit à l'église Saint-Gilles, édifice gothique incendié en 1568, restauré en 1994-1995 et utilisé comme lieu d'expositions. Au sommet de la presqu'île s'élève le prieuré, un monastère, et son église romane du XIe siècle.
    • La Vaute : le bout de la presqu'île
    • Ambialet le Haut : siège administratif de la commune dominé par les ruines du château seigneurial « le Castella », auquel on accède par un sentier qui vous conduira ensuite à Saint-Raphaël (antennes de télévision), d'où l'on peut admirer un panorama exceptionnel.
    • La Condomine : petit hameau aux maisons imbriquées autour de l'église Saint-Pierre au clocher roman remarquable. Là se trouvent aussi la salle communale, le court de tennis et une aire de pique-nique.
    • Bonneval : hameau traversé par le GR 36 où l'on découvre les ruines d'un ancien château ; l'église est dédiée à sainte Carrissime

    D'autres petits hameaux forment cette commune très étendue ; son activité principale est agricole sur les plateaux et touristique auprès de la rivière.

    Hydrographie

    Le Tarn borde le nord de la commune.

    Géologie et relief

    Le site est le résultat des caprices du Tarn : l'un de ses méandres, long de 3 km, enlace l'aiguille schisteuse de la presqu'île d'Ambialet sur laquelle est bâti le bourg, réunissant ainsi les cours supérieur et inférieur en un isthme d'une trentaine de mètres seulement.

    Voies de communication et transports

    La commune est desservie par la ligne 708 du réseau régional liO, la reliant à Albi et à Lacaune.

    Climat

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000

    • Moyenne annuelle de température : 13,1 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,3 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 12,9 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,7 °C
    • Cumuls annuels de précipitation : 754 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 9,9 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 6,2 j

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[2].

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bastide Solages », sur la commune de Bastide-Solages, mise en service en 1987[7]et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[8],[Note 2], où la température moyenne annuelle est de 13,3 °C et la hauteur de précipitations de 917,4 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Albi », sur la commune du Sequestre, mise en service en 1976 et à 23 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 13,4 °C pour 1981-2010[11] à 13,8 °C pour 1991-2020[12].

    Urbanisme

    Typologie

    Ambialet est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[13],[14],[15].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction d'Albi, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 91 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[16],[17].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (50,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (50,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (49,7 %), zones agricoles hétérogènes (37,1 %), prairies (12,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,1 %)[18].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

    Toponymie

    Le nom de la ville est attesté sous les formes Ambiledo en 1070, et Ambiletum en 1112[19], du gaulois ambi « autour de » et de ledo « reflux », dont le sens serait « qui coule autour », pour désigner le méandre[19].

    Histoire

    Ambialet a été une des deux vicomtés de l'Albigeois, dont l'origine est le siège d'une viguerie carolingienne. L'autre était la vicomté de Lautrec.

    Héraldique

    Son blasonnement est : Écartelé : au premier et au quatrième d'argent au château donjonné de sable maçonné du champ, au deuxième d'azur au sautoir d'or, au troisième d'or au lion de gueules.

    Politique et administration

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    mars 2001 mars 2008 Jacques Garrier - -
    mars 2008 mai 2020 Jean-Pierre Lefloch - -
    mai 2020 En cours Florence Durand[20] - -
    Les données manquantes sont à compléter.

    Démographie

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[22]. En 2018, la commune comptait 463 habitants[Note 5], en augmentation de 1,76 % par rapport à 2013 (Tarn : +1,75 %, France hors Mayotte : +1,78 %).
    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    2 8772 3353 0873 4273 6233 1413 2713 3603 206
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    3 3583 2213 3252 8332 7462 7982 7792 5442 504
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    2 5922 1502 4222 1021 7361 6531 574657614
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2009 2014
    483470444405386381436444459
    2018 - - - - - - - -
    463--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Lieux et monuments

    L'église paroissiale Notre-Dame

    Longtemps appelée Notre-Dame-de-la-Chapelle, c'est une ancienne chapelle castrale dédiée à la Vierge Marie.

    Le prieuré

    • Église de Notre-Dame dite Notre-Dame du prieuré d'Ambialet.

    Magnifique prieuré situé en hauteur, dans la boucle du Tarn.

    L'actuelle église Notre-Dame et le prieuré sont mentionnés dans le même acte en 1057.

    Frotaire II, évêque de Nîmes, et son neveu Raymond-Bernard Trencavel, vicomte d'Albi, cèdent "le mont qu'on appelle de la Voute" près du castrum d'Ambialet hérité de ses parents à Dieu et "à l'autel de sainte Marie situé en ce lieu dans une église d'antique fondation"[25].

    Le prieuré est donné à l'abbaye Saint-Victor de Marseille avec l'église paroissiale d'Ambialet.

    Frotaire, Raymond-Bernard associé à sa femme Ermengarde, donnent en 1076 la dîme de tout cens qu'ils ont dans le mandement d'Ambialet, c'est-à-dire, sur les paroisses de Calvin, la Condomine, Bonneval, Crespinet, Fabas et Courris.

    En 1079, le pape Grégoire VII confirme à l'abbé Bernard les possessions de Saint-Victor. Cet acte est renouvelé en 1135 par le pape Innocent II.

    Quand, en 1150, Raimond Ier Trencavel succède à Roger Ier Trencavel, il renonce à son droit d'albergue dans le prieuré.

    La croisade des Albigeois entraîne la chute de la famille de Trencavel et donc de leur appui qui avait permis l'accroissement des biens dépendant du prieuré. Les campagnes de Simon de Montfort ne semblent pas avoir eu d'autres conséquences sur le prieuré. Cette disparition de la famille fondatrice va conduire à un déclin de la vie conventuelle au XIIIe et XIVe siècles.

    La croix d'Ambialet

    Daté de 1759, elle est inscrite aux Monuments Historiques depuis le .

    L'église Saint-Gilles

    • Ancienne église Saint-Gilles d'Ambialet.

    Construite au XIIIe siècle sur une falaise rocheuse en bordure du Tarn, elle a été relevée récemment.

    Château d'Ambialet

    Appelé, le Castella, c'est un ancien château fort qui figure dans les armoiries de la ville.

    Entièrement ruiné, sa plateforme en hauteur se voit encore à l'entrée de la boucle du Tarn où se trouve le prieuré, derrière l'église qui est l'ancienne chapelle castrale.

    Il a existé avant ce château, appelé Châteauneuf dans les anciens document (dans un traité de paix de 1142), un châteauvieux qui appartenait aux comtes de Toulouse.

    Il était le siège de la vicomté.

    Château du Colombié

    Petit château en partie démoli au milieu du XIXe siècle, il appartenait à un rameau de la famille Del Puech.

    Personnalités liées à la commune

    Vie pratique

    Voir aussi

    Bibliographie

    • Marcel Durliat, Haut-Languedoc roman, pp. 231–237, Éditions Zodiaque (collection"la nuit des temps" n°49), La Pierre-Qui-Vire, 1978

    Articles connexes

    Notes et références

    Notes et cartes

    • Notes
    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    3. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    4. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
    • Cartes

    Références

    1. Carte IGN sous Géoportail
    2. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    3. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    4. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (oracle) Occitanie », sur occitanie.chambre-agriculture.fr, (consulté le )
    7. « Station météofrance Bastide Solages - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Ambialet et La Bastide-Solages », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station météofrance Bastide Solages - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Ambialet et Le Sequestre », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique d'Albi - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique d'Albi - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    14. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    15. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    16. « Liste des communes composant l'aire d'attraction d'Albi », sur insee.fr (consulté le ).
    17. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    18. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    19. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, p. 117
    20. ladepeche.fr, 2 juin 2020
    21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    25. M. Greslé-Bouignol, Notre-Dame du prieuré d'Ambialet, p. 175-190, dans Congrès archéologique de France. 140e session. Albigeois. 1982, Société française d'archéologie, Paris, 1985
    26. « Historique : Pierre Dalmond, un prêtre tarnais du diocèse d'Albi fonde l'Eglise Catholique qui est à Madagascar. », sur tarn-madagascar.com, (consulté le ).

    Liens externes

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