Aline Lapicque

Aline Lapicque, née Aline Perrin le à Paris et morte le à Paris, est une illustratrice et résistante française. Avec son époux Charles Lapicque, elle a caché trois Juifs pendant la Seconde Guerre mondiale. Elle est reconnue Juste parmi les nations.

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Biographie

Aline Perrin, née le est la fille du physicien Jean Perrin[1], prix Nobel de physique[2], et d'Henriette Duportal[3].

Elle épouse Charles Lapicque, ingénieur et artiste peintre[2]. Ils auront trois enfants, dont le poète Georges Lapicque. Peintre elle-même, elle encourage son mari à se mettre à la peinture à l'huile[4]. Elle peigneait d'ailleurs souvent ses toiles au dos des toiles de son mari, Charles Lapicque. Sous le nom d'Aline Lapicque-Perrin, elle est illustratrice, notamment pour des livres d'Henriette Perrin, sa mère : Zozo et Toto (Delagrave, 1927), Pierrot en Angleterre (Delagrave, 1936)[5]. Aline et Charles Lapicque ont eu trois fils, Denis, François et Georges, et habitaient à Paris[2], rue Froidevaux.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, Feiga Weisbuch, amie d'Aline Lapicque, est révoquée en 1941 du Centre national de la recherche scientifique à cause des lois raciales du régime de Vichy, et son mari a dû se réfugier en zone sud. Aline Lapicque lui promet qu'elle peut compter sur elle[2].

Le , Feiga Weisbuch échappe à la rafle du Vélodrome d'Hiver avec son fils Gérard âgé de dix-huit mois, ils se réfugient chez Aline et Charles Lapicque qui les accueillent et les cachent. Les époux Lapicque leur obtiennent des faux papiers grâce à leurs contacts avec la Résistance. Ils en procurent aussi à la sœur de Feiga, Dora Iatka. Mais celle-ci est arrêtée, et déportée à Bergen-Belsen où elle meurt. Les Lapicque aident également d'autres recherchés. Feiga et Gérard Weisbuch peuvent quitter Paris en et se réfugient à la campagne, jusqu'à la Libération[2].

Aline Lapicque meurt le [2].

Reconnaissance

« Hommage de la Nation aux Justes de France », inscription murale au Panthéon.

Aline Lapicque et son époux Charles Lapicque sont reconnus à titre posthume « Justes parmi les nations » par l'institut Yad Vashem le . La cérémonie de reconnaissance a lieu le au Sénat[2],[6].

Publications

  • Zozo et Toto, Delagrave, 1927.
  • Pierrot en Angleterre, Delagrave, 1936.

Notes et références

  1. Photo d'Aline Lapicque, devant le buste de son père, Jean Perrin, sur ajpn.org.
  2. « Lapicque Aline, Lapicque Charles », sur yadvashem-france.org, Comité français pour Yad Vashem.
  3. Aline Lapicque, sur le site data.bnf.fr.
  4. Lydia Harambourg, L'Ecole de Paris, 1945-1965: dictionnaire des peintres, Ides & Calendes, , p. 289.
  5. notice BnF no FRBNF32520103 et notice BnF no FRBNF32519932.
  6. (en) « The Righteous Among The Nations - Lapicque Family : Rescue story », Yad Vashem

Bibliographie et sources

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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