Alberto Ghiraldo

Alberto Ghiraldo, né à Buenos Aires en et mort le à Santiago du Chili, est un écrivain et journaliste anarchiste argentin.

Biographie

La mort de son père, à l'âge de dix ans, détermine une éducation fragmentaire et une disposition de travail prématurée grâce à laquelle Alberto Ghiraldo est déjà témoin à quinze ans de la situation de la classe ouvrière dans le port de Buenos Aires.

À cette époque, l'influence idéologique de Leandro N. Alem permet la participation de Ghiraldo à la "Révolution du parc" de 1890. Parallèlement, il publie en 1891 une série d’essais inédits d’importants auteurs à qui Ghiraldo donne le titre "L’année littéraire", y inclus son poème. En 1892, il publie "Les voilà!", poèmes décadentistes.

En 1893, il participe à la Révolution radicale. Il travaille dans le magazine littéraire "La Quincena", où il rencontre Rubén Darío, qui aura sur lui une influence décisive. À la fin du XIXe siècle, il publie de la poésie, des nouvelles, des articles de journaux. Entre 1898 et 1903, il publie El Sol, « revue d'art et de critique, anarchiste », ce qui lui vaut de nombreuses poursuites judiciaires et des incarcérations multiples[1].

En 1900, le parti socialiste argentin triomphe à la chambre législative. Il rejoint le parti et avance son anarchisme définitif. Les articles de ces années, le militantisme, provoquent des arrestations et des poursuites fédérales. Il s’engage, en tant que militant et intellectuel, dans la Fédération des travailleurs régionaux d’Argentine (FORA). De 1904 à 1905, son travail intellectuel et politique est développé dans le magazine " Martin Fierro ", et dans la direction de " The Human Protest ", un organe militant de l'anarchisme argentin.

Il crée un nouveau magazine littéraire "Idées et chiffres".

De 1910 à 1916, il effectue une intense production dramaturgique, représentant d'une littérature de son discours anarchiste.

En 1916, Ghiraldo se rend en Espagne, où il subit les contraintes de la police et les persécutions. Il publie pour le théâtre, le journalisme, la politique et une autobiographie. Il devient le protecteur littéraire de Benito Pérez Galdós.

En 1934, il s'installe au Chili où il réside ses douze dernières années et où il meurt en 1946.

Œuvres

  • La tiranía del frac (Crónicas de un preso), 1905.
  • Ideas y Figuras, 1912.
  • La columna de fuego, Cancionero libertario, 1935.
  • El archivo de Rubén Darío, 1943.
  • Teatro argentino, 1946.

Notes et références

  1. Joëlle Guyot, La presse moderniste en Argentine de 1896 à 1905, Presses Sorbonne Nouvelle, 1999, page 146.

Bibliographie

  • (es) Carlos M. Rama, El Anarquismo en América Latina, Fundacion Biblioteca Ayacuch, 1990, extraits en ligne.
  • (es) Juan Manuel Roca et Iván Darío Álvarez Escobar, Diccionario anarquista de emergencia, Norma Editorial, 2008, (ISBN 9789584507723, lire en ligne), p. 155-156


Articles connexes

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