Albert d'Autriche (1559-1621)

Albert, archiduc d'Autriche, né le à Wiener Neustadt et mort à Bruxelles le , est le fils de Maximilien II d'Autriche et de Marie d'Autriche.

Pour les articles homonymes, voir Albert de Habsbourg.

Albert d'Autriche
Titre
Gouverneur des Pays-Bas espagnols
Prédécesseur Pedro Enríquez de Acevedo
Successeur Lui-même et Isabelle-Claire-Eugénie d'Autriche (comme souverains)
Isabelle-Claire-Eugénie d'Autriche (après 1621)
Archiduc souverain des Pays-Bas
avec Isabelle d'Espagne
Prédécesseur Philippe II d'Espagne
Successeur Philippe IV d'Espagne
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Wiener Neustadt (Autriche)
Date de décès (à 61 ans)
Lieu de décès Bruxelles (Pays-Bas)
Père Maximilien II du Saint-Empire
Mère Marie d'Autriche
Conjoint Isabelle-Claire-Eugénie d'Autriche
Enfants Philippe
Albert
Anna Mauritia

Biographie

Jeunesse et mariage

Cinquième fils de l'empereur Maximilien II, il est envoyé à l'âge de 11 ans à la cour de Madrid où son oncle, le roi Philippe II, veille sur son éducation. Le souverain dirige Albert vers une carrière ecclésiastique et en 1577, le jeune homme est créé cardinal par le pape Grégoire XIII, dignité ecclésiastique qui, à l'époque, n'oblige pas à entrer dans les ordres ; Albert n'est jamais prêtre ni évêque. Le roi envisage de faire d'Albert le primat d'Espagne en le nommant à l'archevêché de Tolède mais la longévité du titulaire amène le roi à tempérer ses ambitions pour son neveu. Il nomme celui-ci vice-roi et grand inquisiteur du Portugal et de son empire.

En 1595, son frère Ernest étant décédé, Albert est nommé gouverneur des Pays-Bas alors en pleine révolte, et soutenus par la France et l'Angleterre. Le conflit prend fin avec la paix de Vervins et Philippe II décide d'octroyer leur indépendance aux Pays-Bas avec à leur tête Albert, lequel est marié à Isabelle, sa fille aînée. Une clause du traité stipule que si le couple s'éteint sans descendance, les Pays-Bas redeviendraient possession espagnole.

Le , Albert a donc épousé sa cousine, l'infante Isabelle (1566-1633), fille de Philippe II d'Espagne, qui lui a apporté en dot les Pays-Bas, dont ils deviennent les souverains.

De ce mariage naissent trois enfants qui meurent en bas âge[1] :

  • Philippe, né le , mort jeune ;
  • Albert, né le , mort jeune ;
  • Anne-Mauricette, née vers 1608/1609, morte jeune.

Souverain des Pays-Bas

De 1598 à 1621, le couple archiducal tente d'abord de consolider par la force l'autorité habsbourgeoise (siège d'Ostende) sur les Pays-Bas car le pays est déchiré par une guerre civile. La paix établie, le couple, profondément catholique, va réformer le droit par l'édit perpétuel qui simplifie le droit coutumier, développer l'économie, en suscitant des travaux d'intérêt public tels que l'assèchement des marécages à la frontière de l'actuelle Flandre occidentale et de la France. Ils installent leur cour à Bruxelles et s'entourent d'artistes comme Rubens ou Jan Brueghel.

La mort d’Albert[2] en 1621 met fin à cette période d’essor et de calme ; faute d’héritier, la souveraineté sur les Pays-Bas revient à l'Espagne, l'infante Isabelle étant désignée comme gouvernante générale.

Selon l'historien français Jean-Christian Petitfils[3], Albert d'Autriche serait le commanditaire de l'assassinat d'Henri IV, perpétré par Ravaillac le , dans le cadre de la guerre de succession des principautés de Clèves et Juliers, et à la suite de la fuite à Bruxelles d'Henri II de Bourbon- Condé et de sa jeune épouse Charlotte de Montmorency, dont Henri IV comptait faire sa maîtresse.

En 1648, cinquante ans après l’avènement d’Albert et Isabelle, la paix de Westphalie marque la fin de la guerre de Quatre-Vingts Ans qui a définitivement séparé les Pays-Bas méridionaux et la république des Provinces-Unies.

Galeries

Ascendance

Articles connexes

Liens externes

Références

  1. Albert VII.
  2. Luc Smolderen, « La médaille des funérailles de l'archiduc Albert (1622/1623) », Revue belge de numismatique et de sigillographie, (lire en ligne).
  3. Jean-Christian Petitfils, L'assassinat d'Henri IV, Paris, Perrin, (ISBN 978-2-262-03914-1)
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