Albert Longchamp

Albert Longchamp, né le à Échallens, est un prêtre catholique, jésuite, journaliste et écrivain suisse. Il a été rédacteur en chef de l'Écho magazine, puis provincial de la Compagnie de Jésus pour la Suisse[1] avant de reprendre la direction de la revue jésuite Choisir (revue), éditée à Carouge.

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Biographie

Albert Longchamp en 1988 (Erling Mandelmann)

Albert Longchamp est admis comme novice jésuite en 1962. Il suit des études de philosophie à Munich et en théologie à Lyon; il obtient également une licence en lettres et une maîtrise en sociologie dans cette ville.

Le , il est le premier jésuite ordonné prêtre en Suisse après la levée de l'article 51 de la Constitution suisse, l'un des articles d'exception qui interdisait la Compagnie de Jésus dans le pays. Collaborateur pour la revue française Témoignage chrétien, il rejoint la revue Choisir en 1977.

En 1985, il devient rédacteur en chef de l'hebdomadaire l'Écho Magazine, puis, en , il est nommé provincial de la Compagnie de Jésus pour la Suisse[2]. Il quitte ce poste en , remplacé par Pierre Emonet, et, en , il se rend plusieurs mois à Montréal au Canada, dans une clinique pour soigner un problème d'alcolisme et un burn-out[3],[4].

Après son retour à Genève, il témoigne dans les médias de sa maladie; il explique que la charge de sa fonction de provincial de la Compagnie de Jésus pour la Suisse s'est révélée très lourde, en particulier en raison de tensions entre les membres et avec le Vatican, le conduisant à boire de plus en plus. En 2007, il vit un événement personnel qui aggrave sa maladie: au moment d'affaires de pédophilie dans l'Eglise, et alors que sa famille est concernée, sa sœur dont il était très proche se suicide. En 2009, alors qu'il est dans le déni de sa maladie, ce sont ses supérieurs qui le forcent à partir au Canada pour se soigner[5]. Il témoigne ensuite de son parcours dans un livre, « Renaissance : l'alcool ou la vie »[6].

A partir de 2010, il devient directeur de la revue Choisir, poste qu'il quitte en 2013 au moment de son départ à la retraite.

Censure concernant l'Opus Dei

En 1981, la revue Choisir publie une étude non-signée (mais écrite par Pierre Emonet[7]) sur l'Opus Dei. Albert Longchamp, alors directeur, se voit sommé, sur demande du Secrétaire d'État du Vatican, de ne plus s'exprimer en public à ce sujet, une interdiction qui ne sera levée qu'en 2003[8].

Œuvres

Références

  1. « Notice biographique sur le site « Jesuiten.ch » », (consulté le )
  2. « News - Jesuites in Europe », (consulté le )
  3. Albert Longchamp, une vie "ré-humanisée". RTS, 21 avril 2011
  4. Albert Longchamp évoque sa renaissance après l’alcool, sur le site cath.ch le 21 avril 2011.
  5. Rachad Armanios. La renaissance d'Albert Longchamp. La Liberté, 14 mai 2011.
  6. Cécile Fossati. L'alcool ou la vie, Choisir, 2 mai 2014
  7. Agence de Presse Internationale Catholique. Suisse: Depuis vingt ans, le Père jésuite Albert Longchamp censuré. 6 février 2002
  8. Patricia Briel. Un jésuite recouvre sa liberté d'expression sur l'Opus Dei après vingt-deux ans de silence. Le Temps, 15 octobre 2003.

Liens externes

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