Albert Brie

Albert Brie, né le à Québec[1], et mort le à Belœil[2], est un écrivain et humoriste québécois. Il a participé comme scripteur francophone à plusieurs médias canadiens. Il est notamment connu comme auteur d'aphorismes humoristiques et philosophiques.

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Biographie

Albert Brie est né le à Québec. Son père, Arthur Brie[3], marin, meurt en mer en 1934[4]. Orphelin de père, il fréquente l’école primaire à Québec. À l’adolescence, il fait des études commerciales[4]. Il se dit « très rêveur » : « J’ai soutenu une partie de ma vie avec les rêves, en vivant de rêves[4] ». Faute d’argent, il ne peut aller à l’université et devient donc un auteur autodidacte : « Ma culture a été acquise par la lecture[4] », reconnaît-il. Albert Brie s'est d'abord essayé à divers métiers : comptable, commis de magasin, voyageur de commerce, secrétaire pour une coopérative, ou encore employé d’une compagnie d’assurance[4]. Il finit par se retrouver un jour sans emploi.

Il entre en 1947 à la station de radio CHRC[4]. Il y est officiellement annonceur jusqu’en 1954, mais occupe dans les faits diverses fonctions, dont celles d’animateur, de réalisateur et de scripteur[4]. Commencent alors pour lui des collaborations avec plusieurs radios[4]. Il participe à des émissions humoristiques et culturelles telles que Silence la cour est ouverte, Le Père Tobie et Phono-micro[4]. À CBF, la radio d’État, il signe aussi des sketchs pour la série Trois de Québec et devient le scripteur attitré de la très populaire émission Chez Miville[4]. Pour la télévision, il collabore aux émissions de variétés Music-hall, Les Couche-tard, en plus de signer des scénarios inspirés des romans policiers pour Les Enquêtes Jobidon[4]. Il écrit aussi pour les émissions Dix sur dix et Déjà 20 ans, sans compter des sketchs qu’il rédige pour la revue musicale Henni soit qui joual y pense[4]. Malgré sa réussite, il tient à rester dans l’ombre[4].

« Choisissez de n’être d’aucun parti, écrit-il, c’est le meilleur.
Vous le saurez devant la hargne rageuse de ceux qui ne peuvent en être, pour vous en déloger[4]. »

Il a aussi tenu une chronique, intitulée Les Propos du timide ou Le Mot du silencieux, dans les quotidiens montréalais La Presse et Le Devoir, respectivement, dont il a tiré deux grands ouvrages d'aphorismes : Le Mot du silencieux (1978) puis Le Retour du silencieux (1989)[5]. Selon Jean-François Nadeau, « ses pensées patiemment ciselées dans des formules très souvent fulgurantes ont nourri de leurs lumières plusieurs générations de lecteurs[1] ». Jean Marcel le présente comme « un écrivain prodigieux, à mettre quelque part entre le vieux Montaigne et le jeune La Bruyère[1] ».

Le fonds d'archives d'Albert Brie (P861)[6] est conservé au centre BAnQ Vieux-Montréal de Bibliothèque et Archives nationales du Québec.

Vie privée

Madeleine Hudon et lui s'étaient épousés à Québec le [7], paroisse Notre-Dame-du-Chemin[3],[8]. Elle meurt à 80 ans, à la fin de [9]. Lui survivent une fille (la journaliste Danielle) et trois fils (Claude, Jean-Pierre et Vincent), tous mariés, ainsi que plusieurs petits-enfants et arrière-petits-enfants. Albert Brie, veuf de Madeleine Hudon, meurt le , à Belœil[2], des suites d'une longue maladie.

Publications

  • Les Propos du timide (textes d'abord publiés dans le quotidien La Presse), Montréal : Les Éditions de l'Homme, 1965, 94 p.
  • Le Mot du silencieux (textes d'abord publiés dans le quotidien Le Devoir), Montréal : Fides, 1978, (préface de Jean Marcel) (illustrations de Claude Brie) 242 p. (ISBN 0-7755-0677-X et 978-0-7755-0677-8)
  • L'Agenda du silencieux, Chambly : Les Éditions Héritage, 1985-1991
  • Le Retour du silencieux, Montréal : Boréal, 1989, 250 p. (ISBN 978-2-8905-2281-7)
  • Albert Brie : Les meilleurs mots du silencieux, Montréal : Le Devoir, 2015, 19 p. (ISBN 978-2-9244-2300-4 et 978-2-9244-2307-3)
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Notes et références

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