Alain Krakovitch

Diplômé de l'École centrale de Lyon en 1991, Alain Krakovitch poursuit ses études à l'ESSEC Business School par un mastère spécialisé en management et ingénierie logistique qu'il obtient en 1992. Il commence sa carrière, à Londres, par une mission du service national au sein d'une filiale de la SNCF, French Railways Limited, en tant que représentant de SNCF pour le fret. En 2008, il est diplômé de la Harvard Business School.

Après plusieurs postes de gestion d'équipes opérationnelles en Île-de-France, notamment à Paris-Tolbiac, Paris-Austerlitz, sur la ligne A du RER et à Gare du Nord, il est promu responsable du projet de la restructuration du fret[2].

En 2005, il devient directeur de la gare du Nord où il encadre plus de 1 000 agents. En 2007, il devient directeur de cabinet de la présidente de SNCF Anne-Marie Idrac à qui succède Guillaume Pepy^{[réf. souhaitée]}.

En 2008, alors qu'il vient d'être nommé directeur des lignes D du RER et R du Transilien, on lui confie la gestion du programme D maintenant pour lequel 100 millions d'euros ont été investis afin d'améliorer la qualité de service et de l'information voyageurs sur la ligne D.

En 2012, Alain Krakovitch est nommé membre du comité exécutif de la SNCF. Guillaume Pepy lui confie la charge d'un plan de sécurisation et d'amélioration des lignes et des infrastructures, le but étant d'améliorer la régularité et la ponctualité des trains circulant sur 12 lignes qualifiées de sensibles. Parmi les actions favorisant ces objectifs, figurent la rénovation de 304 rames des RER C et D incluant notamment l'intégration de systèmes d'information, de surveillance vidéo dans les rames, ou encore, la mise en service d'une carte interactive permettant la visualisation des trains en temps réel[3]^,[4]^,[5]. En octobre 2014, il accède au poste de directeur général de Transilien, où il succède à Bénédicte Tilloy^{[réf. souhaitée]}.

En janvier 2020, il est nommé à la tête de Voyages SNCF[6]^{[source insuffisante]}.

A sa nomination en octobre 2014[7], Alain Krakovitch annonce que les quatre grands piliers de la stratégie pour SNCF Transilien sont « Ponctualité, information et prise en charge des voyageurs, confort et sûreté ». Avec la volonté de rénover le réseau vieillissant des lignes SNCF Transilien, il appuie ces projets afin qu'ils deviennent une priorité pour SNCF[8]^,[9].

En 2015, il rédige la préface du livre L'histoire des chemins de fer pour les nuls[10]. Il publie en 2019 l'ouvrage Métropolitrain[11].

A partir de 2015, il gère les 14 lignes Transilien sur un réseau en chantier quasi continu : 135 kilomètres de rails changés, 220 aiguillages remplacés ainsi que 220 000 traverses et 200 000 tonnes de ballast renouvelés, notamment avec les chantiers des RER A, RER C et le projet EOLE du RER E[12]^,[13]^,[14].

Il reprend le projet de concertation avec une association d'usagers sur la ligne L aboutissant à une nouvelle grille horaire afin de rendre plus régulière la desserte des gares aux heures de pointes[15]^,[16].

En parallèle, Alain Krakovitch poursuit le plan de numérisation initié par Bénédicte Tilloy comprenant plusieurs projets tels que la généralisation de la 3G/4G sur les lignes ou encore le développement de solutions mobiles : l'application HAPI, l'évolution de l'application SNCF, la communication en champ proche (Near Field Communication)[17]

Après l'instauration du forfait Navigo à tarif unique en septembre 2015, Alain Krakovitch a déclaré que la contrepartie en serait une tolérance zéro sur la fraude. Considérant cette dernière comme un sport national, il lance plusieurs opérations de lutte contre la fraude en 2015 et 2016 : des contrôles plus réguliers sont opérés sur des gares de grands axes, des équipements de contrôle adaptés au mass transit à l'entrée de 14 gares non équipées (comme Paris-Saint-Lazare, ainsi qu'un système d'assermentation des agents volontaire afin que ceux-ci puissent contrôler et dresser des procès-verbaux[18]^,[19]. Au 20 septembre 2016, 500 agents SNCF Transilien se sont inscrits au programme dont la moitié déjà assermentés contrôlent en gare[20]^,[21]

En parallèle, plusieurs actions visant à favoriser le changement de comportement des usagers ont été engagées sous son initiative. Issu de la Théorie du nudge, ce principe lié aux neurosciences permet de modifier, par le jeu, par le choix, les comportements en gare et dans les trains afin de diminuer certains incivismes qui entrainent des pertes de temps en gare (sacs oubliés, flux mal respectés, blocage des portes, etc). Des procédés de marketing incitatif ont également été mis en place afin d'inciter à la validation du Pass Navigo ou à l'utilisation des escaliers au lieu des escalators.[22].

En juin 2016, il lance avec Keolis et SNCF Réseau la Mass Transit Academy (MTA) pour la formation de cadres SNCF à l'expertise de l'exploitation ferroviaire en zone dense. En juin 2017, il est nommé par Guillaume Pepy responsable du mass transit, une entité chapeautant les RER, les TER gérés par Franck Lacroix, et Keolis, dirigé par Jean-Pierre Farandou.

En janvier 2020, il est nommé à la tête de Voyages SNCF, dans le cadre d'une réorganisation des équipes dirigeantes de la SNCF, après le changement de statut de celle-ci et la nomination à sa tête de Jean-Pierre Farandou[6]^{[source insuffisante]}.

• Société nationale des chemins de fer français (SNCF)
• Transilien

• « "La fraude dans les transports est un sport national" juge le directeur de la SNCF Transilien », RTL Midi, sur RTL, 6 novembre 2015.

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