Aimé Morot

Aimé Nicolas Morot né le à Nancy et mort le à Dinard est un peintre et sculpteur français.

Pour l’article ayant un titre homophone, voir Moreau.

Biographie

Aimé Morot étudie à l'école de dessin et de peinture de Nancy sous l'enseignement de Claude-Émile Thiéry et Charles-Aguste Sellier[1] avant de devenir, sur concours, l'élève du peintre Alexandre Cabanel à l'école des beaux-arts de Paris le 31 mai 1869[2].

Il concourt quatre fois, sans succès, pour le prix de Rome, avant de l'emporter en 1873 avec La Captivité des Juifs à Babylone[1]. En épousant Suzanne Gérôme, il devient le gendre du peintre Jean-Léon Gérôme ; il est l'ami du peintre et sculpteur Édouard Paul Mérite. Il expose au Salon des artistes français de 1880 à 1912, où il obtient une médaille d'honneur lors de sa première participation pour Le Bon Samaritain[1].

Marie Bashkirtseff note son admiration pour Le Bon Samaritain dans son journal, en 1880 : « Je me suis assise en face du Morot avec une lorgnette et je l'ai étudié. C'est le tableau qui me fait le plus complètement plaisir depuis que j'existe. Rien n'accroche, tout est simple, vrai, bien ; tout est fait d'après nature et ne rappelle en rien les affreuses beautés académiques et convenues. C'est adorable à regarder ; la tête de l'âne est bien, le paysage, le manteau, les ongles des pieds. C'est heureux, c'est juste, c'est bien ».[réf. nécessaire]

Il réalise des décors pour les édifices publics, tels que La Danse pour le plafond du salon d'honneur de l'hôtel de ville de Nancy, et La Danse à travers les âges pour le plafond de la salle des fêtes de celui de Paris[1].

En tant qu'académicien et professeur à l'École Nationale Supérieure des Beaux-Arts[3], exposant fréquemment au Salon des Artistes Français à Paris et membre du jury de peinture, Aimé Morot était une personne influente dans le centre d'art moderne de Paris, faisant partie des dix-huit membres les plus influents de l'Institut[4]. et étant inclus dans le tableau de Jules Grün, Un vendredi au Salon des artistes français (1911)[5].

Il termine sa carrière au grade de commandeur de la Légion d'honneur, nommé le 16 mai 1910[6]. En 1910, M. Morot fait construire une deuxième maison en dehors de Paris, la maison dite « Ker Arlette »[7], à Dinard, dans le nord-est de la Bretagne. Il y a vécu jusqu'à sa mort, le 12 août 1913[8], après une longue maladie[9],[3]. Son masque mortuaire a été coulé en bronze selon la méthode de la cire perdue par Fonderie Valsuani, avec lequel il avait collaboré pour le moulage de bronzes (par ex. Baigneuse debout, Torse de femme). Les nécrologies ont été publiées dans l'édition du 13 août 1913 de Gil Blas[10], l'édition du 16 août 1913 de L'Illustration[9] et l'édition du 24 août de L'Immeuble & la Construction dans l'Est[11]. Il est enterré avec son épouse dans la sépulture familiale de son beau-père au cimetière de Montmartre.

Distinctions

Aimé Morot est nommé chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur par décret du , promu officier par décret du et promu commandeur par décret du [12].

Galerie

Notes et références

Notes

  1. Commandé par le conseil d'administration de la Banque de Paris et des Pays-Bas pour être placé dans la salle de ses délibérations.

Références

  1. 20 ans! Dans les coulisses du Museé des Beaux-Arts de Nancy., Snoeck Ducaju & Zoon, (ISBN 9789461615268 et 9461615264, OCLC 1089218055, lire en ligne).
  2. Fiche élève, base Cat'zArts, ENSBA.
  3. E. Benezit, 1976. Dictionnaire critique et documentaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs. Volume 7, p. 553. Librairie Gründ. Paris, France. (ISBN 9782700001495).
  4. Bureau du Livre d'Or des Peintres, 1906. Le livre d'Or des Peintres Exposants 1903-1905. 3e édition, Paris, 653 p.
  5. (en) F. Brauer, 2013. Rivals and Conspirators. The Paris Salons and the Modern Art Centre. Cambridge Scholars Publishing, Newcastle upon Tyne, UK.
  6. « Cote LH/1942/70 », base Léonore, ministère français de la Culture.
  7. http://patrimoine.region-bretagne.fr/sdx/sribzh/main.xsp?execute=show_document&id=MERIMEEIA35000351
  8. Le Maire, 1913. Extrait du registre des actes de décès de la Commune de Dinard-Saint-Enogat
  9. Anonymous (1913). Le Peintre Aimé Morot. In section Documents et Informations, L'Illustration, 3677.
  10. L. Vauxcelles, 1913. Les Arts, Aimé Morot. Gil Blas, n° 13323
  11. Anonymous, 24 August 1913. La Famille Morot. L'Immeuble et la Construction dans l'Est, p. 325
  12. « Le dossier de Légion d'honneur d'Aimé Morot », sur La base de données Léonore des archives nationales (consulté le ).
  13. Aimé Nicolas Morot et Charles Moreau-Vauthier, L'œuvre de Aimé Morot, Hachette, Paris, 1906.
  14. Notice de l'œuvre sur le site du musée d'Orsay.
  15. « Gérôme exécutant les Gladiateurs, Monument à Gérôme », notice no 000SC013990, base Joconde, ministère français de la Culture.

Annexes

Bibliographie

Liens externes

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