Aiglun (Alpes-Maritimes)

Aiglun est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Pour les articles homonymes, voir Aiglun.

Aiglun

Aiglun.

Blason
Administration
Pays France
Région Provence-Alpes-Côte d’Azur
Département Alpes-Maritimes
Arrondissement Grasse
Intercommunalité Communauté de communes Alpes d'Azur
Maire
Mandat
Anthony Salomone
2020-2026
Code postal 06910
Code commune 06001
Démographie
Gentilé Aiglenois
Population
municipale
93 hab. (2018 )
Densité 6,1 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 51′ 30″ nord, 6° 54′ 54″ est
Altitude Min. 373 m
Max. 1 541 m
Superficie 15,37 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Nice
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Vence
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Provence-Alpes-Côte d'Azur
Aiglun
Géolocalisation sur la carte : Alpes-Maritimes
Aiglun
Géolocalisation sur la carte : France
Aiglun
Géolocalisation sur la carte : France
Aiglun
Liens
Site web

    Ses habitants sont appelés les Aiglenois.

    Géographie

    Localisation

    Aiglun est un village perché de la vallée de l'Estéron, dans le haut-pays grassois, au centre-ouest du département des Alpes-Maritimes à 20 km au nord de Grasse et 11 km au sud de Puget-Théniers[1].

    Hameaux :

    • Hameau de Vascogne,
    • Hameau des Lones.

    Géologie et relief

    Commune membre du Parc naturel régional des Préalpes d'Azur, dans les Préalpes de Grasse.

    Les principaux sommets de la commune sont[2] :

    • le mont Saint-Martin (1 258 m) ;
    • un sommet secondaire du pic de Fourneuby[3] à 1 541 m[4].

    Sismicité

    Commune située dans une zone de sismicité moyenne[5],[6].

    Hydrographie et les eaux souterraines

    La clue d'Aiglun.

    Cours d'eau sur la commune ou à son aval[7] :

    Climat

    Climat classé Csb dans la classification de Köppen et Geiger[10].

    Voies routières

    La commune est desservie par la départementale RD 10 qui la traverse d’Est en Ouest[2].

    Intercommunalité

    Commune membre de la Communauté de communes Alpes d'Azur.

    Urbanisme

    Typologie

    Aiglun est une commune rurale[Note 1],[11]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[12],[13].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nice, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 100 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[14],[15].

    La commune dispose d'une carte communale[16],[17].

    Occupation des sols

    Carte de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (97,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (98 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (81,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (8,9 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (7,4 %), prairies (2,1 %)[18].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[19].

    Toponymie

    Le nom de la commune apparaît pour la première fois dans les textes vers 1200, sous la forme Ayglezuni. Il est constitué du mot latin Aquila, aigle, et du gaulois dunum, hauteur, et signifierait la hauteur de l’aigle[20].

    Eiglù en provençal.

    Histoire

    Dans une charte de 1039, l'abbaye Saint-Victor de Marseille reçoit des biens à Aiglun.

    On ne trouve ensuite de citations d'Aiglesunum ou d'Aigledunum qu'au XIIIe siècle.

    Isnard du Bar, de la maison de Grasse, commandeur de Saint-Jean-de-Jérusalem, prieur de Capoue, Grand sénéchal de Provence, a reçu de la reine Jeanne, en récompense de ses services, les terres du Mas et d'Aiglun, le . Il a fait donation de la terre d'Aiglun à son cousin Pons des Ferres, le . La famille de Grasse perdit provisoirement ses fiefs dans le comté de Nice au moment de la dédition de Nice car elle est restée fidèle aux comtes de Provence.

    En 1388, le village d'Aiglun se retrouve sous la protection des Savoie, comme le reste de la région, lors de la dédition de Nice à la Savoie le , formant les Terres neuves de Provence, qui deviennent le comté de Nice en 1526.

    La famille de Grasse vend le fief d'Aiglun aux frères Georges et Claude Malopera en 1562. Les frères Vincent et Barthélemy Caissotti acquièrent les fiefs du Mas et d'Aiglun en 1584[21]. Le fief d'Aiglun passe ensuite aux Fabri en 1634, aux Claretti en 1670, aux Bonetto en 1673, aux Blanchi de Saint-Sauveur-sur-Tinée en 1754.

    Lors du traité de Turin du , elle devient française (le royaume de France et celui de Sardaigne procédèrent à des rectifications de frontière, et par conséquent a lieu un échange de territoires). Le fief revient à la Couronne. La commune dépend alors de la viguerie de Grasse.

    En 1790, au moment de la création des départements, la commune fait partie du département du Var.

    Avec le rattachement du comté de Nice à la France, en 1860, Aiglun, avec l'ensemble de l'arrondissement de Grasse, est rattaché au nouveau département des Alpes-Maritimes, le .

    Politique et administration

    Liste des maires successifs[22],[23]
    Période Identité Étiquette Qualité
    Les données manquantes sont à compléter.
    2001 2005 Irène Montiglio SE  
    2005 2014 Charles Bremond DVD  
    2014 15 décembre 2018 Didier Nicolas SE Employé
    15 décembre 2018 2020 Mario Morales    
    2020 En cours Anthony Salomone SE Indépendant

    Budget et fiscalité 2019

    Mairie et auberge.

    En 2019, le budget de la commune était constitué ainsi[24] :

    • total des produits de fonctionnement : 170 000 , soit 1 908  par habitant ;
    • total des charges de fonctionnement : 101 000 , soit 1 140  par habitant ;
    • total des ressources d'investissement : 44 000 , soit 489  par habitant ;
    • total des emplois d'investissement : 99 000 , soit 1 112  par habitant ;
    • endettement : 8 000 , soit 89  par habitant.

    Avec les taux de fiscalité suivants :

    • taxe d'habitation : 16,53 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés bâties : 8,20 % ;
    • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 34,41 % ;
    • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
    • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

    Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2017 : médiane en 2017 du revenu disponible, par unité de consommation[25].

    Population et société

    Évolution démographique

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[27].

    En 2018, la commune comptait 93 habitants[Note 3], en augmentation de 4,49 % par rapport à 2013 (Alpes-Maritimes : +0,5 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    240203261250266248351366380
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    344286286272268218187241175
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    1501521421001151101239590
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2008
    5850709491106949290
    2013 2018 - - - - - - -
    8993-------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Enseignement

    Établissements d'enseignements[30] :

    • Écoles maternelles et primaire à Roquesteron, Gréolières,
    • Collèges à Puget-Théniers, Saint-Vallier-de-Thiey, Saint-Martin-du-Var
    • Lycées à Vence, Nice, Valdeblore.

    Santé

    Professionnels et établissements de santé[31] :

    • Maison de santé à Roquestéron
    • Médecins à Puget-Théniers, Entrevaux, Bouyon,
    • Pharmacies à Entrevaux, Saint-Vallier-de-Thiey,
    • Hôpitaux à Puget-Théniers, Villars-sur-Var.

    Cultes

    Au XIVe siècle, Aiglun n'était pas encore pourvu d'une église et c'est celle de Sigale qui servait de paroissiale aux deux communautés[32].

    Paroisse catholique, Paroisse Sainte-Marie-des-Sources[33], Diocèse de Nice.

    Sports

    La commune est réputée pour ses sites de canyons et d'escalade[34]. La Paroi Dérobée est le plus connu avec de grandes voies comme Ali Baba ou les Quarante Voleurs.

    • Canyoning
    • Escalade
    • Circuits à vélo "Les boucles d'Azur"
    • Randonnées sur le GR4, La Maralpine
    • Base Rope
    • Trail
    • Rallyes d'Antibes et de Grasse

    Économie

    Agriculture

    • Vignes.
    • Oliviers
    • Elevages

    Tourisme

    • La route des clues[35].
    • La Maralpine

    Commerces

    Culture locale et patrimoine

    Lieux et monuments

    Forteresse troglodyte.
    Église Saint Raphaël.
    • Le village est connu des grimpeurs pour ses raides parois de plus de 200 mètres, offrant des itinéraires de haute difficulté. La clue d'Aiglun est également prisée des amateurs de canyoning.
    • La forteresse troglodyte[39] dite « château d'Aiglun »[40], plus vaste de France, construite à proximité du village au-dessus de la sortie de la clue, utilise une grotte prolongée par une vire qui permet l'accès à une source, et semble avoir eu un rôle de refuge, plutôt que de poste de guet, à l'époque troublée du XIVe siècle[41],[42].
    • Église Saint Raphaël du XVIIIe siècle[43].
    • Chapelle de Notre-Dame, XVIIXe et XIXe siècles[44].
    • Chapelle Saint Joseph, XVIIXe et XIXe siècles, dans le hameau de Vascogne[45].
    • Plaque commémorative sur le mur de la maison à gauche de la mairie[46].

    Personnalités liées à la commune

    • Fanny Robiane. Fille de Joseph Robin, qui fut maire d'Aiglun au début du XXe siècle, cette actrice française de théâtre est décédée en 1982 à Aiglun, où elle s'était retirée et où elle a laissé de riches archives (livres dédicacés, notamment par Armand Godoy, Jean Richard-Bloch et d'autres ; documents iconographiques ; coupures de presse, etc.). Son souvenir reste vivace chez les Aiglenois qui l'ont connue et des projets sont en cours pour l'honorer. Une association culturelle subventionnée entre autres par la commune et le Conseil général a lancé depuis 2004 des « Rencontres Fanny Robiane » consacrées au théâtre, à la poésie, à la musique et autres manifestations culturelles ponctuelles courant toute l'année. Parfois, ces manifestations sont réalisées en collaboration avec l'Université de Nice.
    • Roland Fortin est un acteur qui a vécu à Aiglun, connu pour Les frères Pétard (1986), Série noire (1984) and Last Game (2004).
    • Au vieux cimetière du village repose Edmond Joullot, né en 1896 à Paris et mort à Aiglun en 1956. Il était parolier et auteur dramatique, ce qui témoigne d'une longue tradition culturelle aiglenoise. Il était le fils d'Eugène Joullot (1872-1941). Il a également utilisé le pseudonyme Max Pila. Il est notamment l'auteur du texte de l'Expérience du Major Dick (1934).

    Héraldique

    Blason
    D’azur à l’aigle d’argent empiétant un poisson du même[47].
    Détails
    Le statut officiel du blason reste à déterminer.

    Voir aussi

    Bibliographie

    Articles connexes

    Liens externes

    Notes et références

    Notes

    1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Calcul de la distance entre Aiglun et d'autres communes
    2. « Carte topographique d’Aiglun, IGN » sur Géoportail.
    3. Pic de Fourneuby
    4. Les Crêtes de Fourneuby
    5. Didacticiel de la règlementation parasismique
    6. Dossier Départemental sur les risques majeurs dans les Alpes-Maritimes
    7. L'eau dans la commune
    8. La clue d’Aiglun
    9. ZNIEFF 930012690 Clue d'Aiglun
    10. Table climatique
    11. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    12. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
    13. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
    14. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
    15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
    16. Carte Communale
    17. Zonage
    18. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    19. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    20. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : étymologie de 35 000 noms de lieux, vol. 1 : Formations préceltiques, celtiques, romanes, Genève, Librairie Droz, coll. « Publications romanes et françaises » (no 193), , 1869 p. (ISBN 978-2-600-02884-4, lire en ligne)., § 2725, p. 173
    21. Henri Costamagna, Michel Derlange, Les Niçois dans l'histoire, p. 47, Privat, Toulouse, 1988 ; p. 295.
    22. Site de la préfecture des Alpes-Maritimes, consulté le 20 juin 2008
    23. Liste des maires depuis 1870
    24. Les comptes de la commune
    25. Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet
    26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    30. Établissements d'enseignements
    31. Professionnels et établissements de santé
    32. Aiglun, Trésors du patrimoine
    33. Les paroisses du Diocèse de-nice
    34. sites d'escalade d'Aiglun
    35. La route des clues
    36. Auberge de Calendal Aiglun
    37. « La charte Bistrot de Pays », sur Bistrot de Pays
    38. Fédération nationale des bistrots de pays
    39. Forteresse rupestre d'Aiglun
    40. Abri forteresse
    41. Edmond Rossi, « Aiglun, un village à découvrir », sur Pays d'Azur,
    42. Paul Courbon, « La forteresse d'Aiglun », sur Chroniques souterraines
    43. Église Saint Raphaël Aiglun
    44. Chapelle de Notre-Dame Aiglun
    45. Chapelle Saint Joseph Vascognes Aiglun
    46. Plaque commémorative, sur geneawiki.com/
    47. Les Monts d'azur : Aiglun, Vexillologie Provençale, sur le site personnel de Dominique Cureau
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