African Growth and Opportunity Act

L'African Growth and Opportunity Act (AGOA, en français Loi sur le développement et les opportunités africaines) est une loi fédérale américaine adoptée en mai 2000 par le Congrès des États-Unis et signée par le président Bill Clinton.

Pour les articles homonymes, voir AGOA.

Le président George W. Bush signe la reconduction de l'AGOA en 2004.

Histoire

De 2001 à 2015, le nombre de pays bénéficiaires du programme AGOA a doublé, et leurs échanges commerciaux avec les États-Unis s'élèvent à 50 milliards de dollars en 2014 (pic de 100 milliards en 2008). Les produits pétroliers représentent 69% des exportations africaines sous les termes de l'AGOA aux États-Unis en 2014[1].

En , le président américain Barack Obama signe le prolongement jusqu'en 2025 de l'African Growth and Opportunity Act. Son assistant Michael Froman qualifie alors l'AGOA de « pierre angulaire [...] depuis 15 ans » des relations commerciales entre les États-Unis et l'Afrique. 39 pays africains sont alors adhérents au programme[1].

Description

Le but de cette loi est de soutenir l'économie des pays africains en leur facilitant l'accès au marché américain s'ils suivent les principes de l'économie libérale. Cette union représente un intérêt réciproque pour les deux parties, les pays africains ayant ainsi la possibilité de s'affirmer progressivement sur la scène mondiale en entrant dans la mondialisation, et les États-Unis bénéficiant ainsi d'une nouvelle source d'approvisionnement, notamment en pétrole.

Critiques

Les critiques à l'encontre de l'AGOA reposent sur des incertitudes et des limitations[2] et sur l'asymétrie de l'accord, dont le cadre ne permet pas aux petits États africains de faire valoir leurs conditions[3]:

  • peuvent menacer de suspension de l'AGOA en cas de désaccord quelconque ;
  • les États-Unis disposent du pouvoir exclusif de suspendre les clauses qui menaceraient leurs propres productions ;
  • l’immense majorité des exportations libres de droits de douanes réalisées depuis l’Afrique subsaharienne vers les États-Unis sont des produits pétroliers en provenance d’une poignée de pays[4].
  • La majorité des exemptions de droits tarifaires concédés par l'AGOA sont accessibles à tous les pays en développement en passant par le système généralisé de préférences (SGP)[1].

États bénéficiant de l'AGOA[5]

Pays bénéficiant de l'Accord en 2000

Pays ajouté en 2001

  • Madagascar (suspendu en 2010, réintégré en 2014)

Pays ajouté en 2002

Pays ajoutés en 2003

Pays ajouté en 2004

Pays ajoutés en 2006

  • Burundi (suspendu en 2015 à la suite de conflits politiques liés à la volonté de l'actuel président qui a fait modifier la constitution en vue de briguer un troisième mandat présidentiel[réf. nécessaire])
  • Liberia

Pays ajouté en 2007

Pays ajoutés en 2008

Pays ajoutés en 2012

Références

  1. Clémentine Pawlotsky, Joël Té-Léssia Assoko, États-Unis – Afrique : la loi Agoa prorogée jusqu’en 2025, www.jeuneafrique.com, 1 juillet 2015 (consulté le 28 février 2018)
  2. John Njiraini, « AGOA : le dilemme des échanges commerciaux », sur Afrique Renouveau, Organisations des nations unies, (consulté le )
  3. Bernard Lugan, « Les USA et l'Afrique : promesses creuses, arrogance et hypocrisie », sur RT, (consulté le )
  4. Clémentine Pawlotsky et Joël Té-Léssia, « États-Unis – Afrique : la loi Agoa prorogée jusqu’en 2025 », Jeune Afrique, (ISSN 1950-1285, lire en ligne, consulté le )
  5. Pays éligibles à l'AGOA
  6. Marcel Saint-clair Eyene, Le Gabon adopte sa stratégie nationale sur l’AGOA, www.gaboneconomie.net, 6 novembre 2017 (consulté le 28 février 2018)
  7. Les États-Unis rendent au Mali son statut de partenaire privilégié, www.rfi.fr, 24 décembre 2013 (consulté le 28 février 2018)

Liens externes

  • Portail du droit
  • Portail des États-Unis
  • Portail de l’économie
  • Portail de l’Afrique
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.