Namibie

La Namibie, en forme longue la République de Namibie (en anglais : Namibia et Republic of Namibia, en afrikaans : Namibië et Republiek van Namibië, en allemand : Namibia et Republik Namibia), est un pays situé en Afrique australe.

« Namibia » redirige ici. Pour la bande dessinée, voir Namibia (bande dessinée).

République de Namibie

(en) Republic of Namibia


Drapeau de la Namibie.

Armoiries de la Namibie.
Devise en anglais : Unity, Liberty, Justice  Unité, Liberté, Justice »)
Hymne en anglais : Namibia, Land of the Brave  Namibie, pays des braves »)
Fête nationale
· Événement commémoré Indépendance vis-à-vis de l'Afrique du Sud ()
Administration
Forme de l'État République
Président de la République Hage Geingob
Vice-président Nangolo Mbumba (en)
Première ministre Saara Kuugongelwa-Amadhila
Parlement Parlement
Chambre haute
Chambre basse
Conseil national
Assemblée nationale
Langues officielles anglais (langues nationales : afrikaans, allemand, héréro, khoïkhoï, oshiwambo, lozi, kwangali et tswana)
Capitale Windhoek

22° 33′ 47″ sud, 17° 04′ 43″ est

Géographie
Plus grande ville Windhoek
Superficie totale 825 418 km2
(classé 34e)
Superficie en eau Négligeable
Fuseau horaire UTC + 2
Histoire
Indépendance de l'Afrique du Sud
Date
Démographie
Gentilé Namibien
Population totale (2020[1]) 2 630 073 hab.
(classé 142e)
Densité 3 hab./km2
Économie
PIB nominal (2020) 10,25 milliards d'US$
PIB (PPA) par hab. (2020) 9 020 $
IDH (2019) 0,646[2] (Moyen ; 130e)
Monnaie Dollar namibien (NAD​)
Divers
Code ISO 3166-1 NAM, NA​
Domaine Internet .na
Indicatif téléphonique +264
Organisations internationales ONU
ADPA
SADC
BAD
CPLP (observateur)
ZPCAS

Connue autrefois sous le nom de Sud-Ouest africain, colonie allemande (1884-1915) puis protectorat de l'Afrique du Sud, la Namibie est un État indépendant depuis le . Elle est bordée géographiquement à l'ouest par l'océan Atlantique, au nord par l'Angola, au sud par l'Afrique du Sud, à l'est par le Botswana et au nord-est par la Zambie. Sa limite la plus orientale est distante de moins de deux cents mètres du tripoint où se rejoignent les frontières du Zimbabwe, du Botswana et de la Zambie, sur le fleuve Zambèze, à la confluence de la rivière Kwando.

Sa densité est la plus faible d'Afrique et avant-dernière au rang mondial.

La Namibie est membre de l'ONU, membre de l'Union africaine[3] et est devenue, en 2014, observateur associé à la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP) lors du sommet de Dili.

Géographie

Maison dans le village abandonné de Kolmanskop.

Situation

La Namibie est située entre l'Angola au nord, le fleuve Orange et l'Afrique du Sud au sud, la côte atlantique à l'ouest, le Botswana à l'est avec, d'est en ouest, le désert du Namib (le plus vieux désert du monde), le plateau central et le désert du Kalahari.

On distingue quatre grands secteurs :

Climat

L'été austral (d'octobre à avril) est la saison des pluies, caractérisée par des chaleurs torrides à l'intérieur des terres (journées pouvant dépasser 45 °C et nuits fraîches) et des températures plus atténuées sur la côte (25 à 30 °C) et les reliefs montagneux.

Durant l'hiver austral (de mai à septembre), l'air est souvent frais, avec des températures comprises entre 15 et 20 °C. Il peut faire jusqu'à 25 °C maximum. Sur la côte, il n'est pas rare de voir des températures autour de 10 °C. Les températures à l'intérieur des terres sont variables avec de brusques changements de température en une seule journée. Les nuits d'hiver namibiennes sont réputées être très froides (parfois légèrement négatives). Sur la côte, du fait de la collision de l'air froid du courant de Benguela avec l'air chaud des cellules de Hadley, une brume épaisse apparaît souvent, entre mai et octobre (plus de 180 jours de brouillard épais par an), qui rend la circulation des bateaux difficile et qui explique le grand nombre d'épaves (plus d'un millier) sur la côte des Squelettes.

Armature urbaine

Transport

Situé à 42 km à l'est de Windhoek, le principal accès aérien pour la Namibie est l'aéroport international Hosea Kutako. Des vols internationaux en provenance notamment d'Afrique du Sud (Johannesburg, Le Cap...) mais aussi de Zambie, du Zimbabwe et d'Allemagne. La compagnie nationale est Air Namibia.

Histoire

Préhistoire

Vers , les ancêtres des San, les premiers habitants du pays, réalisent des peintures rupestres. Les Bochimans sont ensuite rejoints et repoussés vers le désert du Kalahari par les Khoïkhoïs[4]. Ces derniers sont, à leur tour, refoulés par la vague d'expansion bantoue (localement les Ovambos et les Héréros) dans la seconde moitié du Ier millénaire[5].

Premiers colonisateurs

Les Portugais atteignent Cape Cross dès 1486, ils abordent les côtes de la région à partir de 1550, mais ils préfèrent se fixer plus au nord, dans les territoires qui constituent dorénavant l'Angola.

À partir de 1680, des colons néerlandais s'installent sur la côte. Ils vont cependant privilégier la région du Cap et les terres fertiles, plus au sud, dans ce qui deviendra l'Afrique du Sud. Entre 1793 et 1803, les Néerlandais sont chassés par les Britanniques, mais les populations d'Afrikaners restent.

En 1793, Walvis Bay, seule rade en eau profonde sur la côte namibienne, est annexée par la Colonie du Cap ; elle sera cédée aux Britanniques en 1878, qui la conserveront jusqu'en 1910. Elle reste la principale voie d'accès maritime à la Namibie.

À partir de la fin des années 1820, les missionnaires rhénans (luthériens allemands) établissent les premiers postes missionnaires du territoire. Le village de Wupperthal (en) est ainsi fondé en 1829 par la Mission rhénane. Les missionnaires trouvent le pays occupé par les Héréros et les Namas en guerre constante et cherchent à s'assurer de la protection soit des Britanniques soit des Allemands[6].

Entre 1836 et 1884, le Transgariep est découvert progressivement par les explorateurs britanniques et allemands. En parallèle, entre 1840 et 1870, les Oorlams du chef Jonker Afrikaner dominent l'Hereroland et le Damaraland.

En 1860, la ville de Keetmanshoop est fondée par des missionnaires et colons allemands.

Colonisation allemande

Africains capturés et enchaînés vers 1907-1908.

En 1884, Lüderitz est fondée par un négociant allemand de Brême. Le territoire entre le fleuve Kunene et le fleuve Orange devient le protectorat du Sud-Ouest africain allemand. En 1885, Heinrich Göring devient le gouverneur de la nouvelle colonie allemande et entreprend de signer des traités avec les peuples locaux.

En 1894, Swakopmund est fondée sur la côte atlantique à une cinquantaine de kilomètres au nord de l'enclave britannique de Walvis Bay, seul port en eau profonde de la côte.

En 1904, des autochtones héréros se soulèvent et sont massacrés par les Allemands sous le commandement du général Lothar von Trotha. Des camps de concentration sont créés, à l'instar de ceux installés par les Britanniques en Afrique du Sud, lors de la seconde guerre des Boers[7]. Dans le Sud-Ouest africain, la population herero est ainsi réduite, dans un contexte d'hygiène déplorable, de famines et surtout d'ordre de l’administration coloniale allemande d’extermination de tous les Hereros, de 80 000 à 15 000 individus. Quelque 10.000 Namas ont également été tués. Ce massacre des Héréros et des Namas est considéré comme le premier génocide du XXe siècle[8],[9],[10]. Le , les autorités allemandes ont reconnu, par un communiqué du ministre des Affaires étrangères Heiko Maas, le caractère génocidaire du massacre[11].

Du mandat sud-africain à l'occupation sous surveillance de l'ONU

Illustration coloniale du cavalier allemand du Sud-Ouest, modèle du Reiterdenkmal.
L'église luthérienne de Windhoek en 1910.
Le bâtiment Hohenzollern à Swakopmund.

En 1915, la colonie allemande est conquise par les troupes de l'Union d'Afrique du Sud lors de la Première Guerre mondiale. En 1920, par décision de la Société des Nations (SDN), le Sud-Ouest africain passe sous mandat britannique et donc de l'Afrique du Sud[12].

En 1946, l'Afrique du Sud demande l'annexion du Sud-Ouest africain à l'Organisation des Nations unies, successeur de la SDN.

En 1949, la constitution du Sud-Ouest africain est révisée par le gouvernement de Daniel François Malan qui a amené le Parti national au pouvoir en Afrique du Sud un an plus tôt. Une représentation directe du territoire au parlement sud-africain est désormais assurée par six députés et quatre sénateurs alors que la tutelle sur les populations indigènes est désormais du seul ressort du gouvernement de Pretoria.

En 1959, le massacre d’Old location, quartier réservé aux Noirs de Windhoek, fait 57 tués lors d'une manifestation de protestation contre la mise en place de l'apartheid. En 1960, en marge de travaux à l'ONU, se constitue d'abord sous forme syndicale, l'Organisation du peuple du Sud-Ouest africain, plus connue sous son acronyme anglaise: SWAPO (South West Africa People's Organization)[13]. Cette organisation s'impose progressivement comme le chef de file pour la résistance à l'occupation sud-africaine et l'accès à l'indépendance.

À partir de 1966, l'ONU organise une surveillance extérieure du territoire. L'assemblée générale crée un comité spécial dans le cadre d'une résolution adoptée le [14]. Cette instance gère les relations internationales du territoire ainsi que sa politique de coopération. En 1967, la guérilla de la SWAPO contre la présence sud-africaine débute. En 1968, le Sud-Ouest africain est rebaptisé Namibie par l'ONU. En 1971, la Cour internationale de justice reconnaît l'illégalité de la présence sud-africaine en Namibie.

Le , dans sa résolution no 3111, l'Assemblée générale des Nations unies reconnaît à la SWAPO le titre de « représentant unique et authentique du peuple namibien ». À ce moment, John Vorster, le premier ministre d'Afrique du Sud abandonnait les objectifs du rapport Odendaal et décidait, dans le cadre de sa politique de détente avec les pays africains, de s'engager dans la voie de l'autodétermination du territoire « y compris celle de l'indépendance ». Il va ainsi faire de la Namibie un terrain d'expérimentation politique dont il compte réutiliser les résultats pour la Rhodésie du Sud alors dirigée par Ian Smith (des résultats qui servirent de modèle pour l'Afrique du Sud elle-même dans les années 1990).

Le , l'élection de l'assemblée législative du Sud-Ouest africain est remportée par le parti national du Sud-Ouest africain, déjà vainqueur de cette élection en 1950, 1953, 1955, 1961, 1965 et 1970. Ce sera la dernière élection où seuls les Blancs de Namibie auront le droit de voter.

En , l'Assemblée législative du Sud-Ouest africain, dominée par le Parti National du Sud-Ouest africain, invite l'ensemble des autorités du territoire, y compris les autorités tribales et les représentants des partis politiques noirs, à participer aux pourparlers constitutionnels de la conférence de la Turnhalle qui durent deux ans de à  ; la SWAPO et la SWANU avaient décliné l'invitation.

En , le ministre de l'administration et du développement bantou [réf. souhaitée] de John Vorster, Michiel Coenraad Botha, met fin à un projet de délocalisation des tribus Ovaherero dans le Bantoustan du Hereroland dans l'est du pays. Ce faisant, Botha met fin à la mise en œuvre des conclusions du rapport Odendaal.

Le bâtiment de la Turnhalle où eut lieu la Conférence constitutionnelle de la Turnhalle.
Carte de la Namibie.

Le , la Conférence constitutionnelle de la Turnhalle commence.

En , Andreas Shipanga, l'un des cofondateurs de la SWAPO, dénonce le népotisme, la corruption et l'inefficacité de la direction du mouvement. Avec 2 000 de ses partisans dont Nathaniel Maxuilili, il tente de s'emparer du quartier général du parti à Lusaka en Zambie. Sam Nujoma est obligé de requérir l'aide du président Kenneth Kaunda pour éviter d'être démis de ses fonctions par la force. Les rebelles sont finalement arrêtés et emprisonnés, et accusés de collusion avec l'Afrique du Sud. Certains sont relâchés au bout de six mois, d'autres sont transférés dans des camps en Tanzanie, d'autres encore disparurent définitivement ; Shipanga n'est lui-même libéré qu'en .

Le , Dirk Mudge, dirigeant du Parti national du Sud-Ouest africain, appelle les Blancs à rejoindre les Noirs sur le chemin de l'indépendance. Le 16 août, les délégués de la conférence constitutionnelle de la Turnhalle se mettent d'accord sur un gouvernement intérimaire chargé de transformer le territoire en un État indépendant sur le modèle d'une fédération. Le 20 décembre, dans sa résolution no 385, l'Assemblée générale des Nations unies refuse de reconnaître l'évolution interne de la Namibie et apporte « son soutien à la lutte armée » menée « sous la conduite de la SWAPO ».

Le , le principe d'un gouvernement à trois niveaux est adopté à la conférence de la Turnhalle : un pouvoir central, des autorités locales à base ethnique [réf. nécessaire], des autorités municipales. L'Assemblée nationale serait élue au suffrage indirect par l'intermédiaire d'assemblées locales. Le nom du futur État fait l'objet d'un compromis : « Sud-Ouest africain / Namibie », du moins pour la période intérimaire. En mai, les Blancs se prononcent à plus de 60 % pour les propositions de la Turnhalle et acceptent le principe de l'indépendance. En août, la gestion de l'enclave de Walvis Bay (rattachée depuis 1971 aux autorités de la province du Cap) est transférée au gouvernement sud-africain et est ainsi soustraite au processus d'indépendance. En septembre, Dirk Mudge entre en conflit avec la direction du Parti national du Sud-Ouest africain, présidé par A. H. du Plessis, qui souhaite conserver des lois d'apartheid. Mis en minorité de justesse, Mudge et quatre-vingts de ses partisans quittent le parti en octobre et créent le Parti républicain. En octobre, le nouvel administrateur sud-africain, Martinus Steyn, un juge à la réputation de libéral, abroge la loi ségrégationniste sur les mariages mixtes puis celle sur l'immoralité. Les contrôles intérieurs sont supprimés sur tout le territoire à l'exception de la zone diamantifère (où ils sont toujours en vigueur de nos jours[15]) et de la frontière septentrionale. Le 6 novembre, Mudge conclut une alliance avec dix autres mouvements ethniques dont la NUDO de Clemens Kapuuo pour former l'Alliance démocratique de la Turnhalle (Democratic Turnhalle Alliance)(DTA) dont la présidence est confiée à Kapuuo.

Le , le président de la DTA, Clemens Kapuuo, est assassiné par des inconnus. La SWAPO, qu'il combattait très durement, est accusée. Cet assassinat provoque de violents affrontements à travers le pays entre Ovambo de la SWAPO et Hereros de la NUDO. Un climat d'insécurité inconnu jusque-là s'installe dans le pays et touche toutes les communautés. Le 4 mai, l'armée sud-africaine lance un raid meurtrier sur un camp d'entraînement de la SWAPO à Cassinga en Angola (867 morts et 464 blessés). Le , les Nations unies votent la résolution 435 exigeant le retrait de l'Afrique du Sud et l'indépendance de la Namibie. En , les premières élections ouvertes aux Blancs et aux Noirs selon le principe « un homme, une voix », boycottées par la SWAPO et non reconnues par les Nations unies, sont remportées par l'Alliance démocratique de la Turnhalle. Une assemblée constituante namibienne est mise en place.

Le , l'ancienne Assemblée constituante du sud-ouest africain, devenue Assemblée nationale du Sud-Ouest Africain, vote la loi sur l'abolition totale de la discrimination raciale[16]. Le jour même, Windhoek devient le siège de l'administration politique du pays (à l'exception encore de la police, de l'armée, de la justice et des affaires étrangères). Le , tous les lieux publics sont ouverts aux populations de couleur et une loi anti-discrimination est promulguée. Les derniers vestiges législatifs de la ségrégation raciale sont ainsi balayés. À la fin de l'année, un accord général est adopté sur la création d'une zone démilitarisée de part et d'autre de la frontière du nord, mais sans succès.

En , le nouvel administrateur sud-africain, Gerrit Viljoen, promulgue la nouvelle constitution. La police et l'armée locale sont désormais placées sous le contrôle de l'assemblée. Le , le premier gouvernement du Sud-Ouest Africain / Namibie est mis en place avec un conseil des ministres de onze membres présidé par Dirk Mudge.

Le , le conseil des ministres namibien démissionne à la suite du refus de l'administrateur sud-africain, Danie Hough, de promulguer une loi relative aux fêtes légales namibiennes. L'Assemblée nationale est dissoute et l'administrateur sud-africain cumule les pouvoirs exécutifs, administratifs et législatifs[17].

En , un gouvernement intérimaire et une assemblée sont remis en place par l'Afrique du Sud.

En 1988-1989, des accords sont signés sous l'égide des Nations unies pour une transition vers l'indépendance du Sud-Ouest africain/Namibie. En 1989, la SWAPO gagne les premières élections générales auxquelles elle participe.

Indépendance

Le , la Namibie devient indépendante[18]. Sam Nujoma est le premier président de la Namibie. La SWAPO est majoritaire et ses représentants dirigent, depuis, le pays. En 1992, se déroulent les premières élections municipales post-indépendance. En 1994, l'enclave sud-africaine de Walvis Bay (principal port du pays) est cédée à la Namibie.

En 2005, Sam Nujoma passe la main à son successeur Hifikepunye Pohamba. Celui-ci est un fidèle de Sam Nujoma et un des fondateurs de la SWAPO. La SWAPO reste d'ailleurs en position dominante à l'Assemblée nationale. Hifikepunye Pohamba est réélu pour un second mandat en 2009, il devient un des lauréats du prix Mo Ibrahim pour sa gouvernance du pays, puis en , son premier ministre est élu président, et lui succède en 2015[19].

En 2019, certaines régions de Namibie sont exposées à la pire sécheresse depuis soixante à quatre-vingt-dix ans, alors qu’aucune pluie n’est tombée en deux ans et que la plus grande partie du bétail a péri. Les autorités déclarent en mai l’état de catastrophe naturelle et demandent une aide internationale : « Les moyens de subsistance d’une majorité de Namibiens sont menacés, notamment ceux qui dépendent des activités de l’agriculture », déplore la première ministre Saara Kuugongelwa-Amadhila[20]. Fin 2019, le président Hage Geingob est réélu pour un second mandat avec un score en baisse. La SWAPO est au pouvoir depuis 1990[21].

Économie

La chute des cours des matières premières et une sécheresse persistante ont fait reculer le produit intérieur brut (PIB) du pays en 2017 et 2018 et provoqué une augmentation du chômage[21].

Eau et énergies

Selon des chiffres officiels, pour l'année 2005, l'eau et l'électricité sont accessibles à 80 % de la population.

Les premières centrales électriques utilisant des ressources renouvelables sont construites par InnoVent dans les années 2010 (solaire et éolien)[22],[23].

Activités minières

Les principales ressources du pays proviennent de son sous-sol et de ses nombreuses mines d'uranium, de cuivre, d'argent et de diamants.

Ainsi, la production de diamants représente quelque 40 % du produit intérieur brut (PIB), suivie par l'industrie de la pêche. Dans les autres secteurs, la Namibie reste dépendante de son voisin sud-africain.

Tourisme

Vasyt, le rallye dans les dunes.

En raison de son patrimoine naturel et de sa faune, la Namibie se caractérise par un secteur de chasse sportive et récréative actif. Cette activité attire de nombreux chasseur étrangers qui perpétuent la culture du trophée[24]. Cette activité est souvent dénoncée pour la menace qu'elle fait peser sur la préservation de la faune et les équilibres environnementaux[25].

Emploi

En 2005, le taux de chômage avoisine 35 %. Un dispositif d'allocation universelle y est expérimenté[26].

Réseaux de transport et de communication

Le réseau routier namibien[27] est organisé autour d'un axe nord - sud bitumé (6 199 km en 2010) au centre du pays qui se divise à ses deux extrémités en deux axes ouest - est pour rejoindre au nord, l'Angola et la Zambie et au sud, l'Afrique du Sud et le Botswana. Le pays dénombre en 2010, un total de 44 428 km de routes de tous types de revêtement.

Le pays dispose d'un aéroport international, l'Aéroport international Hosea Kutako de Windhoek[28] situé à 45 km de la capitale.

L'établissement public de la Namibian Ports Authority (en) créée en 1994[29], gére les deux principaux ports du pays :

Population et société

Démographie

Évolution de la démographie entre 1960 et 2010 (chiffre de la DAES, 2012). Population en milliers d'habitants.
Femmes hereros de Namibie.

La population est majoritairement noire bantoue avec des minorités blanches, afrikaner et allemande (7 %), chinoise (2 %) et des métis (6,5 %). Au total, la population s'élève à environ 2,1 millions d'habitants en 2011 pour 842 000 km2. La Namibie est un des pays les plus arides et les moins peuplés du monde. Elle est le deuxième pays le moins dense au monde après la Mongolie.

C'est l'ethnie ovambo qui est majoritaire au sein des bantous et qui monopolise les postes politiques. Des San, de langue khoïsan, forment la population autochtone mais sont très minoritaires, même si les Namas sont près de 200 000.

Depuis 1990, le pays attire des investisseurs allemands qui s'installent en Namibie pour travailler dans le secteur du tourisme ou du commerce.

Langues

La langue la plus parlée est l'oshiwambo qui concerne 48 % des locuteurs namibiens (de langue maternelle). La langue khoïkhoï arrive deuxième avec 11 % des locuteurs à égalité avec la langue afrikaans parlée par 11 % de la population. La langue kwangali est parlée par 10 % de la population.

Quoique l'anglais soit la langue officielle, il n'est parlé que par moins de 1 % de la population en tant que langue maternelle, et 7 % parmi la population blanche, mais il est souvent mal parlé, malgré la scolarisation obligatoire (qui est cependant récente). La langue allemande est aussi présente sur le territoire ; elle est parlée notamment par les descendants des colons germaniques (environ 30 000 personnes), par des immigrés germanophones et elle est aussi parlée en seconde langue par 45 000 Namibiens, surtout dans la région de Swakopmund, Windhoek, et dans la région de Caprivi. Le küchendeutsch est un sabir allemand parlé par 15 000 personnes noires africaines. L'allemand est donc parlé, à des degrés divers, en Namibie, par au moins 100 000 personnes. La présence du portugais sur le sol namibien s'explique par la proximité du pays avec l'Angola. Le portugais serait parlé par environ 15 000 Namibiens, surtout dans la bande de Caprivi, et le long de la frontière angolaise.

La Namibie est un pays très hétérogène sur le plan linguistique. En effet, en plus de ces langues d'héritage européen, y coexistent huit langues et plus d'une vingtaine de dialectes principaux (silozi, otjihero, setswana, damara-nama, oshiwambo…).

Religions

La population est entre 80 et 90 % chrétienne. L'évangélisation débuta en Namibie quatre siècles après que le navigateur portugais Diogo Cão apporta en 1484 la première croix chrétienne à Cape Cross. Plus de 60 % des chrétiens sont protestants luthériens, situation en grande partie due à l'héritage de la colonisation allemande et à l'évangélisation conduite par la Société des missions du Rhin, mais aussi résultat des efforts des missionnaires finlandais implantés dans le nord de la Namibie, qui ont donné naissance à l'Église évangélique luthérienne en Namibie. Une autre partie des chrétiens sont catholiques.

La Convention baptiste de Namibie a été officiellement fondée en 1984[30]. En 2016, elle comptait 45 églises et 8 849 membres[31].

Les animistes seraient entre 5 et 10 % de la population namibienne. Il y a aussi des musulmans, très minoritaires, et qui sont souvent issus de la communauté indienne, et qui sont tous concentrés dans les grands centres urbains, tout comme les Hindous, eux aussi issus de la communauté indienne.

Index d'inégalité entre hommes et femmes

La Namibie est classée en 2021 au 6e rang mondial et rentre pour la première fois dans le top 10 des pays les plus égalitaires, avec un index d'inégalités (Global Gender Gap Index) de 0,809, en forte progression depuis 2006, où il était de 0,686, la Namibie occupant alors la 38e place mondiale. La progression est effective dans tous les sous-index  participation et opportunités économiques, niveau d'instruction, autonomisation politique et représentation dans les structures de prise de décision, santé et survie , mais la principale progression est due à l'augmentation de ministres femmes (passées de 20 % à 39,1 %), à la présence d'une Première ministre et à la presque parité (44,2 %) des parlementaires. La progression des salaires féminins aboutit à un revenu moyen des femmes de 82,1 % de celui des hommes, plaçant la Namibie dans les 10 premiers pays en termes d'égalité salariale[32].

Santé

La Namibie compte 0,4 médecins pour mille habitants en 2007[33], concentrés dans les régions urbaines[34]. Son système de santé a commencé à se déployer après l'indépendance et compte de nombreux médecins étrangers[34]. La première formation en médecine du pays a ouvert en 2010 à l'Université de Namibie, alors que l'État envoyait jusque-là des étudiants dans de coûteuses universités étrangères, notamment en Afrique du Sud[34].

Selon l'ONUSIDA, la Namibie est confrontée à l'un des taux de VIH / sida les plus élevés du monde, avec 21,3 % des adultes contaminés.

Éducation

Selon des chiffres officiels, pour l'année 2005, le taux d'alphabétisation atteint 80 % et plus de 90 % des enfants sont scolarisés.

La Namibie compte trois universités[35], toutes basées à Windhoek :

Politique et administration

Organisation politique

La Namibie est une république parlementaire.

Le président de la République est élu au suffrage universel direct pour un mandat de cinq ans renouvelable une fois. Une exception fut faite pour le premier président, qui n'avait pas été élu au suffrage direct pour son premier mandat, car il avait été désigné par l'Assemblée nationale. Il est le chef de l'exécutif.

Le Premier ministre est nommé par le président de la République.

Subdivisions

Carte des 14 régions de Namibie.

Depuis 2013, la Namibie est divisée en 14 régions :

  1. Kunene (Opuwo)
  2. Omusati (Outapi)
  3. Oshana (Oshakati)
  4. Ohangwena (Eenhana)
  5. Oshikoto (Omuthiyagwiipundi)
  6. Kavango East (Rundu), issue de la scission de la région de Kavango
  7. Zambezi (Katima Mulilo) depuis le 9 août 2013 ; auparavant Caprivi
  8. Erongo (Swakopmund)
  9. Otjozondjupa (Otjiwarongo)
  10. Omaheke (Gobabis)
  11. Khomas (Windhoek)
  12. Hardap (Mariental)
  13. ǁKaras (Keetmanshoop), auparavant Karas
  14. Kavango West (Nkurenkuru), issue de la scission de la région de Kavango

Culture et patrimoine

Cuisine

Fêtes et jours fériés

Fêtes et jours fériés[source insuffisante][39]
DateNom françaisNom local
1er janvierJour de l'anNew Year's Day
21 marsFête de l'indépendance (fête nationale)Independence Day
6 avrilVendredi saintEaster Friday
9 avrilLundi de PâquesEaster Monday
1er maiJournée internationale des travailleursWorkers Day
4 maiJournée de CassingaCassinga Day
17 maiAscension du SeigneurAscension Day
25 maiJournée de l'AfriqueAfrica Day
26 aoûtFête des hérosHeroes Day
10 décembreJournée Internationale des Droits de l'HommeInternational Human Rights Day
25 décembreNoëlChristmas Day
26 décembreFête de la familleFamily Day

Namibie dans les films étrangers

La Namibie sert régulièrement de cadre à des films d'aventure étrangers. En 1965, le film britannique Les Sables du Kalahari suit les survivants d'un avion écrasé dans le désert namibien, qui affrontent toutes sortes de périls pour tenter de revenir vers la civilisation. Crinière au vent, une âme indomptable, film américain de Sergueï Vladimirovitch Bodrov (2001), relate une histoire d'amitié entre un jeune garçon et un cheval promis au dur destin des travaillant dans les mines au début du XXe siècle, en Namibie. Le film The King Is Alive, du Danois Kristian Levring, tourné selon l'esthétique du courant du Dogme95, sorti en 2000, met en scène un groupe de touristes égarés dans un désert namibien, coupés du monde et qui entreprennent de monter une pièce de théâtre pour éviter la dégradation des relations humaines au sein du groupe.

Le film sud-africain de 1980 Les dieux sont tombés sur la tête met en scène un acteur namibien, N!xau.

En 2007 sort Namibia (Namibia: The Struggle for Liberation), un film épique réalisé par Charles Burnett et coproduit par la Namibie et les États-Unis ; il retrace la lutte pour l'indépendance du pays à travers le parcours de Sam Nujoma qui fut le premier président du pays à son indépendance. En France, le film est sorti directement en DVD.

En 2012, la Namibie devient le théâtre du tournage du film de Georges Miller, Mad Max: Fury Road, 4e opus de la série.

Cinéma namibien

L'industrie et la culture cinématographiques proprement namibiennes se développent peu à peu. Fin 2009, l'ONG AfricAvenir lance la Namibian Movie Collection, une collection de films namibiens ou évoquant la Namibie, qui vise à promouvoir et à diffuser le cinéma namibien, en lien avec des institutions comme le Centre culturel franco-namibien[40],[41]. Fin 2012, la collection regroupait cinquante films[41].

Parcs nationaux

Plan des parcs de Namibie.

L'Autorité de gestion des parcs et de la faune du Zimbabwe (Zimparks) est une agence du gouvernementale du Zimbabwe dont la mission est de gérer les parcs nationaux. À l'origine, ces parcs avaient été créés afin de mettre en valeur les terres improductives. À cette époque l'attention n'était pas prêtée aux projets de conservation du patrimoine. La législation ayant évolué, des moyens furent mis en œuvre tant et si bien que le pays est devenu un leader mondial dans la gestion de la faune.

Liste des parcs nationaux de Namibie

Autres zones protégées :

En plus des neuf aires protégées et des dix parcs nationaux, la Namibie compte 76 conservatoires communautaires sur une superficie de 155 000 km2, l'équivalent de 19 % du territoire. Depuis 1996, la loi permet aux populations de gérer les territoires sur lequel elles vivent. Elles deviennent responsables de la faune, assurent sa sécurité et perçoivent les bénéfices du tourisme. Afin de donner un coup de pouce à la nature, le gouvernement a accéléré le processus en déplaçant au besoin des animaux en provenance des parcs nationaux ou autres réserves vers les conservatoires[42].

Codes internationaux

La République de Namibie a pour codes :

Galerie

Notes et références

  1. (en) « Africa :: Namibia — The World Factbook - Central Intelligence Agency », sur www.cia.gov (consulté le )
  2. « Rapport sur le développement humain 2020 -Prochaine frontière : Le développement humain et l’Anthropocène », sur undp.org,
  3. (en) « Republic of Namibia | African Union », sur www.au.int (consulté le )
  4. Les Khoïkhoï sont appelés Hottentots par les colons blancs.
  5. François-Xavier Fauvelle-Aymar, Histoire de l'Afrique du Sud, Paris, Seuil, , 468 p. (ISBN 2-02-048003-4), p. 219.
  6. (en) Nils Ole Oermann, Mission, Church and State Relations in South West Africa Under German Rule (1884-1915), Stuttgart, Franz Steiner Verlag, , 267 p. (ISBN 978-3-515-07578-7, lire en ligne), p. 54 et sq..
  7. L'expression « camps de concentration » date de cette époque. Plus de 120 000 civils boers furent internés et près de 27 927 d'entre eux y moururent.
  8. (en) Benjamin Whitaker, On the Question of the Prevention and Punishment of the Crime of Genocide. Sub-Commission on Prevention of Discrimination and Protection of Minorities, — réédité en 1986, UN Document E/CN.4/Sub.2/1985/6.
  9. (en) Allan D. Cooper, « Reparations for the Herero Genocide: Defining the limits of international litigation », Oxford Journals African Affairs, (lire en ligne).
  10. « Génocide en Namibie: appel des tribus herero et nama contre l'Allemagne », sur Slate Afrique (consulté le )
  11. « Colonialisme : l’Allemagne reconnaît avoir commis « un génocide » en Namibie », Le Monde.fr, (lire en ligne, consulté le )
  12. Décision du 17 décembre 1920. Voir texte du mandat en annexe de Giniewski, Livre noir Livre blanc, p. 249.
  13. (en) Lauren Dobell, Swapo's struggle for Namibia, 1960-1991 : war by other means, P. Schlettwein Pub., (OCLC 53373616, lire en ligne), pp.27-68
  14. Raymond Goy, « L'indépendance de la Namibie », Annuaire Français de Droit International, vol. 37, no 1, , p. 387–405 (DOI 10.3406/afdi.1991.3023, lire en ligne, consulté le )
  15. « Namibie », sur diplomatie.gouv.fr (consulté le ).
  16. Fritz 1991, p. 88.
  17. « Namibie », Encyclopédie Larousse en ligne (consulté le )
  18. « Namibie : il y a 30 ans, l'indépendance de la dernière colonie africaine », Radio France internationale, (lire en ligne)
  19. Raoul Mbog, « Le Namibien Hifikepunye Pohamba, « champion » de la gouvernance en Afrique », Le Monde, (lire en ligne)
  20. « Dans l’est de la Namibie, une sécheresse historique affame hommes et bêtes », Le Monde, (lire en ligne)
  21. « Namibie : le président Hage Geingob réélu avec un score en forte baisse », Le Monde, (lire en ligne)
  22. Anne-Claire Poirier, « Focus projet : InnoVent et le premier parc éolien de Namibie », sur greenunivers.com, (consulté le ).
  23. Nicole Buyse, « Innovent prend le vent des énergies nouvelles », sur lesechos.fr, (consulté le ).
  24. « 32 000 euros pour un lion, 38 000 pour un éléphant... le juteux business des chasses dans la savane », sur Libération.fr, (consulté le )
  25. Antoine Duplan, « En Namibie, des scènes de chasse à la mode néocoloniale », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )
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  40. (en) « Page de la Namibian Movie Collection », sur africavenir.org (consulté le ).
  41. (en) « Namibian Movie Collection », sur Namibian Sun, (consulté le ).
  42. GEO, no 403, , p. 36, 38.

Voir aussi

Paysage à la frontière de la Namibie et de l'Afrique du Sud.

Bibliographie

  • Philip Briggs (dir.) (trad. de l'anglais par Bruno Krebs et Sophie Paris), Namibie, Paris, Gallimard, , 296 p. (ISBN 978-2-7424-2030-8)
  • Ingolf Diener, Namibie. Une histoire, un devenir, Paris, Karthala, , 382 p. (ISBN 2-84586-093-5, lire en ligne)
  • Jean-Claude Fritz, La Namibie indépendante : les coûts d'une décolonisation retardée, Paris, L'Harmattan, , 287 p. (ISBN 2-7384-0967-9)
  • Paul Giniewski, Livre noir Livre blanc : Dossier du Sud-ouest africain, Paris, Berger-Levrault, (lire en ligne).
  • Bernadette Gilbertas et Olivier Grunewald, Namibie : le désert de la vie, Paris, Nathan, , 190 p. (ISBN 2-09-261042-2)
  • Élise Fontenaille-N'Diaye, Blue book, Paris, Calmann-Lévy, , 212 p. (ISBN 978-2-7021-4412-1 et 2-7021-4412-8) Émile Rabaté, « La colonie génocidaire : Les détails du massacre d’Héréros et de Namas dans le sud-ouest africain exhumés par Elise Fontenaille-N’Diaye », Libération, (lire en ligne) : Critique de l'ouvrage.
Roman jeunesse

Filmographie

  • (en) Craig Matthew, The Living knowledge archive : the foutain of stories, Namibia, Paris, Unesco, , vidéo, DVD
  • Claude Cailloux, Retour en Namibie, Issy-les-Moulineaux, TF1 vidéo, , 78 min, DVD
  • Yan Proefrock, La Namibie avec Elsie Herberstein, Paris, Gedeon Programmes, , 52 min, DVD
  • Rendez-vous en terre inconnue avec Muriel Robin chez les Himbas en Namibie, Paris, Suresnes, France Télévisions distribution & Gaumont Columbia Tristar, , DVD
  • Éric Valli, La piste, Gaumont Columbia Tristar Films, , DVD

Articles connexes

Liens externes

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