Adolphe-Frédéric de Suède

Adolphe-Frédéric de Suède (en suédois : Adolf Fredrik av Sverige), né le à Gottorp (duché de Schleswig) et mort le à Stockholm (Suède-Finlande), est prince-évêque de Lübeck de 1727 à 1750 puis roi de Suède et grand-duc de Finlande de 1751 à 1771.

Adolphe-Frédéric
Adolf Fredrik
Titre
Roi de Suède

(19 ans, 10 mois et 18 jours)
Couronnement à Stockholm
Prédécesseur Frédéric Ier
Successeur Gustave III
Prince héritier présomptif de Suède

(7 ans, 9 mois et 2 jours)
Prédécesseur Ulrique-Éléonore
Successeur Gustave
Prince-évêque de Lübeck

(23 ans, 1 mois et 2 jours)[1]
Prédécesseur Charles-Auguste de Holstein-Gottorp
Successeur Frédéric-Auguste Ier d'Oldenbourg
Biographie
Dynastie Maison de Holstein-Gottorp
Nom de naissance Adolf Friedrich von Holstein-Gottorf
Date de naissance
Lieu de naissance Gottorp
Duché de Schleswig
Date de décès
Lieu de décès Stockholm
Suède
Sépulture Église de Riddarholmen
Père Christian-Auguste de Holstein-Gottorp
Mère Albertine-Frédérique de Bade-Durlach
Conjoint Louise-Ulrique de Prusse
Enfants Gustave III
Charles XIII
Frédéric-Adolphe
Sophie-Albertine
Religion Luthéranisme suédois
Résidence Palais royal de Stockholm

Monarques de Suède-Finlande

Famille

Né au château de Gottorf dans la ville de Schleswig, il est le fils de Christian-Auguste de Holstein-Gottorp et d’Albertine-Frédérique de Bade-Durlach (petite-fille paternelle de Christine-Madeleine de Bavière-Deux-Ponts-Cleebourg-Suède).

En 1744, il épouse Louise-Ulrique de Prusse (1720 – 1782), sœur du roi de Prusse Frédéric II et fille de Frédéric-Guillaume Ier de Prusse.

Quatre enfants sont nés de cette union :

Biographie

Prince de la maison de Holstein-Gottorp, il est d'abord prince-évêque de Lübeck de 1727 à 1750, donc seigneur d'un fief dont Eutin. À partir de 1739, il est également administrateur du duché de Holstein-Gottorp pendant la minorité de Charles-Pierre-Ulrich d'Holstein-Gottorp (futur Pierre III de Russie) lorsque les États de Suède, sous la pression de la Russie, le désignent pour le trône le .

En 1751, il reçoit la couronne et rétablit la paix avec la Russie. Pendant la totalité de son règne, Adolphe-Frédéric ne détient aucun pouvoir qui est confié au Parlement de Suède et de Finlande (Riksdag). Par deux fois, il tente de s'en libérer. La première occasion se présente en 1755, lorsque poussé par son épouse, la reine Louise-Ulrique, il tente de retrouver une partie de ses prérogatives royales. La seconde occasion, sous la direction de son fils Gustave, lui permet de renverser le tyrannique Parlement, mais il est dans l'incapacité d'utiliser sa victoire.

Adolphe-Frédéric fait fleurir les sciences, les arts et le commerce.

Il meurt d'une indigestion le au palais de Stockholm, après un riche dîner composé de caviar, d'une soupe au chou, de hareng, de homard et de choucroute, le tout copieusement arrosé de champagne[2]. Il reprend en outre une fois de son dessert favori, le Semla, une brioche fourrée suédoise servie dans du lait chaud. Les écoliers suédois se souviennent de lui comme « le roi qui mangea jusqu'à en mourir »[3],[4].

Adolphe-Frédéric avait une passion, la confection de boîtes à tabac à priser.

Généalogie

Adolphe-Frédéric de Suède appartient à la première branche de la maison de Holstein-Gottorp issue de la première branche de la maison d'Oldenbourg. La branche aînée de la maison de Holstein-Gottorp s'éteignit en 1877, au décès de Gustave de Suède, fils de Gustave IV Adolphe de Suède.

Lieu d’inhumation

Le roi Adolphe-Frédéric est inhumé dans la crypte située sous la chapelle Gustave-Adolphe de l’église de Riddarholmen de Stockholm.

Titres et honneurs

Titulature

  •  : Son Altesse le prince-évêque Adolphe-Frédéric de Lübeck.
  •  : Sa Majesté le roi Adolphe-Frédéric de Suède-Finlande.

Armes

Le roi Adolphe-Frédéric est grand maître de l’ordre du Séraphin et ses armoiries sont exposées dans l’église de Riddarholmen :

Blasonnement :
Écartelé : à la croix pattée d'or, qui est la Croix de Saint-Eric, cantonnée en 1 et 4, d'azur à trois couronnes d'or posées 2 et 1 qui est de Suède moderne, en 2 et 3, d'azur, à trois barres ondées d'argent, au lion couronné d'or armé et lampassé de gueules, brochant sur le tout, qui est de Suède ancien, sur-le-tout écartelé : 1, de gueules, au lion couronné d'or, tenant dans ses pattes une hallebarde d'argent, emmanchée du second; 2, d'or, à deux lions léopardés d'azur, armés et lampassés de gueules (de Schleswig) ; 3, de gueules, à la feuille d'ortie d'argent (de Holstein) ; 4, de gueules, au cygne d'argent, becqué, membré et colleté d'une couronne d'or (de Stormarn ; enté en pointe de gueules, au cavalier armé d'argent (de Dithmarse) ; sur-le-tout-du-tout, écartelé d'or à deux fasces de gueules (de Oldenbourg) et d'azur, à la croix pattée, au pied fiché d'or (de Delmenhorst) surmonté d'une couronne royale[5].

Articles connexes

Notes et références

  1. (sv) Adolf Fredrik sur sok.riksarkivet.se.
  2. (en) « The lowdown on Sweden's best buns », The Local, février 2007.
  3. (en) Sandy Mickelson, « Semlor are Swedish treat for Lent », The Messenger, 27 février 2008.
  4. (en) Bengt Liljegren, Rulers of Sweden, Historiska Media, 2004, p. 93.
  5. (sv) Kungliga Serafimerorden 1748-1998 Per Nordenvall.

Liens externes

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