Abdoulaye Soumaré (militaire malien)
Abdoulaye Soumaré est un militaire malien né le [1] à Saint-Louis (Sénégal) et mort le à Paris. Il atteint le grade de général de brigade en 1960.
Abdoulaye Soumaré | ||
Abdoulaye Soumaré en 1964 | ||
Naissance | Saint-Louis (Sénégal) |
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Décès | (à 59 ans) Paris (France) |
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Origine | Malien | |
Allégeance | Mali | |
Arme | Forces armées et de sécurité du Mali | |
Grade | Général de brigade | |
Biographie
Son grand père est originaire du village de Segala dans la région de Kayes dans l’actuel Mali[2] Son père, Babacar Soumaré, est né à Saint-Louis (actuel Sénégal). Sa mère Diaw Ndiaye, descendante du Burba Jolof, est également née à Saint-Louis. Après une carrière de 59 ans, Abdoulaye Soumaré est décédé le à Paris.
Après des études secondaires au Lycée Faidherbe de Saint-Louis, Abdoulaye Soumaréil se rend en France où il obtient son baccalauréat et entre à l’école militaire Saint-Mecsin de Fréjus d’où il sort sous-lieutenant de l’armée française, puis il est affecté à Markala au Soudan français.
Après de nombreuses campagnes militaires, il est affecté à Dakar, Sénégal comme attaché militaire du Haut-Commissaire de l’Afrique Occidental Française (AOF). Avant les mouvements d’indépendance en Afrique, Abdoulaye Soumaré est nommé Colonel Français et Secrétaire Général des Anciens Combattants de l’AOF et du Togo.
À la création de la Fédération du Mali, il est nommé chef d’État major général de la défense nationale. Le , alors que la Fédération du Mali explose en deux États distincts, le Soudan et le Sénégal, il est arrêté et emprisonné par les Sénégalais pour trahison ; ces derniers l’extradent en France[3].
Modibo Keïta, premier Président de la République du Mali demande à la France qu’Abdoulaye Soumaré puisse servir l’armée du Mali. Affecté comme coopérant militaire de la France auprès du gouvernement du Mali le , il est nommé le chef d’État-major général des armées du Mali, au grade de général de brigade. Il s’emploie alors à constituer une armée constituée uniquement de Maliens, faisant appel notamment aux soldats encore en poste en Algérie[3].
Lors de son arrestation par les autorités sénégalaises, on lui demanda : « Soumaré tu es Sénégalais ou Soudanais ? » Il répondit : « Je suis soldat et Africain ! »
Abdoulaye Soumaré meurt le à Paris.
Hommage
Un des navires fluviaux de la compagnie malienne de navigation (COMANAV), mis en service en 1964, est baptisé Général Abdoulaye Soumaré[4]. Le , le président de la république Amadou Toumani Touré a inauguré un monument à Bamako dédié au général Abdoulaye Soumaré[2].
Galerie
- Soumaré avec le président Modibo Keïta en 1963.
- Soumaré et l'Empereur d'Éthiopie Haïlé Sélassié Ier.
- Soumaré ordonnance du ministre Marius Moutet en visite à Dinan en 1947
- Arrivée de la dépouille de Soumaré à Bamako en 1964.
Notes et références
- ou le selon Hawa Séméga
- Soumaïla Guindo, « Le premier chef d'État-Major, le Général Abdoulaye Soumaré, immortalisé », L'Indépendant, (lire en ligne)
- Hawa Séméga, « 50 ans de l'Armée: Le Général Soumaré 1er chef d'État Major des Armées », journaldumali.com, (lire en ligne)
- Sékou Camara, « COMANAV: Zou met cap sur la Redynamisation », Info-Matin, (lire en ligne)
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