Abbaye de Muri

L'abbaye de Muri, appelée en allemand Kloster Muri, est une abbaye bénédictine dédiée à Saint Martin de Tours et érigée sur le territoire de la commune argovienne de Muri, en Suisse.

Abbaye de Muri

Vue d'ensemble
Présentation
Nom local Kloster Muri
Culte Catholicisme
Type Abbaye
Style dominant Architecture romane
Protection Bien culturel d'importance nationale
Site web http://www.klosterkirche-muri.ch
Géographie
Pays Suisse
Canton Argovie
Ville Muri
Coordonnées 47° 16′ 35″ nord, 8° 20′ 23″ est
Géolocalisation sur la carte : canton d'Argovie
Géolocalisation sur la carte : Suisse

Histoire

Le monastère de Saint Martin est fondé en 1027 par Radbot, comte de Habsbourg grâce à des dons de terrain effectués par une des filles de Frédéric de Basse-Lotharingie et par Werner de Habsbourg. Il est tout d'abord occupé par des moines venant de l'abbaye territoriale d'Einsiedeln et dirigé par le prieur Reginbold. L'abbaye est consacrée en 1064, sous le règne du premier abbé Burchard[1].

À cette époque, la communauté est renforcée par l'arrivée d'une nouvelle colonie de moines venant de l'abbaye Saint-Blaise en Forêt-Noire. L'un d'entre eux, le bienheureux Luitfrid prendra les rênes de la communauté le . Progressivement, l'influence de l'abbaye va s'étendre dans la région, avec en particulier la création, en 1083, d'un couvent de nonnes qui sera ensuite transféré à Hermetschwil. En 1114, l'empereur Henri V du Saint-Empire prend la communauté sous sa protection personnelle. Au fil du temps, l'abbaye connait plusieurs revers, avec en particulier deux incendies en 1300 et en 1363 ; elle est également attaquée en 1530 par les troupes du canton de Berne, nouvellement acquis à la réforme protestante, puis connaît d'importants problèmes économiques à la fin du XVIe siècle avant de reprendre son essor au début du siècle suivant[2].

Lors de la révolution française et de l'occupation de la Suisse, l'abbaye de Muri refuse pendant longtemps la fermeture des offices religieux décidée par les occupants. L'abbé et les quelques moines restants seront secourus par l'empereur Ferdinand Ier d'Autriche qui leur offrira une résidence à Gries, dans le Tyrol. Depuis ce temps, l'abbé de Muri est également prieur de Gries[3].

L'ensemble de l'abbaye est inscrit comme bien culturel d'importance nationale[4].

Personnalités attachées à l'abbaye

Bibliographie

  • Peter Felder, L'abbaye de Muri, coll. « Les Monuments d'art et d'histoire de la Suisse », (ISBN 978-3-85782-692-4)
  • (de) Bruno Meier, Das Kloster Muri, Geschichte und Gegenwart der Benediktinerabtei, Hier + jetzt, (ISBN 978-3-03919-215-1)
  • (de) Dieter Meier, Die Orgeln der Klosterkirche Muri – Geschichte, Beschrieb, Orgelbauer, Hier + jetzt, (ISBN 978-3-03919-201-4)
  • (de) Peter Felder, « Das Kloster Muri », Gesellschaft für Schweizerische Kunstgeschichte, vol. Schweizerische Kunstführer, Band 692, (ISBN 3-85782-692-4)
  • (de) Jean-Jacques Siegrist, « Muri in den Freien Ämtern, Band 1: Geschichte des Raumes der nachmaligen Gemeinde Muri vor 1798 », Historische Gesellschaft des Kantons Aargau, Sauerländer, vol. 95, (ISBN 3-7941-2441-3)
  • (de) (de) Hugo Müller, « Muri in den Freien Ämtern, Band 2: Geschichte der Gemeinde Muri seit 1798 », Historische Gesellschaft des Kantons Aargau, Sauerländer, vol. 101, (ISBN 3-7941-3124-X)

Références

Sources

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