5e Panzerdivision

La 5e Panzerdivision était une division blindée de la Heer (Wehrmacht) durant la Seconde Guerre mondiale créée le à Oppeln[1] ; elle a participé à toute la Seconde Guerre mondiale.

5e Panzerdivision

Emblème de la division en 1941 à 1945.

Création 1938
Dissolution 1945
Pays Allemagne nazie
Branche Wehrmacht
Type Panzerdivision
Rôle Panzerdivision
Fait partie de Wehrkreis VIII
Guerres Seconde Guerre mondiale

Emblèmes divisionnaires

Histoire

La 5e Panzerdivision a été créée à Opole, en Silésie, en novembre 1938, comme unité allemande rapide.

Campagne de Pologne

En , la division participe sans jouer un rôle important durant l'invasion de la Pologne au sein du groupe d'armées Sud. Elle quitte la Pologne en décembre 1939[2].

Campagne de l'Ouest

En , la division s'installe face à l'Ardenne belge et fait partie du 15e corps d'armée (motorisé)[2]. Celui-ci doit, dans le plan d'offensive à l'ouest, progresser en tête de la 4e armée) en direction de la Meuse de Dinant[3].

Effectifs en chars de la division le [2] :
Panzer I Panzer II Pz.Befehlswagen Total chars légers Panzer III Panzer IV Total chars moyens et lourds Total
Panzer-Regiment 15 516115127241640167
Panzer-Regiment 31 465911116281644160
Total pour la division 9712026243523284327

Forte de deux régiments de blindés (les 15e et 31e) ce qui est peu habituel, la 5e Panzerdivision prend part aux combats de la campagne de France aux côtés de la 7e Panzerdivision dirigée par Erwin Rommel, et participe à l'encerclement des forces anglo-françaises lors de la bataille de Dunkerque. Pendant les combats de Dunkerque, le , son commandant le General von Hartlieb est écarté au profit du General Lemelsen (qui la dirige ensuite jusqu'en ).
Elle participe ensuite à la rupture du front de la Somme le . C'est la principale unité qui capture Rouen le au matin. Le , elle se dirige vers la Manche et participe à l'encerclement des cinq divisions alliées (dont la 51st Highland) qui tentent désespérément de rejoindre Le Havre pour gagner l'Angleterre. Les 11 et elle est à Saint-Valéry-en-Caux où elle capture — conjointement avec la 7e Panzerdivision — plus de 46 000 prisonniers.

Passant par Alençon, elle entre ensuite en Bretagne et capture Brest le .

En fin d'année, la division est refondue et perd son Panzer-Regiment 15 qui va rejoindre la 11e Panzerdivision.

Campagne des Balkans

En , en compagnie de la 11e Panzerdivision, elle participe de manière déterminante à la guerre dans les Balkans. Elle oblige les Yougoslaves à capituler puis l'emporte en Grèce face à la 2e division néo-zélandaise et fait plus de 7 000 prisonniers britanniques sur les plages de Kalamata.

Front de l'Est

Se préparant à rejoindre l'Africa Korps en 1941, elle reçoit un ordre de mouvement vers le front russe pour compenser les pertes subies par la Wehrmacht. En , la division progresse vers Moscou avec le groupe d'armées Centre. Pendant l'hiver 1941-1942, elle subit durement la contre-offensive russe.

En 1942, elle prend part à des combats défensifs autour de Rjev et participe à l'offensive d'été allemande lors de l'opération Fall Blau où son rôle consiste à rejoindre des points fortifiés allemands dans les régions sous contrôle soviétique. Rattachée à la 2e Panzerarmee, en , la division participe à la bataille de Koursk avec le groupe d'armées Centre dans le secteur de Viazma et de Demjank. En 1944, la division réussit à contre-attaquer face aux forces russes en leur infligeant de lourdes pertes, sans pouvoir empêcher l'encerclement des 4e et 9e armées.

Participant à la retraite allemande du front de l'Est, elle traverse la Biélorussie et la Pologne, en combattant dans la poche de Courlande, puis après son transfert en Prusse-Orientale, combat l'offensive russe de l'hiver 1944-1945 sur le secteur de Dantzig avant de se rendre aux armées russes en .

Commandants

Début Fin Grade Nom
Generalleutnant Heinrich von Vietinghoff
Generalleutnant Max von Hartlieb-Walsporn
Generalleutnant Joachim Lemelsen
Generalmajor Gustav Fehn
1er octobre 1942 Generalmajor Eduard Metz
1er février 1943 Oberst Johannes Nedtwig
Generalmajor Ernst Felix Faeckenstedt
Oberst, puis Generalmajor, puis Generalleutnant Karl Decker
Oberst Rolf Lippert
Avril 1945 Generalmajor Günther Hoffmann-Schönborn
Avril 1945 Oberst de Reserve Hans Herzog

Ordre de batailles

Composition en octobre 1938

  • Schützen-Brigade 5 (brigade de tirailleurs)
    • Schützen-Regiment 13 (régiment de tirailleurs, à deux bataillons)
    • Schützen-Regiment 14 (à deux bataillons)
  • Panzer-Brigade 8 (brigade de chars)
    • Panzer-Regiment 15 (régiment de chars)
    • Panzer-Regiment 31
  • Kradschütze-Bataillon 8 (bataillon de tirailleurs à motos)
  • Panzerjäger-Abwehr 53 (défense antichar)
  • Pionier-Abteilung 89 (bataillon de pionniers)
  • Artillerie-Regiment 116 (régiment d'artillerie, à deux groupes)
  • Naschrichtung-Abteilung 77 (détachement de transmission)
  • Versorgungsdienste 85 (services de ravitaillement)

Composition en avril 1940

  • Schützen-Brigade 5
    • Schützen-Regiment 13 (à deux bataillons)
    • Schützen-Regiment 14 (à deux bataillons)
  • Panzer-Brigade 8
    • Panzer-Regiment 15 (à deux bataillons, chaque bataillon à une compagnie lourde et deux légères[2])
    • Panzer-Regiment 31 (idem)
  • Kradschützen-Bataillon 55
  • Kradschüzten-Abteilung 8
  • Panzerjäger-Abteilung 53
  • Pionier-Abteilung 89
  • Artillerie-Regiment 116 (à deux groupes)
  • Nachrichten-Abteilung 77
  • Versorgungsdienste 85

Composition en septembre 1941

  • Schützen-Regiment 13
    • Schützen-Abteilung I
    • Schützen-Abteilung II
  • Schützen-Regiment 14
    • Schützen-Abteilung I
    • Schützen-Abteilung II
  • Panzer-Regiment 31
  • Aufklärung-Abteilung 5
  • Aufklärung-Abteilung 56
  • Panzerjäger-Abteilung 53
  • Pionier-Abteilung 89
  • Artillerie-Regiment 116
    • Artillerie-Abteilung I
    • Artillerie-Abteilung II
    • Artillerie-Abteilung III
  • Nachrichten-Abteilung 77
  • Versorgungsdienste 85

Composition en mars 1943

  • Schützen-Regiment 13
    • Schützen-Abteilung I
    • Schützen-Abteilung II
  • Schützen-Regiment 14
    • Schützen-Abteilung I
    • Schützen-Abteilung II
  • Panzer-Regiment 31
  • Aufklärung-Abteilung 5
  • Panzerjäger-Abteilung 53
  • Pionier-Abteilung 89
  • Artillerie-Regiment 116
    • Artillerie-Abteilung I
    • Artillerie-Abteilung II
    • Artillerie-Abteilung III
  • Nachrichten-Abteilung 77
  • Flak-Abteilung 288
  • Feldersatz-Abteilung 85
  • Versorgungsdienste 85

Théâtres d'opérations

Récompenses

Les récompenses obtenues par les membres de la division sont les suivantes :

Notes et références

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « 5th Panzer Division (Wehrmacht) » (voir la liste des auteurs).
  1. (de)Tessin, Georg. Verbände und Truppen der deutschen Wehrmacht und der Waffen-SS im Zweiten Weltkrieg 1939-1945. Tome 2, p. 295.
  2. Rosado et Bishop 2007, p. 53.
  3. Mary 2009, p. 17.

Voir aussi

Bibliographie

  • Jean-Yves Mary, Le corridor des Panzers : Par delà la Meuse 10 - 15 mai 1940, t. I, Bayeux, Heimdal, , 462 p. (ISBN 978-2-84048-270-3 et 2-84048-270-3)
  • Panzertruppen: Les Troupes Blindées Allemandes 1935-1945 de François De Lannoy et Josef Charita, Éditions Heimdal, (ISBN 978-2-84048-151-5)
  • George Rosado et Chris Bishop (trad. de l'anglais par Christian Muguet), Le guide d'identification des blindés : Les divisions blindés de la Wehrmacht 1939-1945 [« The essential tank identification guide : Wehrmacht Panzer Divisions 1939-45 »], Paris, Éditions de Lodi, , 192 p. (ISBN 978-2-84690-287-8)
  • Paul Le Trevier, 9 JUIN 1940 : Ce jour où Rouen tomba, Rouen, Éditions de Rameau, , 208 p. (ISBN 978-2-9522138-5-1)
  • Marc Tabone et Paul Le Trevier, VEULES - JUIN 1940 : Français et Écossais pris au piège, Rouen, Éditions de Rameau, , 136 p. (ISBN 978-2-9522138-7-5)

Articles connexes

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