44e régiment de transmissions

Le 44e régiment de transmissions est un régiment de guerre électronique subordonné au Commandement du renseignement. Il participe à l'acquisition de renseignement d'origine électromagnétique dans la profondeur et arme un centre de guerre électronique enterré et les détachements autonomes des transmissions dès le temps de paix.

44e régiment de transmissions

Insigne régimentaire du 44e régiment de transmissions

Création 1949
Pays France
Branche Armée de terre
Type Régiment
Rôle Guerre électronique
Effectif 917
Fait partie de Commandement du renseignement
Garnison Mutzig (Bas-Rhin)
Ancienne dénomination 708e bataillon de guerre électronique
Devise En latin : "Nihil nisi silentium timet"
"Rien ne craint que le silence"
Inscriptions
sur l’emblème
Indochine 1952-1954
Anniversaire 29 septembre
(Saint-Gabriel)
Guerres Guerre d'Indochine
Décorations croix de guerre TOE, 1 étoile argent, croix de la valeur militaire, 1 palme
Commandant Lieutenant-Colonel Bruno Emptaz

Il est caserné aux quartiers Moussy et Clerc à Mutzig en Alsace (base de Défense de Strasbourg).

Historique

À ne pas confronde avec le 44ème bataillon du génie de Mayence, qui fut engagé en 1925 et 1926 au Maroc.

En 1949, est créée une compagnie autonome d'écoute et de radiogoniométrie en Extrême-Orient[1].

En 1954, cette compagnie est scindée en deux unités. Celles-ci fusionneront de nouveau en 1967 pour donner naissance au 708e bataillon de guerre électronique (708e BGE).

Le , le 708e BGE prend le nom de 44e régiment de transmissions ; en 1986, il est de nouveau divisé en deux régiments : le 44e régiment de transmissions et le 54e régiment de transmissions.

En , le régiment est rattaché à la brigade de renseignement et de guerre électronique (BRGE) qui vient d'être créée et qui sera renommée brigade de renseignement en 1998. Le , il change de garnison et quitte l'Allemagne (précisément Landau, ville du Palatinat - la caserne se situait dans la "Cornichonstrasse") pour la ville de Mutzig.

En 2016, il est rattaché au commandement du renseignement de Strasbourg qui succède à la brigade de renseignement.

Devise

"Nihil nisi silentium timet"

"Rien ne craint que le silence…"

Faits d'armes et inscriptions sur le drapeau

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, l'inscription suivante[2] :

Indochine 1952-1954

Insigne de béret des transmissions

Décorations

La compagnie autonome d'écoute et de radiogoniométrie (CAER) est citée à l'ordre de la division le .

Chants

  • Chaque compagnie possède son propre chant :
    • La 1re compagnie chante : "Loin de chez nous"
    • La 2e compagnie chante : "La mort"
    • La 4e compagnie chante : "La petite piste"
    • La 5e compagnie chante : "Le volontaire"
    • La 6e compagnie chante : "Adieu du bataillon de choc"
    • La compagnie de commandement et de logistique (CCL) chante : "Verdun, on ne passe pas"

Liste des chefs de corps

  • 1971-1972 : lieutenant-colonel Pierre Quentin
  • 1972-1974 : lieutenant-colonel Arnaud Aimé
  • 1974-1976 : colonel Molinier
  • 1976-1978 : colonel Bucquet Paul
  • 1978-1980 : colonel Lemercier
  • 1980-1982 : colonel Frederich
  • 1982-1984 : colonel Enjalbal André
  • 1984-1986 : colonel Saye Claude
  • 1986-1988 : colonel Jolivot Daniel
  • 1988-1990 : colonel Imbert Guy
  • 1990-1992 : colonel Nicot Gérard
  • 1992-1994 : colonel Mayneris Max
  • 1994-1996 : colonel Serpollet Denis
  • 1996-1998 : colonel Bagaria Dominique
  • 1998-2000 : colonel Jayet John
  • 2000-2002 : colonel Pinel Dominique
  • 2002-2004 : colonel Jean-Marc Degoulange
  • 2004-2006 : colonel Ronald Tilly
  • 2006-2008 : colonel Bruno Courtois
  • 2008-2010 : colonel Max Le Maire
  • 2010-2012 : colonel Jean-Charles Renaudin
  • 2012-2014 : colonel Christian Mercadier
  • 2014-2016 : colonel Eric Montant
  • 2016-2019 : colonel Loïc Bussière
  • 2019-2021 : colonel Claire Clément
  • 2021-20** : lieutenant-colonel Bruno Emptaz

Le régiment aujourd'hui

Missions

Insigne de qualifications des interprètes militaires

Le régiment est chargé des recherches, analyses, localisation, écoutes et interceptions radioélectriques. Il effectue ses missions à la fois sur le terrain et via son centre de guerre électronique (CGE), situé à quelques kilomètres de son quartier. Le CGE est un centre spécialisé enterré et ultra-protégé permettant d'effectuer le recueil et le traitement des renseignements stratégiques d'origine électromagnétique (Renseignement d'origine électromagnétique).

Organisation

Fort d'environ 1 000 hommes et femmes, le régiment est composé d'une composante fixe (centre d'écoute de Mutzig) et d'une composante mobile. Celles-ci sont servies par sept compagnies :

  • cinq compagnies de guerre électronique (deux d'entre elles forment en alternance tous les deux ans le noyau de la composante mobile).
  • une compagnie est chargée de la sécurité physique et incendie de l'emprise du centre de guerre électronique.
  • une compagnie de commandement et de logistique.
  • une section réserve rattachée à la compagnie de commandement et de logistique qui renforce les compagnies d’actives.


Les spécialistes de la guerre électronique au sein du régiment sont répartis en quatre spécialités[3] :

  • ILBS : Interception, localisation, brouilleur système - Formés en huit mois à l'ETRS.
  • DASEM : Détection et analyse des signaux électromagnétiques - Formés à l'ETRS.
  • analystes : interprétation et transformation des données en informations intelligibles - Formés en un an au centre de formation interarmées au renseignement (CFIAR) de Strasbourg
  • linguistes : traduction des renseignements recueillis - Formés en deux ans au CFIAR.

Matériels

Il dispose d'un centre fixe de guerre électronique équipé de moyens modernes et performants destinés au recueil du renseignement d'origine électromagnétique. Il est doté d'une composante mobile. Il participe aux opérations extérieures au sein des forces terrestres engagées et fournit, au niveau du théâtre, l'appui guerre électronique indispensable au bon déroulement des opérations.

Divers

Une autre formation , dénommé 44e bataillon de transmissions était actif pendant la Seconde Guerre mondiale et installé à Oran.

Il a rejoint les forces alliées en Algérie, puis a participé aux campagnes d'Italie, de France et d'Allemagne.

Le saint patron des transmetteurs est l'archange Gabriel.

Notes et références

  1. Page officielle sur la brigade de renseignement
  2. Décision n°12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, n°27, 9 novembre 2007
  3. Terre information magazine n°184 de mai 2007

Source et bibliographie

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes


  • Armée et histoire militaire françaises
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