21e Panzerdivision
La 21e Panzerdivision était une division blindée de la Wehrmacht durant la Seconde Guerre mondiale. Elle a été formée au début de l'année 1941, comme 5e division légère (5. leichte Division), parfois aussi appelée division légère Afrika (leichte Division Afrika). En août 1941, elle prend son nom définitif. Elle est ensuite reconstituée plusieurs fois par la suite après avoir été précédemment anéantie.
21e Panzerdivision | |
Création | |
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Dissolution | |
Pays | Allemagne |
Branche | Wehrmacht |
Type | Division blindée |
Fait partie de | District militaire (Wehrkreis) III |
Guerres | Seconde Guerre mondiale |
Emblèmes divisionnaires
Insigne de la 21e Panzerdivision Une variante de l'insigne de la 21e Panzerdivision Une autre variante de l'insigne de la 21e Panzerdivision
Histoire
Opérations en Afrique du nord
Pour secourir l'armée italienne en déroute en Libye, le , Adolf Hitler ordonne à la Wehrmacht d'envoyer un Speerverband (littéralement : « détachement de pointe ») formé à partir des unités issues de la 3e Panzerdivision.
Ce groupement prend le nom de 5. leichte division et est confiée au Generalmajor Johannes Streich.
Le , Hitler décide d'envoyer une deuxième division et le lendemain, il charge Erwin Rommel de prendre le commandement de ces deux unités, ainsi que des troupes mécanisées italiennes. Rommel arrive à Tripoli, le , suivi deux jours plus tard par l'avant-garde de la 5. leichte Division, à savoir l'Aufklärungsabteilung 3 et le Panzerjägerabteilung (mot.) 605.
Ces faibles forces montent quelques coups de main, pour impressionner les Britanniques, qui de tout façon, ont ordre de suspendre leur avance.
Le , c'est le Panzer regiment 5, qui débarque, avec 150 chars dont 80 PzKW III et PzKW IV.
Le , Rommel déclenche une contre-attaque, en coupant à travers le désert, et repousse les Britanniques jusqu'à la frontière égyptienne, encerclant la garnison australienne de Tobrouk, le . Cependant, les assauts contre le port échouent face à la détermination de la 9e Australian division, qui parvient même à anéantir, un des deux bataillons de mitrailleurs de la 5. leichte Division, le Maschinengewehr Btl. 8, lors d'une contre-attaque, le , la situation est alors bloquée et Rommel, doit attendre des renforts et une amélioration de son ravitaillement, pour reprendre son avance vers l'Égypte.
Après l'arrivée de la 15e Panzerdivision sur le théâtre africain, le , la 5e division légère est restructurée et prend le nom de 21e Panzerdivision.
Elle faisait alors partie de l'Afrikakorps commandé par le Generalfeldmarschall Erwin Rommel.
La division fut employée durant la campagne d'Afrique, au début surtout contre des unités britanniques, plus tard contre diverses unités alliées. Lors de la seconde bataille d'El Alamein et lors de sa retraite vers la Tunisie en 1942, la division a subi de lourdes pertes.
Elle était à la tête de la contre-attaque lors de la bataille de Kasserine mais elle fut anéantie, comme la plupart des unités allemandes, près de Tunis en 1943.
Composition le 10 février 1941
Kommandeur : généralmajor Streich
- Panzer Regiment 5
- Stab (état major avec 2 leichte Panzerzüge)
- 2 Abteilungen (groupe)
- Stabskompanie (1 leichte Panzerzüg)
- 2 leichte Kompanien
- 1 mittlere Kompanie
- Regiment Stab zbV 200 (motorisé) (zbV = emploi spécial)
- MG Bataillon 2
- 3 MG Kompanien (compagnies de mitrailleuses)
- 1 schwere Kompanie (cie lourde, ici 6 mortiers de 81 mm et 6 Pak 35/36)
- 2 Pionierkompanien (Sapeurs)
- MG Bataillon 8
- 3 MG Kompanien (compagnies de mitrailleuses)
- 1 Panzerjägerkompanie (compagnie antichar avec 9 PaK 35/36 de 3,7 cm)
- 1 Pionierkompanie (Sapeurs)
- MG Bataillon 2
- Aufklärungs Abteilung 3 (motorisé)
- 1 Panzerkampfwagen Kompanie (25 autos blindées)
- 1 Kradschützen Kompanie (motocyclistes)
- 1 schwere Kompanie
- Abteilung/Artillerie Regiment 75 (motorisé)
- 3 leichte Batterien (4 le.FH18 10,5 cm)
- Panzerjäger Abteilung 39 (motorisé)
- 3 Panzerjäger Kompanien (8 PaK 35/36 et 3 PaK 38 de 5 cm)
- Panzerjäger Abteilung 605
- 3 Panzerjäger Kompanien (9 Panzerjäger I)
- Flak Bataillon 606 (motorisé)
- 3 leichte Flak Batterien (12 Sdkfz 10 semi chenillé armé du Flak 30 de 2 cm
- I Abteilung/Flak Regiment 33 (motorisé)
- 3 schwere Flak Batterien (48,8 cm Flak 18
- 2 leichte Flak Batterie (12 Flak 30/38 de 2 cm
Composition en avril 1941
- Panzer Regiment 5, avec 2 Abteilung de chacun 3 compagnies légères et une lourde.
- Aufklärungsabteilung 3, avec deux compagnies d'automitrailleuses et deux de motocyclistes
- Infanterie Regiment z.b.V. 200, à deux bataillons, les 2e et 8e Maschinengewehr Bataillon.
- Panzerjägerabteilung 39 avec 9 canons de 88 mm
- Panzerjägerabteilung 605 équipé de Panzerjäger I
- Flak Abteilung 1/33 (défense anti-aérienne)
- Flak Abteilung 606 (défense anti-aérienne)
Reconstitution en France et bataille de Normandie
La 931e brigade rapide est restructurée le dans la région de Rennes, en France, et est renommée 21e Panzerdivision. Elle est reconstituée au départ sur la base de la Panzer Artillerie Brigade, renommée Schnelle Brigade West (« brigade rapide de l'Ouest »)[1] qui avait été équipée de matériels blindés français reconditionnés.
En juin 1944, lors des opérations Overlord et Neptune du Débarquement de Normandie, la 21e Panzerdivision est sous le commandement du Generalleutnant Edgar Feuchtinger depuis le et dispose de 20 000 hommes. Positionnée au sud de Caen, avec un quartier-général établi à Saint-Pierre-sur-Dives, elle représente, de par sa localisation, un sérieux danger pour les unités alliées.
Elle parvient à contrer les alliés sur la plage de Sword et lors de l'opération Tonga, et lance une contre-attaque entre les plages Juno et Sword. Le premier bataillon du 192e régiment de grenadiers pousse jusqu’à la côte et ouvre un corridor, mais les chars ne suivent pas. Deux détachements attaquent de front les troupes anglaises et canadiennes à Biéville et à Périers et sont tenus en échec.
Affaiblie lors de la bataille de Caen, elle est finalement anéantie dans la poche de Falaise.
Ordre de bataille le 6 juin 1944
Commandant : Generalleutnant Edgar Feuchtinger
- Panzer-Aufklärung-Abteilung 21
- Panzer-Regiment 22
- Panzerartillerie-Regiment 155
- Panzergrenadier-Regiment 192
- Panzergrenadier-Regiment 125
- Panzerjäger-Abteilung 200
Fin de la guerre
En septembre 1944 eut lieu la troisième reconstitution de l'unité en Lorraine.
La 112e brigade blindée fut renforcée et obtint alors le nom de 21e Panzerdivision.
Fin septembre 1944 la division a combattu en Alsace (où elle participa à l'opération Nordwind) et dans la Sarre.
Elle fut ensuite redéployée sur le front de l'est début 1945 où elle s'est opposée aux unités soviétiques en Pologne et dans l'est de l'Allemagne entre février et mai 1945 (bataille de Bautzen).
Elle disparaît dans la poche d'Halbe peu avant la fin de la guerre.
Théâtres d'opérations
- 1941
- : Création de la 5. leichte Division (5e division légère) qui intègre le Deutsches Afrika Korps envoyé en Libye dans le cadre de l'Opération Sonnenblume.
- Mars - juin : Benghazi, Mechili, Derna, siège de Tobrouk, Opération Battleaxe, opération Brevity et opération Skorpion
- 1er août : la 5. leichte Division se reconstitue et devient la 21e Panzerdivision.
- Novembre : Opération Crusader
- Décembre : Retraite de Libye; Gazala, Mechili, Beda Fomm, Benghazi, Bardia
- 1942 :
- Opération Theseus,
- opération Venezia,
- opération Aberdeen,
- Bataille de Tobrouk,
- bataille de Gazala,
- Bataille de Mersa Matruh,
- opération Herkules,
- Bataille d'Alam el Halfa,
- El Alamein,
- Seconde bataille d'El Alamein
- retraite vers la Tunisie.
Commandants
Début | Fin | Grade | Nom |
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Generalmajor | Johann von Ravenstein (fait prisonnier) | ||
Oberstleutnant | Gustav-Georg Knabe (commandant par intérim) | ||
Generalmajor | Karl Böttcher | ||
Generalmajor | Georg von Bismarck | ||
Oberst | Alfred Bruer (commandant par intérim) | ||
Generalmajor | Georg von Bismarck (tué sur le front) | ||
Oberst | Carl-Hans Lungershausen (it) (commandant par intérim) | ||
Generalmajor | Heinz von Randow (tué sur le front) | ||
1er janvier 1943 | Oberst | Kurt Freiherr von Liebenstein (commandant par intérim) | |
Generalmajor | Hans-Georg Hildebrandt (it) | ||
Oberst | Heinrich-Hermann von Hülsen (en) (fait prisonnier avec la division) | ||
(reconstitution de la division) | Generalleutnant | Edgar Feuchtinger | |
Generalmajor | Oswin Grolig (pt) | ||
Generalleutnant | Franz Westhoven | ||
Generalleutnant | Edgar Feuchtinger | ||
Oberst | Helmut Zollenkopf | ||
Generalleutnant | Werner Marcks |
Composition
1942 Afrique du nord | 1943 Tunisie | 1944 front de l'ouest | 1945 front de l'est |
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Récompenses
- 26 membres de la 21e Panzerdivision sont faits Chevaliers de la Croix de fer.
- 1 membre reçoit la Croix de Chevalier de la Croix de fer avec feuilles de chêne, en l'occurrence, l'Oberst Hermann von Oppeln-Bronikowski, commandant de la Panzer-Regiment 100 décoré le (no 536).
Notes et références
- . « Beaukommando Becker », p. 82, Dictionnaire du Débarquement sous la direction de Claude Quétel, éditions Ouest-France, mars 2011, (ISBN 978-2-7373-4826-6)
Voir aussi
Bibliographie
Livres :
- Heinz-Dietrich Aberger : Die 5. (lei.)/21. Panzer-Division in Nordafrika, Preußischer Militär-Verlag, 1994, (ISBN 978-3-927292-17-8)
- (en) Chris Ellis, 21st Panzer Division : Rommel's Afrika Korps spearhead, Shepperton, Ian Allan, coll. « Spearhead » (no 1), , 96 p. (ISBN 978-0-711-02853-1, OCLC 50123259)
- (fr + en) Jean-Claude Perrigault (trad. William Jordan), 21. Panzerdivision, Bayeux Great Britain, Heimdal, , 527 p. (ISBN 978-2-840-48157-7, OCLC 51840059)
- (fr + en) François de Lannoy et Josef Charita, Panzertruppen : les troupes blindées allemandes, Bayeux, Heimdal, , 272 p. (ISBN 978-2-840-48151-5, OCLC 1015457546)
- Jorge Rosado et Chris Bishop (trad. de l'anglais par Christian Muguet), Les divisions blindées de la Wehrmacht : le guide d'identification des blindés : 1939-45 [« Essential tank identification guide »], Paris, Éd. de Lodi, , 192 p. (ISBN 978-2-846-90287-8)
- Paul Carell, Ils arrivent, Éditions Texto,
Articles :
- Yves Buffetaut, Le Baukommando Becker et les chars français modifiés (1re partie), in Batailles no 60, Editions Histoire & Collections, 2013
- Pierre Stutin, , la 21e Panzer, in 39/45 Magazine no 1, Editions Heimdal, 1983
- Pierre Stutin, La stratégie du Général Feuchtinger, in 39/45 Magazine no 1, Editions Heimdal, 1983
Article connexe
Liens externes
- (de) « Article sur le site "Lexikon der Wehrmacht" »
- (en) « Informations sur le site axishitory.com »
- (en) « La 21e Panzerdivision dans le nord de la France »
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