Ólafur Ragnar Grímsson

Ólafur Ragnar Grímsson[1], né à Ísafjörður le , est un homme d'État islandais.

Ólafur Ragnar Grímsson

Ólafur Ragnar Grímsson en 2011.
Fonctions
Président de l'Islande

(20 ans)
Élection
Réélection


Premier ministre Davíð Oddsson
Halldór Ásgrímsson
Geir Haarde
Jóhanna Sigurðardóttir
Sigmundur Davíð Gunnlaugsson
Sigurður Ingi Jóhannsson
Prédécesseur Vigdís Finnbogadóttir
Successeur Guðni Th. Jóhannesson
Ministre islandais des Finances

(2 ans, 7 mois et 2 jours)
Premier ministre Steingrímur Hermannsson
Gouvernement Hermannsson
Prédécesseur Jón Baldvin Hannibalsson
Successeur Friðrik Sophusson
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Ísafjörður (Islande)
Nationalité islandaise
Parti politique Indépendant
Conjoint Guðrún Katrín Þorbergsdóttir
(1974-1998)
Dorrit Moussaieff
(depuis 2003)
Enfants Guðrún Tinna
Svanhildur Dalla
Diplômé de université de Manchester
université d'Islande
Profession professeur
Résidence Bessastaðir (Álftanes)


Présidents d'Islande

Ministre des Finances de 1988 à 1991, il est président de l'Islande de 1996 à 2016.

Biographie

Vie personnelle

Ólafur naît le à Ísafjörður et est élevé par ses grands-parents à Þingeyri, dans les Vestfirðir.

Il se marie en 1974 avec Guðrún Katrín Þorbergsdóttir, qui accouche de jumelles en 1975. Guðrún Katrín étant très populaire en Islande, son charisme est l'une des raisons qui ont amené au succès politique de son mari. Son décès brutal, survenu à la suite d'une leucémie en 1998, est vécu comme un drame national.

Moins de deux ans plus tard, en , Ólafur Ragnar Grímsson se fiance à l'Anglo-Israélienne Dorrit Moussaieff[2],[3], qu'il épouse le , lors de son soixantième anniversaire, au cours d'une cérémonie civile à Bessastaðir, la résidence présidentielle.

Études

De 1962 à 1970, il étudie les sciences économiques et politiques à l'université de Manchester. Il revient ensuite en Islande pour devenir enseignant en sciences politiques à l'université d'Islande.

Débuts dans la politique

Il est élu membre du Parlement, l’Althing (en islandais Alþingi), en 1974, puis préside l’Alliance du peuple (Alþýðubandalagið), un parti de gauche, de 1987 à 1995. Il est membre du gouvernement de Steingrímur Hermannsson en tant que ministre des Finances de 1988 à 1991.

Élections présidentielles de 1996 et 2000

Ólafur Ragnar Grímsson est élu président de l'Islande le [4] succédant à Vigdís Finnbogadóttir. Il est réélu sans opposition en 2000.

Conflit avec le Premier ministre et élection présidentielle de 2004

Le , Ólafur Ragnar Grímsson inflige un camouflet au Premier ministre, Davíð Oddsson, en même temps qu’il déclenche un vif débat constitutionnel en refusant, comme le lui permet l’article 26 de la Constitution, de ratifier la loi sur les médias votée par l’Alþingi. La loi doit en conséquence être soumise à un référendum mais, pour éviter une plus lourde déconvenue, Davíð Oddsson préfère retirer sa loi puis démissionne[5]. Cet événement marque la première utilisation de l’article 26 de la Constitution de l'Islande de 1944.

Une tempête de débats passionnés s’abat alors sur l’Islande pour savoir si l’article 26 remet en cause la souveraineté du Parlement et si, en tant que tel, l’article est ou non constitutionnel. Certains demandent un amendement de l'article 26 de la constitution afin que seul le peuple souverain ait le droit de remettre en cause une loi votée au Parlement.

Ólafur Ragnar Grímsson est néanmoins réélu pour un troisième mandat le en battant Baldur Ágústsson avec 85,6 % des voix. Cette élection présidentielle voit un nombre record de 21,2 % bulletins blancs ou nuls. Certains interprètent ce rejet comme une critique de la décision du Président de ne pas signer la loi sur les médias[6].

Élection présidentielle de 2008

Une élection présidentielle était prévue pour le [7]. Le président sortant, Ólafur Ragnar Grímsson, élu pour la première fois en 1996, indique dans son discours du Nouvel An qu'il se représente pour un quatrième mandat[8].

Ástþór Magnússon, longtemps rival d'Ólafur, s'étant présenté sans succès en 1996 et en 2004, refuse de se représenter[9]. Aucun adversaire ne se présentant avant la date limite du [10] et Ólafur est élu sans adversaire pour un quatrième mandat[11]. Il prête serment le [12].

Élection présidentielle de 2012

Alors qu'il ne souhaite pas se représenter, il est réélu au premier tour le contre Thóra Arnórsdóttir[13] avec 52,5 % des voix, au terme d'une campagne inhabituellement disputée en Islande[14].

Fin de présidence

Le , il annonce ne pas vouloir briguer de sixième mandat lors de l'élection du 25 juin suivant[15]. Mais après le scandale des Panama Papers, qui fait chuter le gouvernement du Premier ministre Sigmundur Davíð Gunnlaugsson et provoque une crise politique, il décide, le , de se représenter[16]. Ce scandale le touche indirectement, par le biais de son épouse[3]. Finalement, il renonce à se présenter le , estimant que la situation politique est suffisamment apaisée[3].

Le , il quitte la présidence après avoir dirigé le pays pendant 20 ans. Guðni Th. Jóhannesson lui succède.

Notes et références

  1. En Islande, les personnes sont identifiées à 90 % par leur prénom, suivi de leur nom patronymique, c’est-à-dire de la mention du prénom de leur père (ou, parfois, de leur mère). Dans le cas présent, le président est désigné par son prénom « Ólafur »
  2. Libération du 25 septembre 1999
  3. « Le président islandais renonce à être candidat », sur lefigaro.fr,
  4. Libération du 1er janvier 1995
  5. Libération du 16 septembre 2004
  6. Le Monde du 27 juin 2004
  7. Electoral Calendar- world elections,US elections,presidential election,world parties
  8. "Icelandic President wants to be reelected", Xinhua (People's Daily Online), 3 January 2008.
  9. Ástþór býður sig ekki fram - mbl.is
  10. http://www.republic.org.nz/node/285
  11. Forsetinn sjálfkjörinn - mbl.is
  12. "President of Iceland sworn in for fourth time", Xinhua (People's Daily Online), 3 August 2008.
  13. Marie-Joëlle Gros, « Olafur Ragnar Grimsson élu président pour la cinquième fois », Libération,
  14. Charlotte Chabas, « Islande : vingt ans de présidence pour Olafur », Le Monde,
  15. « J’ai le sentiment qu’une bonne conjonction est devant nous pour transférer les responsabilités présidentielles sur d’autres épaules, et ai donc décidé de ne pas briguer ma réélection. », Libération,
  16. Gérard Lemarquis, « Islande : le président atteint à son tour par le scandale des « Panama papers », Le Monde, 30 avril 2016

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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