Étiquette-énergie

L'étiquette-énergie est une fiche destinée au consommateur qui résume les caractéristiques d'un produit, en particulier ses performances énergétiques, afin de faciliter le choix entre différents modèles.

Pour les articles homonymes, voir Étiquette.

Exemple d'étiquette-énergie
(lave-linge)
Étiquette-énergie européenne
(réfrigérateur-congélateur)

L'efficacité énergétique de l'appareil est évaluée en termes de classes d'efficacité énergétique notées de A+++ à D ou G. La classe A+++ est celle au rendement optimal, G la moins efficace. Cependant toutes les catégories d'appareil ne comportent pas encore les classes A+ à A+++.

Introduit en 1992 pour la plupart des appareils électroménagers, le principe a depuis été étendu à d'autres domaines comme l'automobile et l'immobilier pour permettre au consommateur de comparer plus facilement les performances environnementales d'un produit et l'inciter à se tourner vers les moins énergivores.

Contexte juridique

À la suite de la directive 92/75/CEE du Conseil du , la plupart des appareils électroménagers, les ampoules électriques doivent avoir une étiquette-énergie.

Les modalités par type d'appareil sont décrites dans un ensemble de directives de la Commission :

Dans le cadre de la directive EUP (Energy Using Products), la Commission Européenne a décidé la mise en place à partir de 2011 d'une nouvelle étiquette énergie. Celle-ci sera commune aux 27 pays de l'Union Européenne, plus lisible grâce à l'utilisation de logos facilement identifiables et introduisant les classes A+, A++ et A+++.

L'article 9, paragraphes 1 et 2, de la directive 2010/30/UE9 sur l’étiquetage énergétique devait être modifié par une future directive (en projet[1]).

Histoire

En 2021 apparaît l'utilisation de code QR[2].

Révision

Prévue de 2019 à 2030, une simplification de l'étiquette-énergie doit supprimer les catégories supérieures à A (A+, A++ et A+++)[3]. En effet, pour les réfrigérateurs par exemple, les appareils classés de A à G ne peuvent déjà plus être vendus ; le consommateur est donc induit en erreur vis à vis des performances énergétiques d'un réfrigérateur A+[3]. Les exigences seront désormais rendues plus sévères dès que 30 % des appareils vendus seront classés A ou que 50 % seront classés A ou B[3].

Tous les nouveaux appareils sur le marché seront enregistrés dans une base de données en ligne, afin d'améliorer la transparence et faciliter la surveillance par les pays. Car, selon la Commission européenne, de 10 à 25 % des produits mis sur le marché ne seraient pas conformes aux exigences d’étiquetage énergétique en raison de contrôles insuffisants[3].

Depuis mars 2021, les sept classes énergétiques vont à nouveau de A à G. L’échelle colorée reste identique. Dans ce nouveau classement, la classe A est la plus performante et la classe G la plus énergivore.[4]

Appareils électroménagers

Étiquette

Les étiquettes-énergie comprennent au moins quatre parties :

  • Les références de l'appareil : dans cette partie figurent les références précises de l'appareil, du modèle et du fabricant.
  • La classe énergétique : un code couleur associé à une lettre (de A++ à G) qui donne une idée de la consommation d'énergie d'un appareil électroménager.
  • Consommation, efficacité, capacité, etc : cette partie regroupe divers informations suivant le type d'appareil.
  • Le bruit : le bruit émis par l'appareil est inscrit en décibels.

Réfrigérateurs, congélateurs et appareils combinés

Voici l'échelle des indices d’efficacité énergétique, cet indice est calculé pour chaque appareil à partir de sa consommation et du volume des compartiments, tout en prenant en compte le type d'appareil. Cet indice n'est donc pas exprimé en kWh.

A++ A+ A B C D E F G
<30 <42 <55 <75 <90 <100 <110 <125 >125

De plus on retrouve sur l'étiquette :

  • la consommation d’énergie en kWh/an,
  • la capacité de denrées fraîches en litres pour les réfrigérateurs et appareils combinés,
  • la capacité de denrées congelées en litres pour les congélateurs et appareils combinés.

Pour cette catégorie (et cette catégorie seulement), il existe également un label Energy+, pour les appareils encore plus économes que les appareils de catégorie A, les catégories A+ et A++ : l'indice de référence est différent dans ce cas-là.

Lave-linge, sèche-linge et appareils combinés

---Section périmée, la norme[5] est désormais passée à une consommation d’énergie annuelle pondérée et une consommation d’eau annuelle pondérée qui combine sur 220 cycles une utilisation coton standard à 60 °C en pleine et 1/2 charge et 40 °C en demi charge. La pondération s'effectue en 3/7 pour 60 °C en pleine charge, 2/7 pour 60 °C en 1/2 charge et 2/7 pour 40 °C en 1/2 charge. De nombreux autres paramètres entrent en jeu. ---

Pour le lavage l'échelle d’efficacité énergétique est calculée pour une lessive sur le cycle « blanc » à 60 °C et ramenée à kg de linge. L'unité est donc kWh/kg de linge.

A B C D E F G
< 0,19 < 0,23 < 0,27 < 0,31 < 0,35 < 0,39 > 0,39

Pour le séchage l'échelle d’efficacité énergétique est calculée pour le séchage sur le cycle « blanc sec » et ramenée à kg de linge. L'unité est donc kWh/kg de linge.

Type de séchoir A B C D E F G
À condensation < 0,55 0,64 < 0,73 < 0,82 < 0,91 < 1,00 > 1,00
À extraction/évacuation < 0,51 < 0,59 < 0,67 < 0,75 < 0,83 < 0,91 > 0,91

De plus on retrouve sur l'étiquette :

  • la consommation d’énergie en kWh/cycle,
  • l'efficacité de lavage classée de A à G,
  • l'efficacité d’essorage classée de A à G,
  • la vitesse d'essorage en tr/min,
  • la capacité du tambour en kg,
  • la consommation d'eau en ℓ,
  • le type de séchage (condensation ou évacuation) pour les sèche-linge et appareils combinés,
  • le bruit pour le lavage en dB(A),

Au-dessus de la classe A, les fabricants ont commencé à adopter comme nouvelle classe d'usage dite classe A+ bien qu'aucune réglementation n'encadre cet usage. Cela correspond la plupart du temps à des appareils très efficaces, avec un écart de plus de 10-15 % avec les appareils de classe A (on y trouve entre autres, des appareils à pompe à chaleur).

Pour les lave-linge, on rencontre également souvent la classification abrégée X/Y/Z :

  • X représente alors la classe d'efficacité énergétique décrite ci-dessus.
  • Y représente alors la classe d'efficacité de lavage.
  • Z représente alors la classe d'efficacité d'essorage.

Lave-vaisselle

L’efficacité énergétique est calculée pour 12 couverts, c'est donc sa consommation pour laver ces 12 couverts. Cet indice est donc exprimé en kWh pour 12 couverts.

A B C D E F G
≤1,06 ≤1,25 ≤1,45 ≤1,65 ≤1,85 ≤2,05 >2,05

De plus on retrouve sur l'étiquette :

  • la consommation d’énergie en kWh/cycle,
  • l'efficacité de lavage classé de A à G,
  • l'efficacité de séchage classé de A à G,
  • le nombre de couverts,
  • la consommation d’eau en l/cycle.

Fiabilité des classes de lavage et de séchage

Une étude comparative de laboratoires de tests attribuant les classes d'efficacité aux lave-vaisselles a été effectuée en 2009 afin d'évaluer la répétabilité et la reproductibilité de la dernière version de la norme de test EN 50242, datant de . D'après cette étude, les résultats des tests varient entre les laboratoires de la valeur d'une classe pour la consommation d'énergie et de trois classes pour l'efficacité de lavage et celle de séchage[6].

Fours électriques

On retrouve sur l'étiquette :

  • l'efficacité classée de A à G,
  • la consommation d’énergie (four conventionnel) en kWh,
  • la consommation d’énergie (four à air pulsé) en kWh,
  • le volume de l’appareil en ℓ,
  • le type (petit/moyen/grand).

L’efficacité énergétique est ici le rapport entre l'électricité absorbée et la chaleur obtenue. Elle augmente donc quand la valeur du rendement diminue. On peut noter que les échelles d'efficacité glissent en fonction du type de four.

Type de four A B C D E F G
Petits (de 12 à 35 ) <0,60 <0,80 <1,00 <1,20 <1,40 <1,60 >1,60
Moyens (de 35 à 65 ) <0,80 <1,00 <1,20 <1,40 <1,60 <1,80 >1,80
Grands (65  et plus) <1,00 <1,20 <1,40 <1,60 <1,80 <2,00 >2,00

Les classes énergétiques des fours sont définies par l'annexe IV de la Directive 2002/40/CE[7].

Aspirateurs

Étiquette-énergie pour les aspirateurs.

On retrouve sur l'étiquette, obligatoire de [8] à janvier 2019[3],[9] :

  • la classe d’efficacité énergétique de A à G,
  • la consommation annuelle moyenne d’énergie en kWh,
  • la classe de performance de nettoyage sur tapis,
  • la classe de performance de nettoyage sur sols durs,
  • la classe d'émission de poussière (particules d'une taille comprise entre 0,3 et 10 μm),
  • le niveau de puissance acoustique en dB (mesuré sur du tapis).

Lors de l'introduction en 2014 puis à partir de 2017, les aspirateurs doivent répondre à des critères minimums[10]. Les aspirateurs d'une puissance supérieure à respectivement 1600 watts puis 900 watts sont notamment interdits.

Annulation

À la suite d'une saisie du tribunal de l’Union européenne par Dyson en 2005, celui-ci a annulé le règlement sur l’étiquetage énergétique des aspirateurs[3]. En effet, les aspirateurs étaient notamment testés avec leur sac ou bac vide, ce qui n'était pas représentatif des conditions normales d’utilisation[3],[9].

Une révision de l'étiquette-énergie des aspirateurs est prévue entre 2021 et 2025[3].

Climatiseurs

L’efficacité énergétique est ici le rapport entre le refroidissement obtenu et l'électricité consommée. Elle croît donc avec la valeur du rendement. On peut noter que les échelles d'efficacité glissent en fonction du type de climatiseur.

Type de climatiseur A B C D E F G
Appareils refroidis à l'air Split / multi-split / split mobiles >3,20 >3,00 >2,80 >2,60 >2,40 >2,20 <2,20
Monoblocs à double conduit (pour fenêtre ou mur) >3,00 >2,80 >2,60 >2,40 >2,20 >2,00 <2,00
Monoblocs à simple conduit (mobiles) >2,60 >2,40 >2,20 >2,00 >1,80 >1,60 <1,60
Appareils refroidis à l'eau Split >3,60 >3,30 >3,10 >2,80 >2,50 >2,20 <2,20
Monoblocs >4,40 >4,10 >3,80 >3,50 >3,20 >2,90 <2,90

Pour les climatiseurs en mode chauffage, les valeurs sont alors des coefficients de performance d'harmonisation :

Type de climatiseur A B C D E F G
Appareils à l'air Split >3,60 >3,40 >3,20 >2,80 >2,60 >2,40 <2,40
Monobloc double conduit >3,40 >3,20 >3,00 >2,60 >2,40 >2,20 <2,20
Monobloc simple conduit >3,00 >2,80 >2,60 >2,40 >2,10 >1,80 <1,80
Appareils à l'eau Split >4,00 >3,70 >3,40 >3,10 >2,80 >2,50 <2,50
Monobloc >4,70 >4,40 >4,10 >3,80 >3,50 >3,20 <3,20

Sur chaque étiquette on trouve :

  • la catégorie d’efficacité énergétique (de A à G),
  • la consommation électrique (en kWh),
  • la puissance frigorifique (en kW),
  • le type de refroidissement (à eau, à air...),
  • les indicateurs de chauffe (si l'appareil est pourvu d'une fonction de réchauffement),
  • le bruit (facultatif).

Les classes énergétiques des climatiseurs sont définies par l'annexe IV de la Directive 2002/31/CE[11].

Lampes électriques domestiques

Classes d'efficacité pour des lampes.

Sur chaque étiquette on trouve :

  • la catégorie d’efficacité énergétique (de A à G),
  • le flux lumineux de la lampe exprimé en lumens (émission lumineuse),
  • la puissance électrique absorbée par la lampe exprimée en watts (consommation d’électricité),
  • Durée de vie moyenne en heures.

Elle permet de dégager les classes suivantes :

A B C D E F G
(*) <60 % <80 % <95 % <110 % <130 % >130 %

(*) La classe A suit une règle similaire mais plus sévère. Si la lampe n'y est pas admissible, alors elle sera au mieux de classe B.

La classe d'efficacité est un indice comparant la consommation de la lampe à une puissance de référence fonction simple du flux lumineux exprimé en lumens (linéaire brisée). Les classes énergétiques des lampes domestiques sont définies par l'annexe IV de la Directive 98/11/CE[12].

Voitures

Etiquette opérationnelle en France en 2006, ne traduisant pas l'efficacité énergétique, mais l'émission moyenne de CO2/km parcouru, avec une conduite moyenne
Même étiquette, mais pour l'Irlande (2008), avec une échelle différente (2008)

Pour les voitures, ce n'est plus l’efficacité énergétique qui est indiquée dans l'échelle mais le niveau de rejet de CO2 exprimé en grammes par kilomètre parcouru. L'objectif est d'orienter prioritairement les consommateurs vers les voitures les moins émettrices de gaz à effet de serre et de CO2 en particulier, et de supprimer progressivement, faute de demande, les véhicules les plus émetteurs.

A B C D E F G
<100 <120 <140 <160 <200 <250 >250

Les autres informations répertoriées sur l'étiquette-énergie sont suivant les pays :

  • la marque,
  • le modèle,
  • la version,
  • l'énergie,
  • le type de transmission,
  • le poids,
  • les différentes consommations de carburant,
    • la consommation mixte,
    • la consommation urbaine,
    • la consommation extra-urbaine,
  • la quantité de CO2 rejeté en g/km.

En France, depuis le , les voitures dont les émissions de CO2 sont supérieures à 200 g/km subissent une taxe additionnelle de €/g jusqu'à 250 g/km sur leur carte grise[13]. Au-delà, le tarif passe à €/g de CO2.

Toujours dans le cadre de la réduction des émissions de gaz à effet de serre, en 2008, un système de bonus/malus écologique a été instauré en France, ce qui lui a permis de s'installer à la 2e place derrière le Portugal avec une moyenne annuelle à 140 g/km de CO2 (resp. 138), s'alignant sur l'objectif d'émissions en Europe, la moyenne européenne s'établissant à 154 g/km de CO2. Un nouvel objectif à 120 g/km de CO2 est visé pour 2012-2015, la cible à long terme étant de 95 g/km de CO2 d'ici 2020[14].

Pneus

Étiquette-énergie pour les pneus.

Notes et références

  1. Bruxelles, le 22.6.2011 COM(2011) 370 final 2011/0172 (COD) Proposition de Directive du Parlement européen et du Conseil relative à l’efficacité énergétique et abrogeant les directives 2004/8/CE et 2006/32/CE
  2. https://ec.europa.eu/info/energy-climate-change-environment/standards-tools-and-labels/products-labelling-rules-and-requirements/energy-label-and-ecodesign/product-database/qr-code-new-energy-label_fr
  3. « Aspirateurs – L’étiquette énergie annulée par le tribunal de l’Union… », sur www.quechoisir.org (consulté le )
  4. « Classe énergétique : fini les « + », le label de A à G fait son grand retour »
  5. Règlement délégué (UE) no 1061/2010
  6. [PDF]« Report on the Dishwasher Round Robin Test 2009 », Institut für Landtechnik - Universität Bonn, (consulté le ), p. 49
  7. Directive 2002/40/CE de la Commission du 8 mai 2002 portant modalités d'application de la directive 92/75/CEE du Conseil en ce qui concerne l'indication de la consommation d'énergie des fours électriques à usage domestique
  8. Règlement délégué (UE) n ° 665/2013 de la Commission du 3 mai 2013 complétant la directive 2010/30/UE du Parlement européen et du Conseil en ce qui concerne l'étiquetage énergétique des aspirateurs Texte présentant de l'intérêt pour l'EEE, (lire en ligne)
  9. « Étiquette-énergie : les (non) réactions à la victoire de Dyson », sur www.lesnumeriques.com, (consulté le )
  10. (en) Commission Regulation (EU) No 666/2013 of 8 July 2013 implementing Directive 2009/125/EC of the European Parliament and of the Council with regard to ecodesign requirements for vacuum cleaners Text with EEA relevance, (lire en ligne)
  11. Directive 2002/31/CE de la Commission du 22 mars 2002 portant modalités d'application de la directive 92/75/CEE du Conseil en ce qui concerne l'indication de la consommation d'énergie des climatiseurs à usage domestique
  12. Directive 98/11/CE de la Commission du 27 janvier 1998 portant modalités d'application de la directive 92/75/CEE du Conseil en ce qui concerne l'indication de la consommation d'énergie des lampes domestiques
  13. Calcul de la surtaxe carte grise
  14. Véhicules particuliers en France - 2009, Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, avril 2009 - 21x29,7 - 44p.

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes

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