Établissement de détention La Promenade

L'établissement de détention La Promenade est une prison de sécurité élevée se trouvant à La Chaux-de-Fonds (Neuchâtel)[1]. L'établissement reçoit des personnes en détention provisoire ainsi que des condamnés à de courtes peines. Il arrive que des condamnés à de longues peines commencent leur incarcération à La Promenade avant leur transfert dans un établissement plus adapté (ex : établissement Bellevue, Neuchâtel ; établissements de la plaine de l'Orbe, Vaud ; établissement de Thorberg, Berne).

Après les travaux achevés en 2016, la capacité d'accueil de l'établissement passe de 80 à 112 places[2].

En 2018, le coût de la détention était estimé entre 200 et 230 francs suisses pour la détention provisoire et entre 360 et 375 francs suisses pour l'exécution de peine[3].

A la fin des années 2000, les autorités politiques neuchâteloises s'inquiètent du vieillissement des installations pénitentiaires cantonales ainsi que de la surpopulation carcérale qui se développe[4]. Sous l'impulsion de Jean Studer, un vaste programme de rénovation est lancé en 2008 à l'établissement de la détention La Promenade et à l'établissement d'exécution des peines de Bellevue[5]^,[6]. Après l'évasion du détenu dangereux Jean-Louis B. de l'établissement de Bellevue, le programme est maintenu mais certains axes sont revus[7].

Outre la sécurisation des établissements pénitentiaires, leur modernisation et mise aux normes, les travaux ont également pour objectif de permettre au canton d'affermir la place du canton au sein du concordat latin (collaboration des cantons romands pour la construction d'établissements carcéraux) en augmentant le nombre de places de détention disponibles[8]^,[2]^,[5]^,[6]^,[9]. L'établissement de la promenade voit ainsi sa capacité d'accueil augmenter de 32 places en 2016. L'infirmerie de la prison est également agrandie en 2016[10].

D'un montant initial d'un peu moins de 22 millions de francs suisses, les travaux durent au total 8 ans à la Promenade[5]^,[6]. Cette durée particulièrement longue s'explique par la nécessité de poursuivre les activités carcérales dans les deux établissements neuchâtelois malgré les rénovations[8]. Ainsi, les travaux sont divisés par secteurs et les détenus sont parfois déplacés entre Bellevue et La Promenade.

Les travaux de rénovation débuté en 2008 et achevé en 2016 ont permis la modernisation et la mise aux normes des espaces cellulaires[5]^,[6]^,[8]. Les conditions de détention se sont donc améliorées après cette date. Les cellules sont majoritairement individuelles (il existe quelques cellules doubles). Elles sont meublées d'un lit, une armoire, un bureau et une chaise et disposent d'un bloc sanitaire composé d'une toilette et d'un lavabo. Des espaces communs comme la cour de promenade ont également été rénovés et ont vu leur sécurité renforcée.

En 2013, une « cellule rose » est testée au sein de l'établissement[11]^,[12]. Inspiré du concept Cool Down Pink mis en œuvre à la prison de Pfäffikon (Zürich), les cellules roses ont leurs murs peints en rose. Selon la psychologue Daniela Späth, la coloration aurait des effets calmants sur les détenus. La responsable des services pénitentiaires neuchâtelois indique que la cellule rose mise en place à La Promenade est utilisée comme cellule d'isolement suite à un besoin disciplinaire (comportement agressif du détenu) ou de protection (automutilation notamment).

Les fouilles menées dans l'établissement La Promenade par les forces de l'ordre neuchâteloise permettent la découverte de stupéfiants et d'objets interdits, notamment des armes blanches ou des téléphones)[13]^,[14]^,[15]. En novembre 2018, les autorités cantonales se félicitent du maigre bilan de la fouille - de petites quantités de drogues et aucun objet illicite - démontrant ainsi l'efficacité des mesures de sécurité en vigueur.

Un homme décède en 2005 dans l'établissement de La Promenade après son suicide[16].

Deux détenus de 20 et 35 ans, en mauvaise santé, mettent fin à leur jour à la fin du mois de février 2006. Les deux hommes meurent à quelques jours d'intervalles d'une intoxication médicamenteuse (méthadone et d'autres substances)[16].

Un homme de 53 ans, prévenu dans un affaire de meurtre, se suicide dans sa cellule en novembre 2017[17]^,[18]^,[16].

En février 2019, un jeune suisse de 24 ans exécutant sa peine meurt dans sa cellule[19]^,[16]. L'enquête privilégie la piste du suicide.

En octobre 2011, un détenu parvient à s'échapper de l'établissement[20]. Enfermé dans la tour, il sort de sa cellule par la fenêtre et saute sur toit proche. Il parvient à quitter l'enceinte en se laissant glisser du toit jusque dans la rue à l'aide d'un drap.

En juin 2013, un homme s'évade de la prison après avoir bénéficié d'une aide extérieure pour fracturer un portail[20].

• Rapport de visite de la Commission nationale de prévention de la torture (2011) ; Prise de position du Conseil d'état de Neuchâtel

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