Éric Borel

Éric Borel, né le à Pau et mort le à Cuers (Var), est un tueur à la chaîne français qui, à l'âge de 16 ans, a assassiné sa famille à Solliès-Pont dans l'arrondissement de Toulon le et a ensuite marché plusieurs kilomètres jusqu'au village de Cuers, où, sur son passage et durant un laps de temps très court (30 minutes environ), il a abattu douze autres personnes et en a blessé quatre. La fusillade n'a pris fin que lorsque la gendarmerie est arrivée sur les lieux. Le tireur fou a alors retourné son arme contre lui et a mis fin à ses jours d'une balle au milieu du front. Hors attentat terroriste, cette fusillade est la tuerie de masse la plus meurtrière en Europe, après Utøya en Norvège[1].

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Éric Borel
Tueur à la chaîne
Information
Nom de naissance Éric Borel
Naissance
Décès
Cuers
Cause du décès suicide par balle
Actions criminelles Meurtres
Victimes 15 tués, 4 blessés
Période -
Pays France
Régions Provence-Alpes-Côte d'Azur

Biographie

Famille

Éric Borel est le fils de Marie-Jeanne Parenti et Jacques "Jacky" Borel, qui travaillent tous deux dans l'armée au moment de sa naissance. Cependant, leur liaison est assez courte, et Éric est envoyé chez les parents de Jacky à Limoges, où il reste jusqu'à l'âge de cinq ans entouré d'affection. Mais sa mère, qui n'a rendu visite à Éric qu'occasionnellement jusque-là, commence à cohabiter avec Yves Bichet qui l'incite à renouer avec son fils et à l'amener dans sa maison de Solliès-Pont.

Marie-Jeanne Parenti, décrite comme quelqu'un d'autoritaire, est croyante, investie au Secours catholique mais aussi au Front national. La relation qu'elle entretient avec son fils Éric Borel ne donne pas de place à l'amour ni à la tendresse. Selon l'enquête, Éric Borel subit plutôt des humiliations et quelques violences de la part de sa mère qui le considère comme un « enfant du péché ». Quand Éric se casse le bras à l'âge de huit ans, plutôt que de rentrer à la maison, il part se cacher, jusqu'à ce qu'il soit retrouvé, tremblant de douleur. Les relations entre Yves Bichet le compagnon de sa mère et Éric Borel sont meilleures. Borel développe une admiration croissante pour les militaires, il attribue à son père des actes héroïques pendant la guerre d'Indochine, et semblait vénérer son demi-frère, Franck Bichet, qui sert dans l'armée. Il affectionne les armes jusqu'à se servir de pistolet à air comprimé pour tirer sur des moineaux[2].

Circonstances

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Jusqu'à sa mort, Éric Borel fréquente le lycée professionnel Georges Cisson à Toulon, où il étudie l'électromécanique ; il a de bons résultats scolaires. Il est décrit comme un élève discipliné et calme. Toutefois, la dernière année, il se produit un changement radical dans son comportement. Il ne vient pas en cours, sans autorisation et sans explication. L'enquête révèlera qu'il déclarait régulièrement ne plus supporter son foyer et qu'il en avait assez d'être chargé des travaux ménagers. Il parlait régulièrement de son souhait de rejoindre l'armée, pour suivre le chemin de ses père et grand-père. Apparemment, la semaine avant le drame, il avait également confié à l'un de ses camarades de classe qu'il allait se suicider, mais pas avant de tuer deux ou trois personnes.

Borel est plutôt populaire parmi ses camarades. Il a un ami et confident, Alan Guillemette, âgé de 17 ans, avec qui il veut fuguer mais ce dernier s'est finalement désisté[3] ; il fera partie de ses victimes[4].

De nombreux rapports[réf. nécessaire] ont décrit que les murs de sa chambre étaient couverts de documents et d'inscriptions faisant référence au nazisme : une photo d'Adolf Hitler découpée dans un journal, des graffitis affichant une croix gammée sur sa porte, quelques livres sur la Seconde Guerre mondiale, ainsi qu'un documentaire sur David Koresh et le siège de Waco. Des rumeurs selon lesquelles il sympathisait avec les idéologies fascistes s'étendent rapidement. De plus, une jeune fille de Cuers a raconté qu'Éric lui avait parlé de sa relation avec sa demi-sœur Caroline, qui était censée être sa petite amie enceinte. Toutefois, cette sœur en question n'existait pas, tout comme il n'était pas vrai que son père était décédé d'un cancer peu de temps avant le massacre. Il s'invente des conquêtes amoureuses, ce qui confirme son caractère affabulateur[5].

Les victimes

  • Yves Bichet, son beau-père
  • Marie-Jeanne Parenti, sa mère
  • Jean-Yves Bichet, 11 ans, son demi-frère
  • Alan Guillemette, 17 ans, un de ses amis
  • Marius Boudon, 59 ans
  • Andrée Coletta, 65 ans
  • Rodolphe Incorvala, 59 ans
  • Jeanne Laugiero, 68 ans
  • Mohammed Maarad, 41 ans
  • Pierre Marigliano, 68 ans
  • Pascal Mostacchi, 15 ans
  • Denise Otto, 77 ans
  • Mario Pagani, 81 ans
  • André Touret, 62 ans
  • Ginette Vialette, 48 ans

Les familles des victimes ne portent pas plainte. En 2009, la municipalité érige une stèle commémorative en hommage aux victimes, dans l'espace Peysseneau de la ville[6].

Notes et références

  1. Caroline Delabroy, « «J’ai voulu redonner une mémoire à la tuerie de Cuers», Bruno Masi revient sur cette fusillade tombée dans l'oubli », sur 20minutes.fr,
  2. Fabrice Drouelle, « La sanglante tuerie de Cuers », émission Affaires sensibles, France Inter, 19 octobre 2020, 28 min 30 sec
  3. « Tuerie de Cuers: sur la piste sentimentale. Les gendarmes tentent de retrouver une amie dont Eric aurait été épris » Article de Daniel Groussard publié le 26 septembre 1995 dans Libération
  4. hors sujet (?) Article dans L'Humanité
  5. Fabrice Drouelle, 17 min 50 sec.
  6. Fait divers : Tuerie de Cuers…. 18 ans après, sur cuers-infos.com, 23 septembre 2013

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

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