Épaux-Bézu

Épaux-Bézu est une commune française située dans le département de l'Aisne, en région Hauts-de-France.

Pour les articles homonymes, voir Bézu.

Ne pas confondre avec l'abbaye de l'Épau (Sarthe), ni avec l'homophone Épieds .

Épaux-Bézu

L'église Saint-Médard.
Administration
Pays France
Région Hauts-de-France
Département Aisne
Arrondissement Château-Thierry
Intercommunalité Communauté d'agglomération de la Région de Château-Thierry
Maire
Mandat
Étienne Haÿ
2020-2026
Code postal 02400
Code commune 02279
Démographie
Gentilé Palusien(ne)s
Population
municipale
555 hab. (2018 )
Densité 28 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 06′ 33″ nord, 3° 20′ 54″ est
Altitude Min. 100 m
Max. 217 m
Superficie 19,5 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Château-Thierry
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Château-Thierry
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
Épaux-Bézu
Géolocalisation sur la carte : Aisne
Épaux-Bézu
Géolocalisation sur la carte : France
Épaux-Bézu
Géolocalisation sur la carte : France
Épaux-Bézu
Liens
Site web epauxbezu.uniterre.com

    Géographie

    Représentations cartographiques de la commune
    Carte OpenStreetMap
    Carte topographique
    Carte avec les communes environnantes

    Épaux-Bézu est située à une dizaine de kilomètres au nord de Château-Thierry, à proximité de l'autoroute A4 et de la D 1.

    Localisation

    Climat

    Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].

    Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[3]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.

    Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[1]

    • Moyenne annuelle de température : 10,5 °C
    • Nombre de jours avec une température inférieure à −5 °C : 3,9 j
    • Nombre de jours avec une température supérieure à 30 °C : 4 j
    • Amplitude thermique annuelle[Note 1] : 15,2 °C
    • Cumuls annuels de précipitation[Note 2] : 758 mm
    • Nombre de jours de précipitation en janvier : 12 j
    • Nombre de jours de précipitation en juillet : 8,5 j

    Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Oulchy-le-Château », sur la commune d'Oulchy-le-Château, mise en service en 1964[7] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 11 °C et la hauteur de précipitations de 712,6 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 4], « Saint-Quentin », sur la commune de Fontaine-lès-Clercs, mise en service en 1933 et à 78 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 10 °C pour la période 1971-2000[11] à 10,3 °C pour 1981-2010[12], puis à 10,8 °C pour 1991-2020[13].

    Urbanisme

    Typologie

    Épaux-Bézu est une commune rurale[Note 5],[14]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15],[16].

    Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Château-Thierry, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 52 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].

    Occupation des sols

    Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

    L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (72,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (75,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (62,5 %), forêts (23 %), prairies (8,4 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,3 %), zones urbanisées (1,9 %), zones agricoles hétérogènes (1,9 %)[19].

    L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[20].

    Histoire

    • En 1851, Épaux absorbe Bézu-les-Fèves et la commune d'Épaux prend le nom d'Épaux-Bézu.
    • Également en 1851, Chante Merle qui est un lieu-dit très à l'écart d'Épaux comptait une soixantaine d'habitants contre neuf aujourd'hui.

    Politique et administration

    Découpage territorial

    La commune d'Épaux-Bézu est membre de la communauté d'agglomération de la Région de Château-Thierry, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Étampes-sur-Marne. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[21].

    Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Château-Thierry, au département de l'Aisne et à la région Hauts-de-France[22]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Château-Thierry pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[22], et de la cinquième circonscription de l'Aisne pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[23].

    Administration municipale

    Liste des maires successifs
    Période Identité Étiquette Qualité
    avant 1875 après 1876 Lostange[24]    
    Les données manquantes sont à compléter.
    1945 juin 1952 Adrien Beaumont    
    1952 juin 1969 André Bordier    
    1969 juin 1983 Jean Guyot    
    1983 juin 1995 Christiane Vrillaud    
    juin 1995   Bernard Barbier    
    mars 2001 mars 2008 Jeanine Basset    
    mars 2008[25] En cours
    (au 12 juillet 2020)
    Étienne Haÿ DVD Cadre
    président de la communauté d'agglomération
    Réélu pour le mandat 2020-2026[26],[27]

    Démographie

    Évolution

    L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[29].

    En 2018, la commune comptait 555 habitants[Note 7], en diminution de 3,65 % par rapport à 2013 (Aisne : −1,25 %, France hors Mayotte : +1,78 %).

    Évolution de la population  [modifier]
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
    649633619612668700733726767
    1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
    700664669682658617612604602
    1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
    603598597429441423410340379
    1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2010 2015
    333316276334433534577588563
    2018 - - - - - - - -
    555--------
    De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
    (Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[30] puis Insee à partir de 2006[31].)
    Histogramme de l'évolution démographique

    Épaux

    Avant l'absorption de Bézu-les-Fèves en 1851, l'évolution d'Épaux était :

    Évolution démographique d'Épaux
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846
    649633619612668700733726
    À partir de 1793 : habitants.
    (Sources : et Cassini[30])

    Bézu-les-Fèves

    Avant l'absorption d'Épaux en 1851, l'évolution de Bézu-les-Fèves était :

    Évolution démographique de Bézu-les-Fèves
    1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846
    6141293928363238
    À partir de 1793 : habitants.
    (Sources : Cassini[32])

    Lieux et monuments

    La porte de l'église Saint-Médard, datée du XIIe siècle, est classée aux monuments historiques depuis 1922.

    Le château d'Épaux-Bézu, daté du XIXe siècle a subi les différentes guerres mondiales.

    Économie

    La commune ne dispose plus que d'une boulangerie, mais le village comprenait aussi deux épiceries[33].

    Le village dispose de diverses entreprises, mais certaines se trouvent dans la ZAC de l'Omois le long de l'autoroute A4, et dont les territoires de la commune représentent une partie de cette zone.

    Enseignement

    La commune dispose d'une école maternelle et primaire, du nom de Charles-Bourgeois, ancien instituteur de cette école.

    Personnalités liées à la commune

    • Charles Bourgeois (1917-1976), poète et instituteur de l'école du village. Inhumé au cimetière de la commune.

    Voir aussi

    Notes et références

    Notes

    1. L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
    2. Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[4].
    3. La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
    4. Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
    5. Selon le zonage publié en décembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
    6. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en celle d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
    7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.

    Références

    1. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI https://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
    2. « Le climat en France métropolitaine », sur http://www.meteofrance.fr/, (consulté le )
    3. « Définition d’une normale climatologique », sur http://www.meteofrance.fr/ (consulté le )
    4. Glossaire – Précipitation, Météo-France
    5. « Le climat de la France au XXIe siècle - Volume 4 - Scénarios régionalisés : édition 2014 pour la métropole et les régions d’outre-mer », sur https://www.ecologie.gouv.fr/ (consulté le ).
    6. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (Oracle) - », sur www.observatoireclimat-hautsdefrance.org (consulté le )
    7. « Station Météo-France Oulchy-le-Château - métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
    8. « Orthodromie entre Épaux-Bézu et Oulchy-le-Château », sur fr.distance.to (consulté le ).
    9. « Station Météo-France Oulchy-le-Château - fiche climatologique - statistiques 1981-2010 et records », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
    10. « Orthodromie entre Épaux-Bézu et Fontaine-lès-Clercs », sur fr.distance.to (consulté le ).
    11. « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1971-2000 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    12. « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1981-2010 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    13. « Station météorologique de Saint-Quentin - Normales pour la période 1991-2020 », sur https://www.infoclimat.fr/ (consulté le )
    14. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    15. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le )
    16. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le )
    17. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le )
    18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Institut national de la statistique et des études économiques, (consulté le ).
    19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
    20. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
    21. « communauté d'agglomération de la Région de Château-Thierry - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur https://www.banatic.interieur.gouv.fr/ (consulté le )
    22. « Code officiel géographique- Rattachements de la commune d'Épaux-Bézu », sur le site de l'Insee (consulté le ).
    23. « Découpage électoral de l'Aisne (avant et après la réforme de 2010) », sur http://www.politiquemania.com/ (consulté le ).
    24. Almanach-Annuaire historique, administratif et commercial de la Marne, de L'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine, Reims, de 1875, p173.
    25. Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
    26. Préfecture de l'Aisne consulté le 7 juillet 2008
    27. « Liste des maires de l'Aisne » [xls], Préfecture de l'Aisne, (consulté le )
    28. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
    29. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
    30. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
    31. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
    32. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui, « Notice communale : Bézu-les-Féves », sur ehess.fr, École des hautes études en sciences sociales (consulté le ).
    33. Blog d'Épaux-Bézu

    Liens externes

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