Épargne solidaire

L'épargne solidaire citoyenne (apparue au milieu des années 1980 en Europe et au Québec pour lutter contre le chômage et l’exclusion) fait en sorte que tout ou partie du placement d'une épargne est directement réinvesti dans des structures à caractère solidaire, environnementales et/ou éthique.

Éléments de définition

L'épargne solidaire est une pratique consistant à s'assurer que son épargne est (ré)investie dans des activités à utilité sociale, sanitaire et/ou environnementale, relevant de l'économie sociale et solidaire. Les activités concernées sont très diverses : insertion, accompagnement social, accès au à l'eau potable, aux soins, à un logement et à un environnement sain, lutte contre l'endettement et l'insalubrité, microcrédits aux particuliers ou aux TPE, financement de certaines PME, gestion, restauration et protection de l'environnement, commerce équitable, développement durable, entrepreneuriat dans les PED, réhabilitation énergétique du logement et autres moyens de lutte contre la précarité énergétique...

Il existe des banques solidaires dédiées (ex : Banque solidaire), et la majorité des banques proposent aujourd'hui des produits financiers dits solidaires, il en existe deux sortes :

  1. le premier mécanisme fait en sorte que 5 à 10 % de l'épargne soit dirigé vers le circuit solidaire alors que les 90 % restants rejoignent les marchés financiers (fonds 90/10).
  2. le second prévoit qu'une partie ou l'intégralité des intérêts soient redistribués à des associations soutenant des projets solidaires.

Il existe différents types d'épargne solidaire (miscibles entre eux ou complémentaires) :

  • le placement de partage ;
  • le placement d'investissement solidaire ;
  • l'épargne salariale (PEE ou Perco) ;
  • les parts de capital d'une entreprise solidaire ;
  • certains types de financements participatifs et crowdfundings.

Épargner de façon solidaire, c’est placer son argent dans le financement de projets ayant une utilité sociale ou environnementale.

Histoire

L’épargne solidaire a des racines remontant probablement à l'invention de l'argent. Dans son sens actuel, elle s'est beaucoup développée dans les années 1990.

Elle s’inspire notamment, selon l’économiste Pascal Glémain[1], du modèle d’épargne des pays du Sud, tel qu’il existe dans les communautés villageoises, par exemple d’Afrique subsaharienne.
L’argent gagné est en partie mis dans un pot commun et réutilisé au profit du bien commun, pour permettre des achats ou investissements utiles à des individus de la communauté, que des individus ne pourraient effectuer seuls (ex : construction d'infrastructure (ex : puits, réseau d'eau, silo, hangar, unité de méthanisation...), achat de matériel (tracteur, outils...), ou d'animaux de rente ou de trait tels que poules, bovins, ovins, équidés...), ou de matériel d’une barque pour la pêche…).

Exemples de produits d'épargne solidaire

Labels

Le secteur de la finance solidaire se structure de plus en plus, et notamment en s'appuyant sur des labels : A titre d'exemple le label indépendant Finansol certifie certains placements solidaires.

Notes et références

  1. Pascal Glémain est l'auteur de « Epargnants Solidaires, une analyse économique de la finance solidaire en France et en Europe » aux Presses Universitaires de Rennes, 2008

Voir aussi

Articles connexes

Bibliographie

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