Émile de Toulgoët-Tréanna

Émile de Toulgoët-Tréanna, né le à Chassy (Cher) et mort le à Saint-Georges-sur-la-Prée, est un historien français.

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Biographie

Appartenant à une ancienne famille bretonne, les Le Goazre, Émile-Marie Le Goazre de Toulgoët est né au château de Villiers, à Chassy, le . Il est le fils de Marie-Catherine de Bonnault de Villemenard (1809-1899) et de Julien-Marie Le Goazre de Toulgoët (1796-1880), ancien capitaine au corps royal d'état major, chevalier de l'ordre espagnol de Saint-Ferdinand[1]. Bien qu'appartenant à une famille bourgeoise déboutée de ses prétentions à la noblesse sous Louis XIV, le père d’Émile a porté le titre de « comte ».

Ayant relevé parmi ses ancêtres le nom de Tréanna, appartenant à une famille bretonne éteinte dont la noblesse avait été reconnue en 1668[2], Émile demande et obtient, par un décret impérial du , d'ajouter à son nom patronymique celui de Tréanna et de s'appeler désormais « de Toulgoët-Tréanna »[3].

En 1867, il épouse à Lué Sara-Marie-Emma-Françoise Bernard de Gautret (née en 1845), fille du vicomte de Gautret[4]. Le couple a cinq enfants avant de se séparer en 1877. D'abord réglée par un « tribunal de conscience » présidé par l'évêque d'Angers, Mgr Freppel[5], cette séparation est prononcée par un vrai tribunal à la fin de l'année 1881[6].

Ancien chambellan de Pie IX[7] devenu comte romain par un bref pontifical de 1881, Émile de Toulgoët-Tréanna est camérier secret des papes Léon XIII et Pie X, chevalier de l'ordre souverain de Malte (depuis 1862)[8], commandeur de Saint-Grégoire et du Saint-Sépulcre[9]. Ses armoiries personnelles sont composées ainsi : écartelé, aux 1 et 4 d'argent au mascle d'azur [qui est de Tréanna], aux 2 et 3 d'azur au chevron d'or, accompagné en chef de deux étoiles, et en pointe d'un dauphin couronné, du même [qui est de Bonnault de Villemenard] ; sur le tout, d'argent à la croix pattée de sinople, contournée de quatre molettes de sable [qui est des Le Goazre] ; au chef de la religion [ou de Jérusalem][10].

Passionnée d'histoire, le comte de Toulgoët-Tréanna a notamment publié une histoire de la ville de Vierzon et plusieurs articles dans des revues de sociétés savantes.

Âgé de 91 ans, le comte de Toulgoët-Tréanna meurt le dans son château de Rozay (d), à Saint-Georges-sur-la-Prée[11].

Publications principales

  • Noblesse, blason, ordres de chevalerie : manuel héraldique, Paris, Dentu, 1859, 254 p. (consultable en ligne sur Google Livres, également consultable en ligne sur HathiTrust).
  • Les Musées de Rome, précédés d'une Étude sur l'histoire de la peinture en Italie, Paris, Renouard, 1867, 395 p. (consultable en ligne sur Gallica).
  • Histoire de Vierzon et de l'abbaye de Saint-Pierre, avec pièces justificatives, plans, sceaux, monnaies seigneuriales, Paris, Picard, 1884, 536 p.
  • « Les comptes de l'hôtel du duc de Berry (1370-1413) », Mémoires de la Société des antiquaires du Centre, vol. XVII (1889-1890), Bourges, 1890, p. 65-175 (consultable en ligne sur Gallica).
  • Nobiliaire du Berry : généalogie de la maison Le Roy, Bourges, 1895, 63 p. (consultable en ligne sur Gallica).
  • Recherches de la noblesse en Berry d'après des documents inédits, Bourges, 1901, 273 p.
  • Les Commanderies de Malte en Berry, Bourges, 1909, 93 p.

Notes et références

  1. Archives départementales du Cher, état civil de Chassy, registre des naissances de 1833, acte no 11 (vue 5 sur 336).
  2. Georges Le Gentil de Rosmorduc, La Noblesse de Bretagne devant la chambre de la réformation, 1668-1671, t. IV, Saint-Brieuc, 1905, p. 557-566.
  3. Bulletin des lois, no 1378, 1866, p. 394.
  4. Archives départementales du Maine-et-Loire, état civil de Lué-en-Baugeois, regsitre des mariages de 1867, acte no 1 (vue 85 sur 212).
  5. Le Siècle, 13 décembre 1881, p. 3.
  6. Journal du Cher, 26 octobre 1882, p. 4.
  7. Le Gaulois, 12 juin 1879, p. 3.
  8. Louis de La Roque, Catalogue des Chevaliers de Malte, Paris, 1891, p. 282.
  9. Annuaire pontifical catholique, 1915, p. 741.
  10. Jean de Bonnefon, La Ménagerie du Vatican, Paris, 1906, p. 57 et 139.
  11. Journal du Cher, 26 mars 1925, p. 3.

Voir aussi

Liens externes

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