Émile Luciani

Emile Luciani était d'origine corse. Son père mourut pendant la Première Guerre mondiale. Mobilisé en 1939, Emile Luciani fut fait prisonnier en 1940. Après la guerre, installé à Ham (Somme), il exerça le métier de représentant de commerce et milita au sein de l'Union de défense des commerçants et artisans (UDCA) fondée par Pierre Poujade, en 1953[1].

Aux élections législatives du 2 janvier 1956, il se présenta à la tête de la liste poujadiste, dans le département de la Somme. La liste obtint 11 % des voix et Emile Luciani fut élu député. Il siégea à la Commission de l'agriculture, puis à celle des pensions. Il fut surtout actif dans les domaines des allègements fiscaux et de l'agriculture.

En novembre 1956, il quitta le groupe parlementaire poujadiste (Union et fraternité française) pour devenir « non-inscrit ». Il vota l'investiture aux gouvernements Maurice Bourgès-Maunoury et Félix Gaillard. Il se prononça contre la ratification des traités de Rome. Il fut un partisan de l'Algérie française. Le 13 mai 1958, il refusa l'investiture à Pierre Pflimlin et soutint le retour du général de Gaulle au pouvoir.

Rallié au gaullisme, il fut élu député de la Cinquième circonscription de la Somme (Péronne) aux législatives de novembre 1958, sous l'étiquette UNR et conserva son siège jusqu'en 1973[1]. À chaque élection, il augmenta son score au premier tour passant de 33 % des voix en 1958, à 41,5 % en 1962, 47 % en 1967 et 55 % en 1968[2]. En 1973, il céda sa place de candidat de la majorité à André Audinot mais devint son suppléant ; André Audinot fut élu.

Il devint conseiller général du canton de Ham en avril 1958, puis maire de Ham, en 1965. Cependant, il fut battu aux élections cantonales de 1970 par un enseignant communiste, Jean Goubet. Mis en minorité dans sa ville, il démissionna de son mandat de maire et se retira de la vie politique[2].

À la fin des années 1970, il s'installa dans le Calvados où il mourut en 1993[1].