Élise Rivet

Mère Marie Elisabeth de l’Eucharistie, de son vrai nom Élise Rivet, née le à Draria en Algérie et morte le au camp de Ravensbrück, était une religieuse catholique et une résistante française durant la Seconde Guerre mondiale.

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Biographie

Élise Rivet était la fille d'un officier de la marine française. Elle rejoignit en 1913 les sœurs de Notre-Dame de la Compassion de Marseille, prononça ses vœux religieux en 1915 sous le nom en religion de Marie Élisabeth de l'Eucharistie, fut maîtresse des novices à partir de 1920. En 1933, elle devint la mère supérieure d'un couvent en Lyons composé de sœurs infirmières.

Après la chute de la troisième république française face à l'Allemagne nazie, Élise Rivet commença à cacher des réfugiés pour que ceux-ci échappent à la Gestapo. Elle utilisa aussi son couvent pour cacher des armes et des munitions en faveur du Mouvements unis de la Résistance. En liaison avec le cardinal Gerlier, elle participa au sauvetage d'enfants juifs, à partir de 1941.

Le , Rivet et son assistante furent arrêtées par la Gestapo et emprisonnées à la prison Montluc à Lyon. Elle fut ensuite emmenée à Romainville avant d'être transférée au camp de concentration de Ravensbrück près de Berlin en Allemagne. Elle fut soumise alors aux travaux forcés. Voyant la guerre mal tourner, les nazis commencèrent à exterminer de plus en plus rapidement de nombreuses personnes dans les chambres à gaz. Le , Rivet se rendit volontairement à la chambre à gaz à la place d'une mère et fut ainsi tuée quelques semaines avant la fin de la guerre.

Hommages

En 1961, le gouvernement français l'honora en créant un timbre postal à son effigie. En hommage, une rue de Brignais près de Lyon porte officiellement son nom depuis le . En 1997, elle reçut à titre posthume la Médaille des Justes parmi les nations[1] et en 1999 la Salle Élise Rivet de l'Institut des Sciences de l'Homme de Lyon prit également son nom.

En 1991, le cardinal Decourtray introduit son procès en béatification.

Une rue de la ville de Brignais ainsi qu'un parc public du 5ème arrondissement de Lyon portent son nom.

Notes et références

  1. Campo-Flores Arian, « Les Justes de France », Yad Vashem (consulté le ).

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

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