Éliane Plewman
Éliane Plewman (1917 - 1944) est un agent français du service secret britannique SOE pendant la Seconde Guerre mondiale, qui effectua une mission clandestine en France occupée comme courrier du réseau MONK de Charles Skepper, fut arrêtée, déportée et exécutée par les Allemands.
Identités
- État civil : Éliane Sophie Browne-Bartroli, épouse Plewman
- Comme agent du SOE :
- Nom de guerre (field name) : « Gaby »
- Nom de code opérationnel : DEAN (en français DOYEN)
- Fausse identité : Éliane Perrin
Parcours militaire :
- FANY,
- SOE, section F.
Pour accéder à des photographies d'Éliane Plewman, se reporter au paragraphe Sources et liens externes en fin d'article.
Famille
- Son père : Eugene H. L. Browne, Britannique.
- Sa mère : Mrs Browne, née Elisa Francesca Bartroli, Espagnole.
- Ses frères (2) : Henry (1913-1937) ; Albert (1915-1967), qui fut également agent du SOE (Albert Browne-Bartroli fut chef du réseau DITCHER).
- Son mari : Thomas (Tom) Langford Plewman, Lutterworth, Leicestershire. Mariage le à Kensington.
- ses neveux : Patrick Browne, Marseille, France ; Margaret Browne, Barcelone, Espagne.
Biographie
1917. Naissance d’Éliane Browne-Bartroli le à Marseille.
Éducation : en France à Marseille, en Angleterre et en Espagne. À la fin de ses études, elle va à Leicester pour travailler dans une société d'importation.
Au déclenchement de la Seconde Guerre mondiale, elle travaille pour l'Ambassade britannique à Madrid et à Lisbonne.
1942. Elle vient en Grande-Bretagne pour travailler pour la section espagnole du Ministère de l'Information. À l'été, elle épouse l'officier britannique Tom Plewman. Plus tard, elle rejoint le Special Operations Executive (SOE) et se voit attribuer le nom de guerre « Gaby ».
1943
- Dans la nuit du 13 au , elle est parachutée en France et rejoint le réseau MONK de Charles Skepper pour y tenir la fonction de courrier autour de Marseille, Roquebrune-sur-Argens et Saint-Raphaël.
1944
- Mars. Le réseau est trahi. Elle est arrêtée. La Gestapo l'interroge pendant trois semaines, puis la transfère à la prison de Fresnes.
- Mai. Le matin du 12, Éliane Plewman, en même temps que sept autres agents féminins du SOE, Andrée Borrel, Diana Rowden, Yolande Beekman, Vera Leigh, Odette Sansom, Madeleine Damerment et Sonia Olschanezky[1], est extraite de la prison de Fresnes. Elles ne se connaissent pas les unes les autres, n'ayant jamais eu à se côtoyer, ni à l'entraînement, ni sur le terrain, ni en prison. Elles sont envoyées au quartier général du SD, avenue Foch, où elles sont enfermées quelques heures, puis emmenées en camion, attachées deux par deux, à la gare de l'Est, mises dans le train et déportées en Allemagne. Le 13, le trajet s'arrête à Karlsruhe. Des huit femmes, seule Odette Sansom reviendra et pourra faire le récit de ce voyage. Pour lire ce récit, se reporter à l'article Odette Sansom, boîte déroulante intitulée Transfert en Allemagne de sept prisonnières de la section F.
- Septembre. Le 12, elle est transférée au camp de concentration de Dachau, avec Yolande Beekman « Mariette », Madeleine Damerment « Solange » et Noor Inayat Khan « Madeleine ». Le 13 au matin, les quatre femmes sont emmenées jusqu'à un mur situé derrière le four crématoire, exécutées d'une balle dans la nuque et leurs corps sont brûlés dans le four crématoire.
Reconnaissance
Distinctions
- Royaume-Uni : King's commendation for brave conduct (KCBC)
- France : Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de vermeil.
Monuments
- En tant que l'un des 104 agents de la section F morts pour la France, Éliane Plewman est honorée au mémorial de Valençay, Indre, France.
- Brookwood Memorial, Surrey, panneau 26, colonne 3.
- Une plaque commémorative se trouve sur la façade du 8, rue Mérentié, à Marseille. Elle rend hommage aux trois agents du réseau MONK (Charles Skepper, Éliane Plewman et Arthur Steele) à l’endroit où ils ont été arrêtés par la Gestapo. Cette plaque, due à l’initiative de Robert Lafont, a été dévoilée par le maire de Marseille en 1998.
Annexes
Notes
- La présence de Sonia Olschanezky dans le groupe est à vérifier : Siedentopf (2008) la mentionne, mais Odette Sansom, qui faisait partie du groupe, ne la mentionne pas dans son récit rapporté dans Tickell (1950).
Sources et liens externes
- Fiche Éliane Plewman, avec photographies : voir le site Special Forces Roll of Honour
- Michael Richard Daniell Foot, Des Anglais dans la Résistance. Le Service Secret Britannique d'Action (SOE) en France 1940-1944, annot. Jean-Louis Crémieux-Brilhac, Tallandier, 2008, (ISBN 978-2-84734-329-8). Traduction en français par Rachel Bouyssou de (en) SOE in France. An account of the Work of the British Special Operations Executive in France, 1940-1944, London, Her Majesty's Stationery Office, 1966, 1968 ; Whitehall History Publishing, in association with Frank Cass, 2004. Ce livre présente la version officielle britannique de l’histoire du SOE en France. Une référence essentielle.
- Article de Wikipédia en anglais.
- Spartacus Educational about Éliane Plewman
- 8, rue Mérentié, Histoire d’un réseau anglais dans la Résistance française à Marseille — 1943-1944, par Jean Contrucci et Jacques Virbel, sept.2011
- Bob Maloubier, Agent secret de Churchill 1942-1944, préface de Jean-Louis Crémieux-Brilhac,
Tallandier, 2011, (ISBN 978-2-84734-795-1).
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