Élections législatives norvégiennes de 2017

Les élections législatives norvégiennes de 2017 se déroulent le . Le bloc bourgeois mené par la première ministre Erna Solberg remporte l'élection et s'assure quatre ans de plus au pouvoir. Le Parti travailliste est le grand perdant de cette élection et perd six sièges tandis que le Parti du centre en est le grand gagnant avec neuf sièges supplémentaires.

Élections législatives norvégiennes de 2017
169 sièges du Storting
(Majorité absolue : 85 sièges)
Type d’élection parlementaire
Corps électoral et résultats
Inscrits 3 765 245
Votants 2 945 352
78,22%  0,01

Votes exprimés 2 921 671
Parti travailliste (Ap)  Jonas Gahr Støre
Voix 800 949
27,37%
 3,5
Sièges obtenus 49  6
Parti conservateur (H)  Erna Solberg
Voix 732 897
25,04%
 1,8
Sièges obtenus 45  3
Parti du progrès (FrP)  Siv Jensen
Voix 444 883
15,19%
 1,2
Sièges obtenus 27  2
Parti du centre (Sp)  Trygve Slagsvold Vedum
Voix 302 017
10,32%
 4,8
Sièges obtenus 19  9
Parti socialiste de gauche (SV)  Audun Lysbakken
Voix 176 222
6,02%
 1,9
Sièges obtenus 11  4
Parti libéral (V)  Trine Skei Grande
Voix 127 911
4,37%
 0,9
Sièges obtenus 8  1
Parti populaire chrétien (KrF)  Knut Arild Hareide
Voix 122 797
4,20%
 1,4
Sièges obtenus 8  2
Les Verts (MDG)  Rasmus Hansson et Une Aina Bastholm
Voix 94 788
3,24%
 0,4
Sièges obtenus 1
Premier ministre
Sortant Élu
Erna Solberg
Parti conservateur
Erna Solberg
Parti conservateur

Système électoral

La Norvège est dotée d'un parlement monocaméral, le Storting, qui se compose de 169 députés élus pour un mandat de quatre ans selon un mode de scrutin proportionnel plurinominal. 150 sièges sont à pourvoir à la proportionnelle, selon la méthode St. Laguë, dans 19 circonscriptions électorales plurinominales correspondants aux dix-neuf provinces norvégiennes à raison de 3 à 17 sièges par circonscription, auxquels se rajoutent dix-neuf sièges sans circonscription. Ces derniers sièges sont répartis de manière à rapprocher les pourcentages de sièges obtenus par les partis aux résultats du vote populaire, compensant ainsi la distorsion résultant de l'utilisation de circonscriptions. Ce rôle compensatoire est néanmoins restreint aux seuls partis ayant franchi les 4 % des voix au niveau national, provoquant un effet de seuil pour les petits partis[1].

Date et votes anticipés

En accord avec la loi électorale norvégienne, le roi choisit la date de l'élection parmi les lundis d'un mois de septembre. Les municipalités norvégiennes peuvent néanmoins faire commencer le scrutin en avance le dimanche précédent, soit ici le , tant que leurs bureaux de vote sont également ouverts le lundi de l'élection même, exception faite des territoires d'outre-mer. En 2017, sur 426 municipalités, 172 mettent en œuvre ce pré-jour de vote. De même, la population a la possibilité de voter de manière anticipée par voie postale du au vendredi précédant l'élection. Sur 3 764 163 personnes inscrites sur les listes électorales, 1 029 014 votent ainsi avant le lundi , soit 27,34 % des inscrits[2].

Sondages

Intentions de vote pour les élections législatives de 2013 à 2017.

Résultats

Résultats des législatives norvégiennes de 2017[3]
Partis Voix  % +/- Sièges +/−
Parti travailliste (Ap) 800 947 27,37 3,5 49 6
Parti conservateur (H) 732 895 25,04 1,8 45 3
Parti du progrès (FrP) 444 681 15,19 1,2 27 2
Parti du centre (Sp) 302 017 10,32 4,8 19 9
Parti socialiste de gauche (SV) 176 222 6,02 1,9 11 4
Parti libéral (V) 127 910 4,37 0,9 8 1
Parti populaire chrétien (KrF) 122 797 4,20 1,4 8 2
Parti de l'environnement - Les Verts (MDG) 94 788 3,24 0,4 1
Parti rouge (R) 70 522 2,41 1,3 1 1
Parti des retraités (PP) 12 855 0,44 0
Parti de la santé (HP) 10 337 0,35 0,4 0
Parti chrétien (PDK) 8 700 0,30 0,3 0
Autres partis[alpha 1] 22 165 0,76 - 0
Suffrages exprimés 2 926 836 99,20
Votes blancs 18 516 0,63
Votes nuls 5 179 0,17
Total 2 950 531 100 - 169
Abstentions 814 893 21,64
Inscrits / participation 3 765 245 78,36

Résumé

Détaillé

Résultats par blocs

Les blocs dans la politique norvégienne ne sont pas des alliances à proprement parler, mais plutôt, plusieurs partis qui se rassemblent parce qu'ils ont des politiques plus ou moins similaires. En Norvège, le Bloc rouge rassemble les partis de gauche, correspondant à l'ancienne coalition formelle des Rouges-verts, additionné d'autres forces de gauche, tandis que le Bloc bleu rassemble les partis de droite, correspondant aux partis constituant l'alliance appelée Bloc bourgeois. Les sondeurs utilisent tous ces classifications dans leurs coups de sonde. C'est ce qui est utilisé dans le tableau ci-dessous.

Parti Voix  % +/- Sièges +/-
Bloc rouge (Ap-Sp-SV-MDG-R) 1 444 496 49,35 8,9 81 9
Bloc bleu (H-FrP-V-KrF) 1 428 283 48,80 5,2 88 8
Autres partis 54 057 1,85 - 0 -
Total 2 926 836 100 - 169

Conséquences

La coalition sortante de centre droit et droite alliant conservateurs et progressistes conserve la majorité absolue des sièges. Erna Solberg (Parti conservateur, centre droit) demeure Première ministre. Elle entame des négociations afin de poursuivre la coalition H-FrP-KrF-V mais le Parti populaire chrétien s'en retire fin septembre, ne voulant plus s'associer avec le Parti du progrès. Le , les négociations avec les parties restantes aboutissent à la formation d'un gouvernement minoritaire H-FrP-V.

Notes et références

Notes

  1. 12 partis, moins de 0,20% des voix.

Références

  1. « IPU PARLINE database: NORVEGE (Stortinget), Système électoral », sur www.ipu.org (consulté le ).
  2. (nb) « Over én million har forhåndsstemt », Valg.no, (lire en ligne, consulté le ).
  3. (no) « Tall for hele Norge », sur valgresultat.no.

Voir aussi

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