Élections à la Junte générale de la principauté des Asturies de 1991

Les élections à la Junte générale de la principauté des Asturies de 1991 (en espagnol : Elecciones a la Junta General del Principado de Asturias de 1991) se sont tenues le dimanche , afin d'élire les quarante-cinq députés de la troisième législature de la Junte générale de la principauté des Asturies.

Élections à la Junte générale de la principauté des Asturies de 1991
45 sièges de la Junte générale
(Majorité absolue : 23 sièges)
le
Type d’élection Élections législatives de communauté autonome
Corps électoral et résultats
Inscrits 915 168
Votants 540 822
59,10%  7,72

Votes exprimés 530 347
Votes blancs 6 537
Votes nuls 3 938
FSA-PSOE  Juan Luis Rodríguez-Vigil
Voix 218 193
41,14%
 1,8
Sièges obtenus 21  1
PPA  Isidro Fernández Rozada
Voix 161 703
30,49%
 5
Sièges obtenus 15  2
IUA  Laura González Álvarez
Voix 78 982
14,89%
 2,7
Sièges obtenus 6  2
CDS  Adolfo Barthe
Voix 35 884
6,77%
 12
Sièges obtenus 2  6
IIIe législature de la Junte générale
Président
Sortant Élu
Pedro de Silva
FSA-PSOE
Juan Luis Rodríguez-Vigil
FSA-PSOE

Le scrutin voit la victoire de la Fédération socialiste asturienne-PSOE (FSA-PSOE), qui l'emporte encore une fois à la majorité relative.

Contexte

Progressivement depuis 1977, les Asturies s'affirment comme un territoire que domine le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE).

Lors de l'élection régionale du 10 juin 1987, la FSA-PSOE est ainsi une nouvelle fois en tête, mais avec un total de 39,3 %, elle ne peut prétendre qu'à 20 députés sur les 45 et perd ainsi sa majorité absolue. Deuxième force politique régionale, l'Alliance populaire des Asturies (APA) tombe à 25,6 %, ce qui la contraint à abandonner 1 siège. En perçant à la troisième place avec 18,8 % des suffrages et 8 parlementaires, le Centre démocratique et social (CDS) est la révélation de ce scrutin. Il devance ainsi la Gauche unie des Asturies (IUA), qui se maintient à un haut niveau avec 12,2 %, mais se contente de 4 députés. Le socialiste Pedro de Silva n'est réinvesti président de la principauté des Asturies que le , par 20 voix pour et 25 abstentions.

Ce paysage politique est confirmé par les élections municipales, organisées le même jour. Toujours premiers, les socialistes comptent 39,9 % des voix, assez loin devant les conservateurs qui en recueillent 24,2 %. Les centristes affirment leur rôle de troisième force avec 17,3 %, surclassant les écosocialistes qui engrangent tout de même 13,9 % des voix. Ainsi, si le PSOE continue de gouverner les sept plus grandes villes de la communauté autonome, ils ne disposent dans chacune d'elles que de la majorité relative.

En parallèle sont également organisées les premières élections européennes en Espagne. Dans les Asturies, la liste socialiste recueille 42,8 %, contre 26,2 % à celle des conservateurs. Toujours troisièmes avec 14,6 %, les centristes devancent de nouveau les écosocialistes qui tombent à 9,9 %.

Cet équilibre se trouve partiellement rompu avec la tenue des élections législatives anticipées du 29 octobre 1989. Si le PSOE est toujours le premier parti de la région avec un résultat de 40,8 % des suffrages et 4 députés sur 9, devant le nouveau Parti populaire (PP) – successeur de l'AP – qui totalise 26,7 % et 3 sièges, les écosocialistes reprennent leur troisième position, gagnant 1 mandat avec 15,7 %. Les centristes, rétrogradés, reçoivent tout de même 12,6 % et le dernier élu attribué aux Asturies.

Mode de scrutin

La Junte générale de la principauté des Asturies (en espagnol : Junta General del Principado de Asturias) se composent de 45 députés, élus pour un mandat de quatre ans au suffrage universel direct, suivant le scrutin proportionnel à la plus forte moyenne d'Hondt.

La communauté autonome est divisée en trois circonscriptions : occidentale, centrale et orientale. Chacune dispose de 2 députés au minimum, les 39 restants étant distribués en proportion de la population. Pour cette élection, la circonscription occidentale compte 8 sièges, la circonscription centrale compte 32 sièges, et la circonscription orientale compte 5 sièges. Seules les forces politiques – partis, coalitions, indépendants – ayant remporté au moins 3 % des suffrages exprimés au niveau d'une circonscription participent à la répartition des sièges.

Campagne

Partis et chefs de file

Force politique Chef de file Idéologie Score en 1987
Fédération socialiste asturienne-PSOE
Federación Socialista Asturiana-PSOE
Juan Luis Rodríguez-Vigil
(Conseiller à la Santé et à la Sécurité sociale)
Centre gauche
Social-démocratie, progressisme
39,3 % des voix
20 députés
Parti populaire des Asturies
Partido Popular de Asturias
Isidro Fernández Rozada Centre droit
Conservatisme, démocratie chrétienne
25,5 % des voix
13 députés
Centre démocratique et social
Centro Democrático y Social
Adolfo Barthe Centre
Social-libéralisme, réformisme
18,8 % des voix
8 députés
Gauche unie des Asturies
Izquierda Unida de Asturias
Laura González Álvarez Gauche
Communisme, républicanisme
12,4 % des voix
4 députés

Résultats

Voix et sièges

Élections régionales de 1991 dans les Asturies[1]
Inscrits 915 168
Abstentions 374 346 40,9 %
Votants 540 822 59,1 %
Bulletins enregistrés 540 822
Bulletins blancs ou nuls 10 475 1,94 %
Suffrages exprimés 530 347 98,06 % 45 sièges à pourvoir
Liste Tête de liste Suffrages PourcentageSièges acquisVar.
Fédération socialiste asturienne-PSOE Juan Luis Rodríguez-Vigil 218 193 41,14 %
21 / 45
1
Parti populaire des Asturies Isidro Fernández Rozada 161 703 30,49 %
15 / 45
2
Gauche unie des Asturies Laura González Álvarez 78 982 14,89 %
6 / 45
2
Centre démocratique et social Adolfo Barthe 35 884 6,77 %
2 / 45
6
Coalition asturienne Xuan Xosé Sánchez 14 569 2,75 %
1 / 45
1

0

Analyse

Pour cette élection, le nombre d'inscrits explose avec une augmentation nette de 465 000 en quatre ans, soit une hausse de 5 %. Parallèlement, le nombre de votants diminue de 39 600, ce qui fait chuter le taux de participation en dessous des 60 %.

Toujours première, la Fédération socialiste asturienne-PSOE parvient à se stabiliser avec une perte de seulement 4 200 voix par rapport à l'élection de 1987. La baisse de la participation la ramène donc au-dessus des 40 % des exprimés. Elle domine facilement la circonscription occidentale avec 48,5 %, mais cale dans la centrale où elle reste sous ce seuil de 40 %. Le Parti populaire des Asturies affiche une meilleure performance, progressant de 17 400 suffrages favorables en quatre ans, ce qui lui donne 2 députés de plus et le ramène à son niveau de 1983, juste supérieur aux 30 %. Les 34,2 % qu'il capte dans la circonscription orientale constituent son meilleur résultat de ce scrutin.

Avec une hausse de 9 700 voix, la Gauche unie des Asturies se réaffirme en troisième force politique régionale et rate de peu la barre des 15 % des exprimés. Ses 6 députés sont ainsi sa meilleure représentation en trois scrutins, et elle monte jusqu'à 17,3 % dans la circonscription centrale, d'où viennent tous ses élus. L'ensemble de ces résultats ne fait évidemment pas l'affaire du Centre démocratique et social, qui perd 70 300 voix, soit les deux tiers de son électorat, en quatre ans. La conséquence est une perte des trois quarts de ses mandats parlementaires, puisqu'il passe de 8 à seulement 2. Enfin, grâce à ses 3,2 % dans la circonscription centrale, la Coalition asturienne devient le premier parti régionaliste à intégrer la Junte générale.

Conséquences

Le , Juan Luis Rodríguez-Vigil est investi président de la principauté des Asturies par 27 voix pour et 18 abstentions, ayant négocié un accord de législature avec IUA.

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

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