Édouard-Auguste Imer

Edouard-Auguste Imer (né le à Avignon, mort le à Haarlem) est un artiste peintre voyageur français dont la famille était originaire de Suisse. Il a peint des paysages de toute l'Europe et de l'Afrique du Nord, (Algérie et Égypte). Son travail est en partie orientaliste

Biographie

Edouard-Auguste est fils de Julien « Auguste » Imer (1787-1861) neuchâtellois, Manufacturier à Avignon, Président de la Chambre de commerce à Avignon, membre du Consistoire protestant, amateur d'Art, et de son épouse, née Adèle Jeanrenaud (1790-1869), de La Chaux-de-Fonds, canton de Neuchâtel en Suisse. Edouard Imer se marie le à Marseille avec Sophie Chaponnière (1822-1850), décédée d'une maladie de cœur à l'âge 27 ans, et qui lui a donné une seule fille, Henriette Augustine « Marguerite » Imer (1847-1926) qui épousera le à Marseille, Alphonse « Gustave » Robert, 1844-1925, négociant et industriel à Marseille, dont les parents sont également originaires de La Chaux-de-Fonds. Ils eurent trois enfants et l'ainé d'entre eux, Eugène « Max » Robert, 1869-1944, sera Ambassadeur, Officier de la Légion d'Honneur.

Imer fut négociant à Avignon conjointement avec son père jusqu'en 1847 et au décès de sa femme il restera veuf; il devient alors élève d'Émile Loubon, puis il étudie la peinture en Allemagne et en Angleterre avant d'exposer au Salon des artistes français, à partir de 1850, essentiellement des paysages et quelques portraits. Jusqu'en 1876, il y figure avec des paysages provençaux, des bords du Rhône, des vues de Marseille, Saint-Raphaël, ou Fréjus. Imer ayant peint de nombreux paysages dans cette dernière commune, celle-ci lui a été consacrée en 1900 une avenue dans le quartier des artistes, dans la station Balnéaire à Saint Aygulf dans le Var.

Il fait un premier voyage en Algérie en 1849. Et il fait partie des premiers peintres à peindre l'Algérie. En 1853, il effectue un voyage dans le Latium avec ses amis Ernest Hébert et Alexandre « Eugène » Castelnau 1827-1894, artiste peintre, conseiller municipal et rentier, ce dernier cousin au 3° degré de Frédéric Bazille.

Il passe l'hiver 1855 en Égypte avec Jean-Léon Gérôme, Léon Belly, Frédéric Auguste Bartholdi, mais ce sont des photographies que le sculpteur rapporte de son voyage, avec Narcisse Berchère.

Il peint aux escales de Venise. Les circonstances de son séjour - ou de ses séjours - à Venise, d'où il rapporta des copies, mais aussi des marines, comme la Vue de la lagune, le Soir du musée de Neufchâtel, sont mal connues, ainsi qu'une série de dessins représentant Venise à la gouache sur papier, dessins perdus mais qui furent très remarqués notamment pour la subtilité des couleurs. Le plus ancien de ses tableaux identifiés à sujet vénitien fut exposé en 1872 à Nantes.

Il expose alors de nombreuses toiles orientalistes dans les salons (1857-1876), toiles qui n'ont pas été retrouvées. Il peint également dans la Creuse, le Bercy, la Somme, la Vendée. Le critique de l'époque le qualifie de « Coloriste harmonieux » (W. Bürgen).[réf. nécessaire] Il fut un grand ami de Jules de Vorys qu'il avait commencé à peindre mais ne put terminer, et aussi l'ami de Gustave Ricard et du comte de Pastré.

Il meurt à Haarlem le lors d'une commande, y sera inhumé dans une concession à perpétuité offerte par ses amis de l’Institut de France, à l’initiative d’Antoine Auguste Ernest Hébert, qui a fait virer 500 florins en à la commune de Haarlem afin que celle-ci entretienne son tombeau Ad vitam æternam.

Dans La Peinture française au XIXe siècle, Henry Marcel (administrateur général de la Bibliothèque Nationale) (directeur des Beaux-Arts), écrit « le peintre harmonieux des heures dorées, Edouard Imer (1820-1881) mit beaucoup de style dans ses vues du Midi ». Dans Épitre rustique de Joseph Autran, le chapitre XII du livre second qui lui est consacré commence par ce poème :

Te voilà donc, ami, loin des vallons de France,
Chevauchant aux déserts, seul avec l'espérance ;
Ta palette en sautoir et tes pinceaux en main,
Te voilà poursuivant, jour et nuit, ton chemin
Sur cette terre illustre, où chaque pas soulève
Quelqu'un de ces tableaux dont tout artiste rêve !

Quelques œuvres

  • Vue d'une partie du Pont-Saint-Bénézet (1850)
  • Du Rhône. (1855).
  • Étang de Soumabre. (1855).
  • Le pont de Siut en Haute-Égypte. (1857).
  • Colline de Sainte-Marguerite à Marseille. (1859)
  • Pont du Gard. (1861).
  • En lisière de forêt, de Montespin. (1861).
  • Vue de l'ile Saint-Honorat (1863)
  • Les îles de Lérins. (1863).
  • Golfe Juan. (1865).
  • Vue de Saint-Raphaël (1869)
  • Loin de la Provence.(?)
  • Paysage du Rhône à Avignon.(?)
  • Étang de la Fourdines en Berry.(?)
  • Ruines de Crozant.(?)
  • Chemin de Crozant. (?)
  • Port de Saint-Raphaël. (?)
  • L'écluse de l'étang de Sault dans le Berry.(?)
  • Sykomoren de Gizeh. (?)
  • Des remparts d'Aigues-Mortes.(?)
  • L'île de Phila. (?)
  • Bois de Doum. (?)
  • L'écluse (?), Musée des Beaux-Arts de La Rochelle
  • Le chêne du Voulliers (Allier)
  • L'arrivée des ambassadeurs anglais auprès du roi de Bretagne, copie d'après La Légende de Sainte-Ursule de Carpaccio, Crayon noir, encre de Chine, aquarelle et gouache sur papier Paris, École Nationale Supérieure des Beaux-Arts (?)
  • Campagne sous un ciel orageux (?)
  • Sultan et son Harem (?)
  • Fort en bord de mer (?)
  • Venise, la Giudecca (?), musée Hébert, La Tronche

Notes et références

    Bibliographie

    • Edouard Imer, peintre (Catalogue, éd. Association des Artistes, )
    • Poèmes sur Edouard Imer dans Épitre rustique de Joseph Autran (Livre second, chapitre XII, pages 209 à 218) (1861)
    • La peinture française au XIXe siècle, Henry Marcel
    • Les orientalistes : peintres voyageurs, Lynne Thornton
    • Les premiers peintres de l’Algérie, Marion Vidal-Bué
    • Dictionnaire des orientalistes de langue française, François Pouillon

    Liens externes

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