Édika

Édouard Karali[1], dit Édika, est un dessinateur et scénariste français de bandes dessinées humoristiques, né le à Héliopolis, en Égypte.

Pour l’article ayant un titre homophone, voir Eddy-K.

Biographie

Édika a d'abord travaillé dans la publicité en Égypte, puis a déménagé en France où ses premiers dessins sont publiés dans Pilote, Charlie Mensuel et Psikopat, le magazine de son frère Paul dit Carali, également dessinateur.

Il est connu pour ses nombreuses contributions au magazine Fluide glacial.

Style

Édika se spécialise dans l'humour absurde, avec une bonne dose de scatologie et de sexe (il n'hésite pas à montrer les parties génitales de ses personnages). Dépourvues de scénario et improvisées case par case, ses histoires se caractérisent aussi fréquemment par une absence volontaire de chute et des dialogues à rallonge, la supposée incapacité de l’auteur à trouver une chute satisfaisante étant elle-même prétexte à gags.

Édika se met en scène dans ses histoires sous la forme caricaturée de Bronsky Proko et de sa famille (sa femme Olga, son fils Paganini – dit Nini– et sa fille George). Son chat, nommé Clark Gaybeul (en référence à Clark Gable), est un personnage récurrent qui porte des slips de marque « Grande Barque », en référence à la célèbre marque de sous-vêtements Petit Bateau.

Bon nombre d'histoires se déroulent au sein même de la rédaction de Fluide Glacial.

Personnages récurrents dans ses œuvres

Bronsky Proko

Bronsky Proko, ou Bronsky est le personnage principal des aventures d'Édika.

Il est marié à Olga et a deux enfants, Georges (une fille) et Paganini, ainsi qu'un chat, Clark Gaybeul. On peut supposer que Bronsky a la quarantaine, car il est l'autoportrait d'Édika, et a été créé dans Debiloff profondikoum qui est sorti en 1981: Édika avait alors 41 ans.

Clark Gaybeul

Ce chat de fiction est de couleur verte, il apparait toujours dans les bandes dessinées d'Édika.

  • Depuis 2008, il a sa propre série.

Thèmes récurrents

Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (mai 2018). 
Pour l'améliorer, ajoutez des références vérifiables [comment faire ?] ou le modèle {{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source.

Un certain nombre de situations, personnages, allusions sont récurrents dans les albums d'Édika :

  • La minuscule vieille dame richissime, accompagnée de son non moins minuscule toutou ;
  • Les impôts ;
  • Les femmes aux poitrines plus que généreuses ;
  • Tintin et Milou, en particulier les albums Objectif Lune et Le Secret de La Licorne ;
  • Le type qui ne peut jamais avoir ce qu'il commande au serveur (sous peine de violences diverses et variées…)[2] ;
  • Les fables de La Fontaine (notamment La Cigale et la Fourmi, La Grenouille qui se veut faire aussi grosse que le bœuf, Le Corbeau et le Renard…) ;
  • La publicité et ses rabâchages ;
  • Le « blougou à sens giratoire inversé » : situation périlleuse au cours de laquelle le héros peut subir une transformation physique, avec notamment apparition de nouveaux membres, nouvelles bouches, etc. Il peut aussi s'agir d'un petit appareil de massage qui se transforme en phallus lorsque l'on déclenche son interrupteur ;
  • Monsieur Rachid, le petit homme très myope, également le plus grand fan de Marilyn Monroe[3] ;
  • La marque des chasses-d'eau « Best Niagara with Marilyn Monroe » ;
  • La marque de slip « Grande Barque » ;
  • Les histoires belges ;
  • La graphie « Fouloude Glozyol » pour « Fluide Glacial » ;
  • Les prostituées ;
  • Les bonnes sœurs en tenue sexy ;
  • Lui-même en train de dessiner l'histoire que le lecteur est en train de lire ;
  • Les histoires aux chutes absurdes ;
  • Les femmes africaines à l'accent marqué (notamment retranscrit par des « w » au lieu des « r ») ;
  • Wou-Tong Kimono, cuisinier africain de la famille de Bronski ;
  • Les expressions anglo-saxonnes ou d'origine étrangère, écrites de façon phonétique (« Tshaw », « Aïe woze djoking »…) ;
  • Les titres recourant aux onomatopées Tshaw », encore une fois ; « Bluk bluk », etc.)
  • Personnages, voire passages entiers avec thèmes et style graphique SF à la Métal hurlant.
  • Les références à l'équipe de Fluide Glacial : Goossens, Binet, Gotlib, etc.
  • Le mot « pianiste » en tant qu'insulte ;
  • L'allusion récurrente au jus de tomate.

Bibliographie

Éditions Fluide Glacial

  1. Débiloff profondikoum (noir et blanc, 1981, 56 pages)
  2. Homo-sapiens connarduss (noir et blanc, 1982, 56 pages)
  3. Yeah ! (noir et blanc, 1982, 56 pages)
  4. Absurdomanies (noir et blanc, 1983, 56 pages)
  5. Sketchup (noir et blanc, 1983, 56 pages)
  6. Désirs exacerbés (noir et blanc, 1984, 56 pages)
  7. Happy-ends (noir et blanc, 1985, 56 pages)
  8. Tshaw ! (noir et blanc, 1985, 56 pages)
  9. Knock out ! (noir et blanc, 1986, 56 pages)
  10. Concertos pour omoplates (noir et blanc, 1987, 56 pages)
  11. Orteils coincés (noir et blanc, 1988, 56 pages)
  12. Bluk-bluk zogotounga (noir et blanc, 1988, 56 pages)
  13. Pyjama blouze (noir et blanc, 1989, 56 pages)
  14. Bi-bop euh… loula (noir et blanc, 1990, 56 pages)
  15. Splatch ! (noir et blanc, 1990, 56 pages)
  16. Relax max (noir et blanc, 1991, 56 pages)
  17. Big noz (noir et blanc, 1992, 56 pages)
  18. Melon bago (noir et blanc, 1993, 56 pages)
  19. Destins yaourt (noir et blanc, 1994, 56 pages)
  20. Ploucs show (noir et blanc, 1995, 56 pages)
  21. Pom-pom pidou-waah (noir et blanc, 1996, 56 pages)
  22. Mission Bizou (noir et blanc, 1997, 56 pages)
  23. La double vie de Clark Gaybeul (noir et blanc, 1998, 56 pages)[4]
  24. Crobards ine love (noir et blanc, 1999, 56 pages)
  25. Beuaaark (noir et blanc, 2000, 56 pages)
  26. Ça swing (noir et blanc, 2001, 56 pages)
  27. Peurs bleues (noir et blanc, 2002, 56 pages)
  28. Aïe woze djoking (couleur, 2003, 48 pages)
  29. Bye-bye tango (couleur, 2004, 48 pages)
  30. Abru Cadabru (couleur, 2005, 48 pages)
  31. Hardluck (couleur, 2006, 48 pages)
  32. Imprévus au menu (couleur, 2007, 48 pages)
  33. Clark Gaybeul, Tome 1 : Petites lâchetés (couleur, 2008, 48 pages)
  34. Héroïques loosers (couleur, 2011, 48 pages)
  35. Histoires obliques (couleur, 2013, 64 pages)
  36. Mezzé Falafel (couleur / noir et blanc, 2015, 48 pages)
  37. Pas d'panique ! (couleur / noir et blanc, 2018, 64 pages)

Autres participations

  • Illustrations de Les étrangers sont nuls, de Pierre Desproges.
  • Illustrations de Bioutifoul Weurld, de Olivier Ka.
  • Illustrations de Le livre du fric comment s'en faire sans s'en faire, de Roderick Masters, aux éditions du Cygne (noir et blanc, 1983, 151 pages).
  • Ougl, aux éditions du Zébu (noir et blanc, 1995, 48 pages).
  • Balouza, aux éditions du Zébu (noir et blanc, 1995, 48 pages).
  • T'as d'hauts yeux tu sais, aux éditions Psikopat (noir et blanc, 2002, 48 pages).

Voir aussi

Bibliographie

Articles connexes

Liens externes

Notes et références

  1. « Édika », sur bnf.fr, (consulté le )
  2. Voir par exemple : Rave-Party, in Édika, Aïe woze djoking, Édika et Audie-Fluide Glacial, 2003, (ISBN 2-85815-363-9), p. 32-43; Ca creuse, in Édika, Homo-sapiens connarduss, Édika et Audie-Fluide Glacial, 1982, (ISBN 2-85815-048-6), p. 7-14.
  3. Voir par exemple : Monsieur Rachid est très myope, c'est pour ça qu'il voit pas très bien, in Édika, Débiloff Profondikoum, Édika et Audie-Fluide Glacial, 1981, (ISBN 2-85815-064-8), p. 19-24; Premier amour (first love) ou les aventures de Monsieur Rachid le myope aux yeux bleus ravageurs, in Édika, Homo-sapiens connarduss, Édika et Audie-Fluide Glacial, 1982, (ISBN 2-85815-048-6), p. 37-44.
  4. Philippe Audoin, « Édika d'école », BoDoï, no 9, , p. 42.
  • Portail de l’humour
  • Portail de la France
  • Portail de la bande dessinée francophone
Cet article est issu de Wikipedia. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.