École de l'aviation de transport

L'école de l'aviation de transport 00.319 « Capitaine Jean Dartigues » (EAT 319) est une école d'application de l'Armée de l'air française basée à Avord, Cher. Elle forme les futurs équipages de transport sur Embraer EMB 121 Xingu.

École de l'aviation de transport 00.319

Création 1965
Pays France
Allégeance Forces armées françaises
Branche Armée de l'air
Type École militaire d'application
Rôle Formation au pilotage d'avions de transport
Fait partie de Commandement des écoles de l'Armée de l'air
Composée de Escadron d'instruction en vol « Fourchambault »
Garnison Base aérienne 702 Avord
Ancienne dénomination Groupement école 319
Équipement Embraer EMB-121 Xingu

Historique

Un Xingu de l'école de l'aviation de transport à Avord.

Le , l'école militaire d'aviation est créée à Avord. Équipée alors de Blériot XI et de biplaces Savary, elle est chargée de former les pilotes de l'aviation militaire. Elle reste à Avord jusqu'au début de la Seconde Guerre mondiale, où devant l'avance allemande, elle es évacuée sur Châteauroux avant d'être dissoute[1].

L'école est re-créée en novembre 1945 à partir du centre d'entraînement bimoteur de Toulouse-Francazal, devenant l'école de transformation et de perfectionnement bimoteur (ETPBM). Elle est alors équipée de Cessna UC-78 Bobcat et de SNCAC NC.700/NC.701. Ils sont progressivement remplacés à partir de 1951 par des Dassault MD 312 Flamant[1].

L'école actuelle voit le jour en 1965 avec la naissance du Groupement école 319[1]. À partir de 1983, les MD 312 sont progressivement remplacés par des Embaer EMB 121 Xingu[1]. Les premiers élèves-pilotes formés sur Xingu sont brevetés pilotes de transport en 1984[2]. Elle devient le , l'école de l'aviation de transport 00.319.

À partir de septembre 1997, l'école assure aussi la formation des pilotes d'avion de patrouille maritime de la Marine nationale[3]. Le , l'école est officiellement baptisée « Capitaine Jean Dartigues[4],[5] ».

Mission

Après un passage par l'école de pilotage de l'Armée de l'air à Cognac ou par l'école de l'air de Salon-de-Provence, les élèves-pilotes de transport sont envoyés en école d'application au transport à Avord[6].

La formation dure 40 semaines. Les huit premières consistent en de l'instruction au sol à l'ensemble technique d'instruction spécialisé (ETIS) où ils reçoivent une instruction technique sur l'EMB 121 (description, fonctionnement, procédures d'utilisation et de maintenance) ainsi que sur simulateurs. Ensuite pendant 32 semaines, les stagiaires sont spécialisés au pilotage d'avions de transport à l'escadron d'instruction en vol « Fourchambault ». Ils effectuent alors 125 h de vol couvrant différentes missions : manœuvres de base, approche par mauvaise visibilité, vol de nuit, navigation à basse altitude... Ils effectuent par ailleurs 78 h de simulateur et 90 h d'anglais[6].

L'EAT compte 47 moniteurs (dont des officiers de marine) et 130 mécaniciens pour l'entretien des appareils de l'école[7],[6].

L'école en plus de former les pilotes d'avions de transport de l'Armée de l'air et de patrouille maritime de la Marine assurent aussi la transformation de pilotes d'hélicoptère de l'ALAT sur avions de liaison légers. Elle reconverti aussi certains pilotes de chasse en pilotes de transport pour des raisons médicales. Des stagiaires étrangers, principalement d'Afrique francophone sont aussi formé à l'EAT[6].

Une fois le cursus terminé, les pilotes de transport était auparavant dirigé vers le Centre d'instruction des équipages de transport sur la base aérienne 101 Toulouse-Francazal[6]. Mais avec sa fermeture les pilotes finissent maintenant d'être formés en escadron de transport. Quant aux pilotes de la Marine nationale , ils rejoignent le centre d'entraînement et d'instruction de Lann-Bihoué à Lorient pour la phase de navalisation[3].

Avions

Notes et références

  1. « L'école de l'aviation de transport », Air Actualités, no 514, , p. 21 (ISSN 0002-2152)
  2. « L’EAT recherche les anciens du Xingu », Aerobuzz, (consulté le )
  3. Sgt Mathieu Petton, « Interview du capitaine de frégate Jean-François Larivé », Air Actualités, no 514, , p. 22 (ISSN 0002-2152)
  4. « Les écoles d'aviation d'Avord », traditions-air.fr (consulté le )
  5. Le capitaine Jean Dartigues était pilote au sein du GT II/63 Sénégal. Le , il effectuait une mission de parachutage à basse altitude au-dessus de la cuvette de Diên Biên Phu, lorsque son Dakota fut touché par la DCA Viet Minh. L'appareil s'écrasa aussitôt et il trouva la mort ainsi que son équipage. (sources  : escadrille.org et indochinefrancaise)
  6. Sgt Mathieu Petton, « Le vivier de la force aérienne de projection », Air Actualités, no 514, , p. 17-19 (ISSN 0002-2152)
  7. En 1998
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