séraphique

Français

Étymologie

(Date à préciser) Emprunté au latin médiéval seraphicus, de seraphim  séraphins ») [1].

Adjectif

SingulierPluriel
Masculin
et féminin
séraphique séraphiques
\se.ʁa.fik\

séraphique \se.ʁa.fik\ masculin et féminin identiques

  1. (Littéraire) Relatif aux séraphins.
    • Un chant séraphique leur annonce le lieu où réside la Vierge qui renferma dans son flanc celui que l'univers ne peut contenir.  (François-René de Chateaubriand, Les Natchez, 1827, p. 115)
    • Mais au moment où l’auguste pardon descendait sur elle, un sourire céleste illumina ses traits innocents : le prêtre pensa qu’elle se sentait sauvée et que d’obscures visions séraphiques transparaissaient pour elle sur les mortelles ténèbres de la dernière heure.  (Auguste de Villiers de L’Isle-Adam, « Les Demoiselles de Bienfilâtre », dans les Contes cruels, vol. 1, 1883, éd. J. Corti, 1954, p. 12)
    • Saint-Germain nous dit : « Les prêtres, en imitant les pouvoirs séraphiques, sont couverts d’ornements qui ont la forme des ailes. »  (Virgil Gheorghiu, De la vingt-cinquième heure à l’heure éternelle, 1965, p. 60)
  2. (Figuré) Qui est digne d’un séraphin.
    • À cette nouvelle Chantal il fallait un saint François de Sales ; elle le trouva dans Fénelon, moins serein, moins innocent, il est vrai, moins rayonnant d’enfance et de grâce séraphique, mais singulièrement noble et fin, subtil, éloquent, contenu, très-dévot, très-politique.  (Jules Michelet, Du prêtre, de la femme, de la famille, 3e éd., Hachette & Paulin, 1845, p. 140)
    • Par un mystérieux tour de force, il avait réussi à se raser et à lisser ses cheveux dorés. Son visage était tout à fait séraphique.  (H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d’Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, p. 262 de l’éd. de 1921)
    • Avec les vierges séraphiques, je n’avais aucune chance.  (Amélie Nothomb, Attentat, Albin Michel, Paris, 1997, p. 34)
  3. (Religion catholique) Qualifie l’ordre des religieux franciscains.
    • […] & les Cordons bleus de l’Ordre s’étant capitulairement assemblés, déciderent d’une voix unanime que la congrégation séraphique ne pouvoit faire une meilleure acquisition que celle du Frere Norbert, à qui on résolut de faire prononcer les derniers vœux […]  (François-Antoine Chevrier, La Vie du fameux Pere Norbert ex-capucin, connû aujourd’hui sous le nom de l’Abbé Platel, Jean Nourse, Londres, 1762, p. 37)
    • Rigoureusement, je sais bien que les Israélites peuvent être appelés nos « frères », — au même titre, j’en ai peur, que les plantes ou les animaux dénommés ainsi par le séraphique saint François, qui ne s’est jamais trompé.  (Léon Bloy, Le Salut par les Juifs, Joseph Victorion et Cie, 1906)

Dérivés

  • Docteur séraphique (saint Bonaventure)

Traductions

Nom commun

SingulierPluriel
Masculin
et féminin
séraphique séraphiques
\se.ʁa.fik\

séraphique \se.ʁa.fik\ masculin et féminin identiques

  1. Ensemble de ce qui concerne les anges.
    • Le vivre et le couvert. Le coucher et le séraphique. J’ai une chambre donnant sur paradis. Juste derrière la sacristie.  (Jean Vautrin, « Le Pogo aux yeux rouges », dans le recueil Baby Boom, 1985, p. 193)

Traductions

Anagrammes

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (séraphique), mais l’article a pu être modifié depuis.
  • [1] : « séraphique », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971-1994 → consulter cet ouvrage
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