rebuter

Français

Étymologie

De l’ancien français reboter.

Verbe

rebuter \ʁə.by.te\ transitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Rejeter ou repousser avec dureté, avec rudesse.
    • Aussi les Mores portent toujours des balances , & rebutent les pièces qui ne sont pas de poids: il faut les remettre à la fonte , ce qui produit des sommes considérables aux Juifs, qui sont les seuls monnoyeurs & fondeurs de ce Pays.  (Histoire des révolutions de l'empire de Maroc, depuis la mort du dernier Empereur Muley Ismael, écrite par John Braithwaite, traduite de l'anglois, Amsterdam : chez Pierre Mortier, 1731, p. 461)
    • Pour moi, je tiens scrupuleusement aux véritables devoirs. Je rebute ou admets les imaginaires, selon qu’ils me choquent ou qu’ils me plaisent.  (Saint Evremond, A M. le maréchal de Créqui)
    • On ne faisait attention qu’à elle, et moi, on me rebutait.  (Willy et Colette, Claudine à l’école, 1900. Le Livre de Poche, p. 106)
  2. Décourager ou dégoûter par des obstacles, par des difficultés, etc.
  3. Choquer ; déplaire.
    • C’est un air, une mine qui rebute. Cet homme a des manières qui rebutent tous ceux qui ont affaire à lui.
    • Il faut en prendre son parti avec ce prodigieux écrivain [André Suarès] : il enthousiasme aussi naturellement qu’il rebute.  (André Gide, Journal 1889-1939, Bibliothèque de la Pléiade, Éditions Gallimard, 1951, page 350)

Traductions

Prononciation

  • France (Lyon) : écouter « rebuter »

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (rebuter), mais l’article a pu être modifié depuis.
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