postillonner

Français

Étymologie

(1866) Dénominal de postillon.

Verbe

postillonner \pɔs.ti.jɔ.ne\ intransitif (parfois utilisé transitivement) 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Émettre des postillons quand on parle.
    • Mais plus tard, je m’aperçus qu’elle croyait tenir sa vie solidement calée sous sa langue, et même le destin de l’Afrique et de ses hommes tout entier ! Qu’elle ne postillonnait pas son existence à gauche, à droite et de travers, en bouts et en fragments, du n’importe quoi, qui allait s’envoler et se perdre quelque part dans le ciel.  (Calixthe Beyala, Les honneurs perdus, Albin Michel, 1996, page 239)
  2. (Rare) Parler maladroitement.
    • Maman s’est levée ce matin à dix heures, elle est descendue déjeuner, elle est restée tout l’après-midi avec nous et, en l’absence de Maurice qui postillonne pour le compte d’un sardinier mécontent de ses huiles, nous aurions pu nous croire revenues à la belle époque.  (Hervé Bazin, Qui j’ose aimer, Grasset, 1956. p. 97.)
  3. (Désuet) Être toujours à courir la poste, employer incessamment les postillons.
    • Voyez donc comment feu M. de Louvois [à propos du masque de fer] aurait passé huit jours à postillonner de Versailles à l'île Sainte-Marguerite, sans qu'on se fût aperçu de rien.  (Souvenirs de Mme de Créquy, t. III, p. 75)

Dérivés

Traductions

Prononciation

Anagrammes

Références

Cet article est issu de Wiktionary. Le texte est sous licence Creative Commons - Attribution - Partage dans les Mêmes. Des conditions supplémentaires peuvent s'appliquer aux fichiers multimédias.