nocher

(Date à préciser) De l’italien nocchiero, issu du latin nauclerus (« patron du bateau »), lui-même issu du grec ancien ναύκληρος, naúklêros ; apparenté[1] à nauxer en catalan, naucher en espagnol.

Le nocher Charon. (2)

nocher \nɔ.ʃe\ masculin

1. (Marine) (Désuet) Contre-maître d’un navire, maître ou patron d’un navire.
   • Le contre-maître ou nocher aura soin de faire agréer le vaisseau ; et, avant que de faire voile, il verra s’il est suffisamment garni […] de tous les apparaux nécessaires. — (Ordonnance, août 1681)
   • Le roi a permis au sieur Mauvelet d’envoyer un bâtiment qui lui appartient aux Iles, et de revenir par le détroit, s’il ose en risquer le passage ; vous lui donnerez un maître [capitaine], un nocher et un pilote ; et il formera le reste de l’équipage de volontaires étrangers ou invalides. — (Ordres du roi, 1696)
2. (Poétique) Pilote, celui qui conduit un navire.
   • Le nocher des Enfers, le nocher du Styx, le vieux nocher des morts, Charon.
   • S’il te reste encore un billet ou deux ou même une piécette, tu peux me les refiler sans arrière-pensée pour remercier le nocher de la mort. — (Jean Vautrin, Je mourrai et j’irai voir mon père, dans le recueil Baby Boom, 1985, p. 241)
   • Un habile nocher.
   • Charon, nom du nocher qui, sur les rives de l’Achéron, passait les morts dans les Enfers […] — (Jacques Lacarrière, L’été grec – Récit d’une passion grecque, Plon/Terre humaine, 1975, page 239)

• nauchier

• Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (nocher)
• Alain Rey, Le Robert historique de la langue française, tome 2, page 2379
• « nocher », dans TLFi, Le Trésor de la langue française informatisé, 1971-1994 → consulter cet ouvrage