maladrerie

Français

Étymologie

De l’ancien français maladerie[1], dérivé de malade avec le suffixe -erie[2] avec épenthèse d'un \r\, sous l'influence de ladre, ladrerie[2].

Nom commun

SingulierPluriel
maladrerie maladreries
\ma.lad.ʁə.ʁi\

maladrerie féminin

  1. Léproserie.
    • Chaque matin […] roulait sur ses gonds la porte de la maladrerie, et les lépreux, semblables aux antiques anachorètes, s'enfonçaient tout le jour parmi le désert.  (Aloysius Bertrand, Gaspard de la nuit, 1841)
  2. Hospice.
    • Nous rencontrâmes aussi des maladreries toutes délabrées, pour mettre les pauvres gens en train de mourir.  (Erckmann-Chatrian, Histoire d’un paysan, 1870)

Apparentés étymologiques

Références

  • Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (maladrerie)
  1. Frédéric Godefroy, Dictionnaire de l’ancienne langue française et de tous ses dialectes du IXe au XVe siècle, édition de F. Vieweg, Paris, 1881-1902 → consulter cet ouvrage (maladerie)
  2. « maladrerie », dans Émile Littré, Dictionnaire de la langue française, 1872-1877 → consulter cet ouvrage

Ancien français

Nom commun

maladrerie \Prononciation ?\ féminin

  1. Variante de maladerie.
    • Il fesoit donner aus poures esglises, à maladreries, à mesons Dieu, à hospitaulz, et à poures gentilz hommes et gentilz femmes.  (Joinville), XIIIe s.
    • Les maladreries furent fondées sur aumosnes et pour li commun porfit, por dessevrer les sains [bien portants] des enfers [malades] de liepvre.  (Beaumanoir), XIIIe s.

Apparentés étymologiques

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