limier

Français

Étymologie

Provençal liamer, liamier ; du latin ligamen, « lien », comme l’indique l’ancienne forme trisyllabique liemier : proprement « le chien tenu en laisse ».

Nom commun

SingulierPluriel
limier limiers
\li.mje\
Un limier (1).

limier \li.mje\ masculin

  1. Gros chien de chasse avec lequel le veneur quête et détourne la bête, pour la lancer quand on veut la courir.
    • […] l’un d’eux vient du Hexhamshire, il est habitué à suivre la piste des voleurs du Tynedale et du Teviotdale, comme le limier suit la trace du daim blessé […].  (Walter Scott, Ivanhoé, traduit de l’anglais par Alexandre Dumas, 1820)
    • Nô Eusébio détacha quatre magnifiques limiers, nommés rastreros dans le pays, et qui servent à suivre les pistes ; il leur fit sentir une chemise appartenant à Rafaël ; les limiers s’élancèrent sur la voie en poussant de grands cris […].  (Gustave Aimard, Les Trappeurs de l’Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
  2. (Figuré) (Familier) Agent en civil de la police.
    • S’il est un lieu commun en police, c’est bien le peu d’utilité de la photographie pour arriver jusqu’au malfaiteur en fuite. — « Autant elle serait excellente, dit-on, pour confirmer une identité soupçonnée, autant elle serait insuffisante comme moyen de recherche, et il arriverait journellement aux limiers les plus consciencieux de passer à côté d’un type dont ils auraient l’image en poche sans le reconnaître. »  (Alphonse Bertillon, Identification anthropométrique, instructions signalétiques, Imprimerie Administrative, 1893, p. i-xii)
    • M. Dudouis, le chef de la Sûreté, envoya ses meilleurs limiers de la brigade de fer.  (Maurice Leblanc, Arsène Lupin en prison dans Arsène Lupin gentleman-cambrioleur, Pierre Lafitte et Cie, 1907, p. 58)
    • Rien dans ses agissements, ses relations, n'était douteux. Plusieurs heures durant, vingt limiers du Bureau Central avaient travaillé d'arrache-pied sur cette matière, cherchant la faille par où pourrait s'insinuer le soupçon. Pour aboutir à délivrer vingt certificats de bonne vie et mœurs...  (Léo Malet, Johnny Metal et le dé de jade, Paris : G. Ventillard, 1947 & Paris : Fleuve Noir, 1984, chap. 17)

Traductions

Références

  • Tout ou partie de cet article a été extrait du Dictionnaire de l’Académie française, huitième édition, 1932-1935 (limier), mais l’article a pu être modifié depuis.
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