hérissement

De hérisser et -ment, depuis hericemens (1418, « action de se hérisser »).

hérissement ^{(h aspiré)}\e.ʁis.mɑ̃\ masculin singulier

1. État de ce qui est couvert de choses dressées comme des piquants.
   • L’accès en est impossible. Des clôtures hargneuses le gardent ; des montants de fer, aux pointes aiguës, reliés par tout un hérissement de ronces artificielles le défendent mieux qu’un cordon de gendarmes. — (Octave Mirbeau, « Le gamin qui cueillait les ceps », dans La vache tachetée, 1918)
2. Fait que quelque chose se dresse à la manière des piquants.
   • Leurs incursions répétées ne sont certainement pas étrangères au hérissement de forteresses qui commenceront à s’installer en Gaule à partir de cette époque. — (Jacques Lacroix, Les noms d’origine gauloise, éditions Errance, 2003, p. 57)
   • Les clôtures qui séparent les chapelles latérales du transept sont fort curieuses : c’est comme le hérissement et l’entrelacement d’une forêt, la même exagération que dans le Moyen âge de Gustave Doré, mais sans la verve. — (Hippolyte Taine, Carnets de voyage, 1897)
   • Le hérissement des poils chez le chat en colère est en rapport avec une décharge d’adrénaline.
3. Fait d’avoir devant quelqu’un ou quelque chose une réaction de défense ou de rejet.
   • On cause de la princesse, […] de ce hérissement instinctif, qui est chez elle une originalité, parfois une grâce.
   • L’Auto-tune provoque en France une espèce de hérissement. Je trouve que c’est un rejet de la modernité. — (Tim Dup, cité par Vincent Brunner, « La chanson prend des accents hip-hop » sur Libération.fr, 10 novembre 2017. Consulté le 29 mars 2018)